Face à l’Espagne, Crystal Dunn a été l’une des joueuses américaines les plus en vue, offrant un duel animé face à Lucia Garcia, jeune attaquante de la Roja . Après la qualification des États-Unis pour les quarts, elle a donné son sentiment sur le match et les difficultés américaines dans ce 1/8e de finale contre l'Espagne.

 

« Je pense que c’est important pour chaque équipe de pouvoir relever ses propres défis. Chaque équipe a dû faire face à différents types de challenges, et chaque équipe va elle-même offrir l’un de ces différents types de challenges. Et l’Espagne est une équipe très disciplinée dans l’utilisation du ballon, un jeu basé sur la possession. (...)

À la fin de la journée, l’enjeu c’est de savoir comment nous réagissons lorsque le ballon est derrière au niveau de notre ligne arrière [comme sur l’action qui amène le but espagnol de Jennifer Hermoso, ndlr], et comment nous pouvons nous soutenir les unes les autres. Aujourd’hui, c’était un gros test, sur notre capacité à collectivement puiser dans nos ressources et c’est le genre de matches auxquels nous allons parfois être confrontées. (...)

« [Aujourd’hui] c’était surtout un match plein, dans le sens où ce n’était pas simple. Il faisait chaud, nous avions trois jours de repos en moins… Mais il ne s’agit pas de se plaindre. Aujourd’hui, nous savions que le défi était de rentrer sur le terrain (…), que ce ne serait pas facile. Peut-être deux penalties (rires) et c’est à ça que s’est joué le match. Nous sommes satisfaites. »

 

Sur ses tâches dans le couloir gauche (Crystal Dunn était positionnée au poste de latérale)

« Nous savions que cette équipe était très bonne pour utiliser les côtés, et je savais qu’il y aurait quelques situations où elles seraient en surnombre face à moi sur mon côté. Mais à la fin de la journée, je pense que nous avons réussi à les contenir. C’était un match plein de notre part. »

« C’est probablement l’un des matches où j’ai dû le plus défendre [Crystal Dunn est une attaquante, mais évolue aujourd’hui au poste de latérale en équipe nationale, ndlr]. J’avais du soutien derrière moi, et je ne me suis pas sentie livrée à moi-même , je savais que si une phase de jeu ne m’était pas favorable, je pouvais compter sur une coéquipière en couverture.

 

Face à l’Espagne aujourd’hui, vous avez eu la majorité de la possession du ballon, ce qui peut sembler paradoxal. Qu’est-ce que cela dit sur la manière dont vous cherchez à jouer ?

« Une bonne partie de ce que nous essayons de faire, c’est de faire circuler rapidement le ballon. Nous ne voulons pas être uniquement perçues comme une équipe athlétique, rapide et puissante. Nous voulons aussi être une équipe qui soit capable d’avoir la possession du ballon. Une bonne partie de ce tournoi consiste pour nous à préserver notre énergie, ne pas trop courir. Et le fait d’avoir la possession du ballon, cela participe à atteindre cet objectif. »

 

Pour évoquer un point plus négatif sur ce match. À certains moments, on a vu des passes mal assurées vers les attaquantes, ou de mauvaises décisions dans les choix de passes ou d’orientation du jeu vers l’avant. Est-ce que c’est un aspect sur lequel il faut selon vous travailler en vue du match face à la France ?

« Je pense qu’au bout du compte, quelques passes manquées, cela ne suffit pas à définir la qualité de votre jeu de manière globale. Si vous prenez n’importe quelle joueuse de manière isolée, vous allez trouver des passes manquées. La question c’est de savoir comment vous êtes capables de réagir quand le match ne va pas dans votre sens. Et [aujourd’hui], nous avons été capables de le gagner. »

Hichem Djemai