La réaction du coach du MHSC, Frédéric Mendy, tout juste après le match nul (1-1) contre le PSG au stade Jean Bouin. Un coach satisfait, mais frustré de ne pas avoir arraché la victoire pourtant !

 

 

Journaliste - Vu la physionomie, c'est un match nul qui doit te satisfaire ?

Frédéric Mendy - Oui et non. Oui parce qu'on revient [au score] et non parce qu'on prend ce but, juste avant la pause, et je pense que c'est un but évitable. On savait qu'elles allaient jouer ainsi, c'était préparé, mais on a manqué d'attention et ce but aurait pu être évité.

 

Journaliste - Ce match nul vous le devez en grande partie à Cindy Perrault, qui a été excellente surtout en première période. C'est important de pouvoir compter sur une grande gardienne aussi ?

F. M. - Au sujet de Cindy, ou sur toutes les joueuses, je pense qu'elles ont fait le travail aussi. Si on parle de Cindy en particulier, c'est une très bonne gardienne, avec un bon état d'esprit, bonne coéquipière. Oui on a de la chance de l'avoir. Je pense que c'est la trouvaille de Dom (Dominique Deplagne, entraîneur des gardiennes), bravo à lui, et surtout bravo à elle, parce que c'est elle qui mérite toutes les louanges. 

 

Journaliste - Etes-vous surpris de la période que traverse votre adversaire du jour, seulement 1 victoire sur les 4 derniers matches ?

F. M. - (l'air dépité) Surpris ? Je ne sais pas si on peut dire surpris. Contre Guingamp je pense qu'elles peuvent marquer quand même, même si derrière elles font match nul (1-1). Il y a des matches où on peut gagner et où on fait match nul, c'est des périodes comme ça. Maintenant on ne va pas se focaliser sur la saison du PSG, nous on est concentrés sur nous, c'est ce qui nous importe, continuons à avancer.

 

Coeurs de Foot - Quel était le plan de jeu avant le match ? Car beaucoup voyaient le PSG gagner 3-4/0 contre vous, là vous êtes parvenus à les contrecarrer, mais on a l'impression que vous vouliez agir un peu en contre-attaque de votre côté ou est-ce que vous vouliez plutôt faire jeu égal avec Paris, sans complexe ?

F. M. - Non après c'est sûr que les gens voient toujours qu'on va en prendre 3/4 [contre Paris], mais nous dans notre idée ce n'était pas ce qu'on voulait. Il fallait jouer notre jeu, et si on peut les contrer, on les contre, mais c'est surtout en passant par les côtés [qu'on voulait les avoir], et c'est ce qu'on a réussi à faire, parce qu'on a eu pas mal de centres, pas mal de situations intéressantes sur les côtés. Voilà on a réussi, c'est bien, il faut que ça continue maintenant.

 

Avec ce match nul, vous êtes au coude à coude pour la course à la Champions League ?

F. M. - Oui mais là pour l'instant... Je ne dirais pas qu'on prend les matches, l'un après l'autre, parce que c'est une citation bateau, mais la Ligue des Champions, c'est sûr qu'on fera tout pour y aller. Après on y va, on n'y va pas, ça sera l'année prochaine, mais déjà [le plus important c'est] qu'on continue à gagner des matches, on fait tous les matches dans cette optique, pour avancer et être le plus haut possible dans le classement.

 

Coeurs de Foot - Sur la performance de Valérie Gauvin

F. M. - Il faut qu'elle continue à travailler, faire beaucoup plus d'efforts, il y a beaucoup de choses à remettre en place.

 

Coeurs de Foot - Vous êtes déçu quand même de sa prestation aujourd'hui ?

F. M. - Non déçu non, je ne suis pas déçu des joueuses. Maintenant elle doit savoir d'elle-même ce qu'elle a fait de bien ou pas et ce qu'il faut qu'elle fasse pour revenir à un niveau, qui est un peu plus haut que celui-là.

 

Coeurs de Foot - Justement vous avez un très beau groupe, avec des joueuses de très grandes qualités, même si certaines sont jeunes. Est-ce que c'est parfois difficile de gérer les égos des unes et des autres, pour qu'il y ait une bonne cohésion dans l'ensemble ?

F. M. - Non (sec). Moi ça me passe au-dessus [l'égo de telle ou telle joueuse]. Elles savent depuis le début ce que je leur demande, ce qu'elles doivent faire. Après qui que ce soit, ça ne change pas, ça peut être une internationale, ça peut être une jeune, ma demande sera la même, comme je l'ai toujours fait.

Dounia MESLI