Après la qualification de Chelsea pour les demi-finales de la Champions League aux dépens du Paris Saint-Germain, l'entraîneure des Blues Emma Hayes a livré ses impressions en conférence de presse, à la fois sur le match, l'ambiance au stade Jean-Bouin mais également un mot sur son futur adversaire, l'Olympique Lyonnais.

 

« [Je n'ai] jamais [cessé d'y croire], j'ai participé à cette compétition à de trop nombreuses reprises [pour] savoir [que ce n'est jamais fini]. J'étais consciente [de l'appui] du public, de la qualité de l'équipe du PSG, du fait qu'avec l'avantage du 2-0 à l'aller, cela nous donnait une grande opportunité [de se qualifier]. Mais je savais aussi que nous devions marquer ici.

J'étais un peu déçue de mon équipe, sur la manière dont nous avons géré la rencontre, et j'ai dû travailler dur en tant qu'entraîneure pour nous maintenir dans le match à certains moments. Mais si vous avez un groupe uni, avec un esprit collectif, [vous pouvez] parvenir à surmonter cette adversité, et ces moments difficiles. C'est ce que l'équipe est parvenue à faire à différentes occasions ce soir et réussir à rester dans le match.

J'ai senti dans les cinq dernières minutes du match que l'équipe voulait marquer ce but décisif. Donc quand Karen Carney a pris le ballon, et l'a envoyé dans cette zone [au second poteau], je savais qu'il ne pouvait y avoir qu'un seul résultat possible. »

 

Sur l'ambiance au Stade Jean Bouin

« C'était formidable. J'ai adoré l'ambiance. Je me suis retrouvée à fredonner certains des chants [des supporters] pendant le match. Nous pratiquons notre sport devant du public, et je ne peux qu'encourager et féliciter le PSG de ce côté-là.

Cela leur a certainement donné cet avantage de jouer à domicile, et c'est un élément essentiel dans cette compétition. Le fait de concéder ce but, aussi tôt en seconde période a compliqué les choses pour l'équipe, de faire face [à la pression du public]. Mais nous nous sommes préparées pour ça et nous avons été capables d'en faire abstraction dans les moments importants.

Nous avons concédé un but sur une erreur de notre gardienne. Défensivement nous avons été prises parfois sur notre côté droit, au mauvais moment, et cela aboutit au premier but. Mais dans l'ensemble je pense que l'équipe a bien assimilé dans quelles conditions nous allions jouer ce soir. Alors que nous étions épuisées, à cinq minutes de la fin, elles n'ont montrées aucune appréhension au moment d'aller chercher ce but décisif. »

 

Vous avez parlé de l'expérience nécessaire pour gagner ce type de matches. Ce soir, ce sont vos deux joueuses les plus expérimentées qui sont impliquées sur le but (Carney et Mjelde) et les entrées de Millie Bright et de Fran Kirby ont aussi aidé l'équipe à se reprendre après les deux buts. Pour vous c'est ça qui a fait la différence ce soir ?

« Oui, j'ai pris la décision de faire entrer Millie [Bright] et de repositionner Maren [Mjelde] en latérale droite parce que j'ai senti que nous avions besoin d'avoir de l'expérience sur le terrain. Fran [Kirby] a dû faire face cette semaine à des problèmes au genou. Heureusement, elle a pu être aujourd'hui sur le banc, et [lors de son entrée] ses qualités ont clairement aidé l'équipe.

Jess Carter a également apporté sur le plan athlétique et dans l'agressivité, des qualités qui ont manqué ce soir dans l'équipe. Donc oui, et vous avez aussi besoin de profondeur. Au bout du compte, vous devez en avoir suffisamment pour vous préparer à l'inattendu en Coupe d'Europe. On l'a vu ce soir, le match a changé très rapidement après la mi-temps »

 

Votre prochain adversaire ce sera l'Olympique Lyonnais, triple-championnes d'Europe. Est-ce que vous craignez cette équipe ?

« Non, j'ai surtout peur de ne pas pouvoir dormir ce soir parce que mon bébé de 10 mois est avec moi. On ne pratique pas ce sport avec de la peur, ce sont les matches que l'on veut jouer. Je les respecte. C'est la meilleure équipe d'Europe, elles l'ont montré depuis de nombreuses années.

Aujourd'hui, nous sommes à un niveau où nous pouvons disputer une place en finale. Nous ne sommes pas les favorites, on ne s'attend pas à ce que Chelsea se qualifie donc il n'y a pas de pression sur mon équipe, mais nous voulons jouer ce match [face à Lyon].

 

Photo: Getty Images

Hichem Djemai