Après la victoire 1-0 face au PSG, comptant pour la 9e journée de D1, Amandine Henry a réagi aux questions des journalistes, notamment sur l'écart qui se resserre entre Paris et Lyon.

 

Journaliste - J'imagine beaucoup de satisfaction par rapport à cette victoire ?

Amandine Henry - Oui bah forcément ça a été une bonne soirée pour nous, il y a victoire [au bout], le record d'affluence, un bon match, donc forcément très contente. 

 

Journaliste - Qu'avez-vous fait de mieux en seconde période, qui vous ajustement permis de passer devant ?

A. H. - On a marqué un but (sourire). Non, non, mais je pense que le but nous fait énormément de bien parce que du coup le PSG a laissé plus d'espaces, ça s'est un peu plus ouvert pour nous, donc il y a eu un petit peu plus d'occasions, de jeu, parce que quand elles nous attendent à 5 derrière, ce n'était pas facile de trouver les solutions et le but à tout décanté.

 

Journaliste - Saki Kumagai vous a fait beaucoup de bien aussi au milieu de terrain, elle a fait un très très gros match ?

A. H. - Oui c'est un régal de jouer avec Saki au milieu, avec Maro [Marozsan] et toutes les autres, mais oui c'est sûr qu'avec Saki [dans l'équipe] c'était trop bien, parce que c'est une joueuse de l'ombre qui ne fait pas de bruits, mais qui fait énormément de travail.

 

Journaliste - Aujourd'hui elle était dans la lumière en tout cas ?

A. H. - Oui bah oui (sourire), on n'a pas l'habitude de voir Saki marquer, et quand elle marque ça fait mal.

 

Journaliste - On a vu que tu as eu un choc avec Lucy Bronze à un moment donné, étant donné que tu as déjà eu une blessure à ce sujet...

A. H. - (elle coupe) Ah c'est Lucy ? Je ne savais même pas. Non là c'était une bosse, donc sur le coup ça fait mal, mais après ça va mieux.

 

Journaliste - On a l'impression qu'il y a eu beaucoup d'impact physique aujourd'hui ?

A. H. - Oui de toute façon on s'attend à chaque fois contre le PSG, a être présentes physiquement, à recevoir des coups et à en mettre aussi, de toute façon c'est le jeu aussi des Clasico j'ai envie de dire.

 

Journaliste - Le discours dans le vestiaire à la pause

A. H. - A la mi-temps il nous a dit de rester patientes, que ça allait rentrer, qu'il fallait continuer à jouer, un peu plus jouer même et que ça allait aller, et que si on marquait, ça pouvait tout changer.

 

Coeurs de Foot - Dans le jeu, on a vu beaucoup de polyvalence de votre côté, dans votre positionnement sur le terrain. On a vu par exemple, Griedge Mbock monter souvent en attaque balle au pied, certaines joueuses intervertir leur côté etc Est-ce que c'est quelque que vous faites intuitivement ou ce sont des consignes du coach ?

A. H. - C'est plus le feeling des joueuses, chacune est capable de déborder, de marquer, de centrer ou de défendre, de revenir, tant qu'il y a de la compensation [à chaque poste], le coach nous dit rien. Mais il faut être vigilante pour compenser les joueuses qui montent, ou qui ne sont pas présentes offensivement. 

 

Coeurs de Foot - C'était une bonne tactique à mettre en place contre le PSG justement, pour les déboussoler et les faire sortir de leur zone défensive ?

A. H. - Oui de toute façon face aux grosses équipes, il faut aussi se déformer [dans le schéma tactique], parce que sinon [ça coince]. Il faut avoir de la créativité, il faut les surprendre, donc c'est pour cela aussi qu'on essaye de trouver d'autres solutions.

 

Journaliste - Vous êtes leader de la D1 après la 9e journée, c'est la logique des choses ou est-ce qu'il faut tout de même se méfier du match retour et des autres matches ?

A. H. - Non on est super contentes [de la victoire ce soir déjà], maintenant on sait que face aux autres équipes, il faut redoubler de vigilance parce que chaque année, ça devient de plus en plus dur. On a été accrochés face à Dijon, on a utilisé un joker, et maintenant que les choses sont revenues dans l'ordre, il faut que ça reste comme ça.

 

Journaliste - L'étau se resserre avec le PSG, mais au final c'est encore une fois l'OL qui gagne ?

A. H. - (léger blanc, puis sourire) Oui bah c'est vous qui le dites (rires). Non c'est sûr que ce titre nous a tient à coeur, le championnat nous appartient depuis des années et on le défend comme on peut.

 

Journaliste - Vous sentez tout de même l'écart se resserrer ?

A. H. - Oui bah oui, elles se renforcent d'année en année mais nous aussi, c'est ce qui fait de plus belles confrontations, qui amène encore plus de public et un petit piquant à ce championnat.

 

Journaliste - Juste une question sur Eugénie [Le Sommer], on l'a vu sortir en pleurs, sa blessure visiblement à la cuisse n'est pas [totalement guérie] ?

A. H. - On savait qu'elle revenait d'une petite blessure et quand on joue un match contre le PSG, on prend quelques risques [de blessures], on joue parfois avec notre corps quand on est sportives de haut niveau et des fois le corps ne peut pas répondre et forcément on est tristes pour elle, mais ça va aller, il y a la victoire et elle pourra revenir tranquillement.

 

Photo : Ryszard Dreger

Dounia MESLI