Après la finale remportée (2-0) face aux Pays-Bas, il nous paraissait essentiel de recueillir les impressions de Julie Ertz, l’une des chevilles ouvrières de cette équipe des États-Unis, de nouveau championne du monde. Après remporté le titre en 2015 en évoluant en défense centrale, Ertz remporte cette « 4e étoile » en ayant joué avec réussite au milieu de terrain.

 

« Je pense [que la différence entre les deux titres, 2015 et 2019] est surtout que cela correspond à deux moments différents dans ma carrière. La première [victoire] était évidemment extraordinaire, formidable. Mais je pense que mon point de vue a évolué en quatre ans. Ce trophée a un sens un peu différent, les deux sont importants, mais celui a une signification plus forte [pour moi].

[Il y a] la compréhension du chemin à parcourir durant ces 4 ans. Je pense [qu’en 2015], j’étais naïve et j’ai juste profité de l’expérience que je vivais à ce moment-là. C’est quelque chose que j’ai adoré. J’ai plus de famille ici [dans cette équipe], j’avais un nouveau rôle, c’était la deuxième fois, et je ne voulais rien prendre pour acquis. Donc je suis très reconnaissante pour l’opportunité qui m’a été offerte de participer de nouveau à une Coupe du Monde. Et de pouvoir ajouter cette 4e étoile, cela représente énormément pour moi.

 

Justement en 4 ans, votre rôle à évolué. 2015, vous étiez l’une des révélations de cette équipe. Et aujourd’hui, vous êtes plus au cœur de cette sélection, dans le groupe mais aussi avec votre nouveau rôle au milieu de terrain. Qu’est-ce que cette évolution sur le terrain a changé pour vous en tant que joueuse ?

« Je pense que cela vous fait changez de point de vue, aussi sur le plan tactique bien entendu. Mais à la fin de la journée, cela exige toujours beaucoup de cœur et l’équipe en avait des tonnes. On m’a demandé de faire quelque chose de complètement différent sur cette Coupe du Monde, donc je pense que c’était aussi très enthousiasmant, un nouveau défi.

Là, je suis juste complètement épuisée (rires), je suis tellement fatiguée mais ça valait vraiment le coup ! Deux [titres], c’est un rêve qui se réalise. Vous savez [quand je parle de mes coéquipières], je les considère comme 22 de mes meilleures amies, donc gagner la Coupe du Monde avec elles, c’est génial. »   

 

Photo: Getty Images / FIFA

Hichem Djemai