À l'approche du Mondial, Corinne Diacre veut se donner du temps pour travailler. Ce mardi en conférence de presse, la sélectionneuse des Bleues a cherché à dédramatiser la rencontre amicale à venir contre les championnes du monde américaines. Un sommet pourtant attendu et un premier avant-goût de la Coupe du Monde à venir.

« Je prends cette [rencontre face aux États-Unis] comme un match de préparation, comme les autres. Avec la coupure pendant les vacances, je pense que sur l'aspect athlétique ce sera un peu difficile pour nous, même si cette coupure a [aussi] fait du bien au mental et au physique de nos joueuses. Mais ce n'est pas gênant, justement quand on est un peu moins bien physiquement, il faut travailler un peu plus avec sa tête. »

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« Je pense que j'ai un groupe aujourd'hui qui est cohérent. On a encore deux ou trois absences mais le groupe qui sera présent sur ce stage-là se connaît bien, possède des automatismes aujourd'hui donc ce sera surtout une belle affiche. Après vous savez, ce qui sera vrai dans dix jours ne le sera pas dans six mois. Cela reste un match de préparation, qu'il faut aborder sereinement. »

Les esprits déjà tournés vers la Coupe du Monde ?

« On a encore [du temps] devant nous pour travailler. Je pense qu'il faut être le plus serein possible, cela ne sert à rien de jouer la compétition aujourd'hui. (...) Je pense qu'il faut continuer à travailler, continuer à être sérieuses.

On a fait une année 2018 crescendo au niveau des résultats. On reste sur des matches probants en termes de résultats et de production de jeu. À nous de continuer dans ce sens-là et d'aller chercher un petit peu plus parce que l'on a encore quelques petites failles, bien évidemment. Sur 90 minutes, on ne peut pas être parfait sur tout un match, donc il faut en tout cas essayer de s'en rapprocher. »

Jouer les numéro 1 mondiales

« On va se confronter à la meilleure équipe du monde aujourd'hui, mais ça va rester un match de préparation. Notre objectif, c'est d'être performantes contre les États-Unis, de produire du jeu comme on l'a fait ces dernières sorties. Maintenant, la priorité, ça reste le 7 juin et pas autre chose. »

Un match utile en vue d'un possible quart contre les États-Unis lors du Mondial ?

« On est trop loin de la Coupe du Monde. Six mois, c'est beaucoup, (…) même si leur équipe ne change pas beaucoup de composition par rapport à leur match. Nous aussi, on commence à avoir une ossature, et on peut penser qu'à deux ou trois joueuses près, les équipes seront identiques. Après un match reste un match, ce sera un match de préparation au mois de janvier, au Havre, avec des conditions climatiques, je pense, difficiles.

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Alors que si on doit les rencontrer en quart-de-finale de la Coupe du Monde, le temps sera meilleur et ce sera un match de compétition donc les données seront complètement différentes. Je pense qu'il ne faudra pas trop comparer, et s'il y a victoire être très euphorique ou s'il y a défaite, être très catastrophique. Il y a encore du temps, tout simplement. »

Lavogez, Hamraoui... Certaines joueuses sont-elles en dehors du groupe France en vue du Mondial ?

« Personne n'est en dehors du groupe, après je fais des choix et ces choix me sont dictés par les performances en club, tout simplement. »

Photo: Antonio Mesa / FFF