Le 1er juin dernier, Kika van Es se blessait à la main gauche face à l’Australie et devait déclarer forfait pour le Mondial. Dix jours plus tard, et après une opération chirurgicale, elle était présente sur le terrain pour la victoire des Pays-Bas face à la Nouvelle-Zélande. On est allé à sa rencontre à l’issue du match.

 

« C’était complètement fou. J’ai eu une opération [à la main gauche] la semaine dernière, et ensuite j’ai dû m’entraîner seule de mon côté. C’était très difficile. [Cela a duré] jusqu’à dimanche où j’ai pu m’entraîner avec le groupe. Au final, j’étais en condition et prête à jouer aujourd’hui. C’était très dur pour moi parce qu’après l’opération je pensais que c’était fini pour moi [de pouvoir jouer le Mondial]. Je suis très heureuse d’avoir pu jouer ce match, tout va bien.

 

Beaucoup de gens ont encore en tête les images du match face à l’Australie, avec vos larmes, et le forfait qui s’annonçait. À quel moment est-ce que vous avez compris que vous pourriez finalement participer au Mondial ?

« Je pense que cela s’est produit dimanche quand j’ai pu m’entraîner avec l’équipe, et que cela s’est bien passé. Après [l’entraînement], je me suis dit : « Ok, c’est bon. Je vais pouvoir jouer ». Tout cela s’est passé en à peine une semaine. Lorsque je me suis blessée le samedi [1er juin, face à l’Australie], j’ai pensé : « Oh, non ! C’est fini, je ne vais pas pouvoir jouer en Coupe du Monde ».

Ensuite, j’ai eu l’opération lundi [3 juin]. Pendant quelques jours je ne me sentais pas bien, vous pensez que vous n’allez pas pouvoir participer au Mondial. Et finalement, les choses sont allées de mieux en mieux. J’ai pu m’entraîner avec le groupe et me rendre compte que je pourrais jouer avec l’équipe et c’est à ce moment-là que c’est devenu clair dans ma tête. »

 

Vous aviez déjà vécu cette situation, il y a quatre ans avant le Mondial au Canada. Est-ce que cette expérience vous a été utile pendant ces derniers jours, en attendant de savoir si vous pouviez revenir dans l’équipe ?

« Oui à certains moments. Mais cela rend aussi les choses plus difficiles parce que vous avez déjà vécu cette situation, d’être privée de Coupe du Monde. C’était dur, de penser : « Cela m’est déjà arrivée il y a quatre ans » et ça vous reste dans la tête. Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir pu enfin jouer mon premier match du Coupe du Monde. Maintenant, ça va mieux. »

 

Vous avez toujours un bandage autour de la main. Comment cela s’est passé pour vous aujourd’hui dans ce match face à une équipe néo-zélandaise difficile à manœuvrer ?

« Nous savions qu’elles avaient un jeu très physique. Je n’ai peur de personne, donc je me suis dit qu’il fallait que j’y aille. Et c’est ce qui m’a permis de jouer aujourd’hui, parce que je ne crains pas les contacts, ou de tomber. Je n’ai peur de rien ni de personne et c’est ce qui m’a aidé aujourd’hui pour jouer ce match. »

 

Photo: Getty Images / FIFA

Hichem Djemai