Intrigante et charismatique, sur le terrain Andréa Lardez n'a rien à envier aux autres joueuses. Celle qui est devenue indispensable à ce club de Bordeaux est la taulière de l'équipe de Gironde. Par son implication de caractère et son application technique sur le terrain, les Bordelaises ont arraché une grosse victoire ce samedi face à Metz (2-0). Interview.

 

 

Quelle est ta réaction sur ce match ? Tu t’attendais à un match un peu plus serré ? J’avais entendu le match nul ou la victoire pour Metz dans les tribunes. 

Oui on savait que le match allait être compliqué si on ne se le rendait pas facile en marquant rapidement, surtout qu’on ne brille pas toujours à domicile, et effectivement dans l’agressivité elles ont été présentes. Mais on a bien répondu, on a eu des occasions et ça a fini par payer. Elles manquent un penalty, mais dans l’ensemble le résultat est logique et aurait même pu être aggravé.


Vous êtes actuellement 3e de D1. Qu’est ce qui explique cette place ? Votre état d’esprit, le dépassement de soi les unes les autres, le mélange d’expérience (toi et Lavogez) et de fougue (Garbino et Asseyi) etc ?

Je pense que cette 3e place on la doit à une multitude de choses. D’abord des résultats qui ont été en notre faveur quand on était moins bien, il ne faut pas se mentir. Mais évidemment on n'est pas à ce niveau là par hasard, on travaille beaucoup et je pense que c’est la richesse de ce groupe qui fait qu’on tourne bien. Les différentes internationales, les qualités techniques et athlétiques de chacune font qu’on a un groupe homogène capable de répondre présent dans les différents matches. On défend très bien et on est capables de marquer et de renverser des situations également.

 

Comment tu fais pour parvenir à mettre tes centres millimétrés ? Tu t’entraînes ou c'est innée ? Ce n'est pas la première fois que je remarque ça, c'est une qualité primordiale que peu de joueuses ont pourtant, au vu des nombreuses occasions gâchées par manque de précision.

(sourire) J’adore centrer, je ne m’entraîne pas du tout, mais disons que quand je suis en position à l’entraînement j’essaie d’en faire assez souvent.


Qu’est ce que vous vous dites entre vous pour remporter vos matches, atteindre vos objectifs ? On a le sentiment que vous êtes une vraie famille lors de vos entraînements par exemple et que les caractères forts comme celui de Thibaud, Nayler, Istillart ou encore Lavogez ça vous booste lors des matches ?

On ne se dit rien de particulier, en ce moment on joue peu, donc on a surtout à cœur de ne pas s’entraîner « pour rien » pendant un mois, et de répondre présentes quand arrive enfin le match. Chacune à son caractère et apporte à sa manière un plus au groupe.


Vous espérez garder cette 3e place jusqu'au bout de la saison ? C’est déjà un vrai exploit d’être arrivé à cette place quand même ?

On fera en sorte de la garder tant qu’on pourra. On y est il serait dommage de ne pas tout faire pour y rester ! Après c’est au delà de nos objectifs de début de saison, donc c’est du plus, mais c’est plaisant et on a envie de s’y accrocher encore. On aura toutefois des matches compliqués notamment avec Paris et Lyon [prochainement], et d’autres équipes qui vont jouer le maintien jusqu’au bout, donc il faut continuer de travailler.


Comment tu vois le reste de ta carrière pour ta part ? Tu es la plus ancienne de Bordeaux et tu es entre deux chaises, entre le pro et l’équipe de France. Tu travailles pour y retourner ou ton objectif c’est rien que le club à ton stade ? (Andréa a été appelée en équipe de France B aux côtés de sa coéquipière en club, Sophie Istillart)

Je ne me prends pas la tête, je suis bien ici, j’y ai ma vie privée aussi et je suis engagée jusqu’à l’an prochain, donc la question ne se pose pas. Après je ne vis pas du foot à l’heure actuelle, je travaille à côté, donc prétendre à plus, l’équipe de France entre autres, à l’heure actuelle c’est un peu prématuré. J’ai besoin de progresser encore et de continuer à travailler avec mon club.

Dounia MESLI