Pour le compte de la 17e journée, le PSG a reçu l'ASJ Soyaux pour une rencontre qui avait des allures de répétitions pour les parisiennes en vue de leur match retour contre le Bayern, mercredi prochain. Mais aussi par rapport à leur match aller contre Soyaux, qui s'était clôturé sur le même score de 2-0 !

 

Garder de l'énergie pour le Bayern

C'est une affiche qui s'annonçait piégeuse pour le PSG. Le club se trouvait dans une position bien délicate dans ce match après leur déconvenue face au Bayern, ce jeudi. Patrice Lair a laissé quelques joueuses cadres sur le banc, en début de rencontre, comme Kiedrzynek, Perisset, Delie ou encore Geyoro. Il a du aussi composer sans une joueuse titulaire indiscutable, Irene Paredes blessée sans parler de Marie-Antoinette Katoto. Pour le coach parisien ça démontre qu'il n'y a pas grand intérêt à épuiser ces joueuses, en voulant les conserver pour la semaine prochaine en vue du choc contre le Bayern. Un match qu'il sera obligatoire de gagner. Ce qui va permettre à Perle Morroni de revenir sur le devant du terrain, soutenue par une charnière centrale, composée par Boquete, Cruz, Andonova et Formiga. Les débats donnent clairement l'avantage au club parisien, qui s'offre une recrudescence constante dans le match dans son rythme de jeu. Ce qui permettre à Paris de trouver la faille, dès la 16e minute sur un service millimétré de Cruz en faveur de Morroni, qui transperce le filet de Munich (comme un signe) d'une jolie frappe croisée du pied gauche 1-0.

Un but qui ne va pourtant pas ternir la combativité de Soyaux, qui presse pour revenir sur son adversaire, avec beaucoup de conviction à l'image de Pamela Babinga qui n'a pas peur du contact. Pour certaine parisienne, le duel est aussi l'occasion de se remettre en confiance sur leur volonté de marquer et leur ambition d'aller chercher cette qualification en Ligue des Champions. A l'instar de Veronica Boquete, qui a été la plus atteinte dans ce match aller contre le Bayern, ayant connu le club la saison précédente. L'espagnole va avoir à cœur de s'affairer sur le terrain pour démontrer une autre image avant l'échéance fatidique, qui approche. Cristiane tout autant, essaye de forcer le verrou Sojaldicien, sur cette frappe puissante à la 27e minute, sans réussite. Soyaux tente de réagir avec son duo Babinga/Bourgouin en pointe mais les joueuses font face à un mur rouge, qui annihile ces opportunités. Comme lorsque Bourgouin (29') tente de passer le ballon vers Babinga, qui va être intercepté par Georges. C'est bien difficile de construire pour le club charentais bien marqué par Paris dans son déploiement. Andonova (32') a eu l'occasion de doubler la mise du PSG, mais sa tentative de lobe sur Munich sera sauvée par Boudaud sur la ligne.

 

Soyaux n'a pas son mot à dire

Le jeu sojaldicien manque de rythme, de vitesse dans ses enchaînements et de solutions offensives, marqué sans relâche par les parisiennes, qui ne laissent quasiment aucune brèche pour revenir au score. Mais pour Paris, des faiblesses sont aussi visibles, avec un jeu qui manque de fluidité dans les transmissions et de minutie dans la construction du jeu. La macédonienne, Andonova devient un réel poison pour l'équipe de Soyaux sur le couloir gauche, formant un duo très fort avec Boquete. La nouvelle recrue hivernale du PSG, a eu bien du mal à intégrer le rythme du championnat français. Ce qui semble bien différent dans ce match. Une joueuse qui pourrait, avec ce jeu, faire la différence contre le Bayern, mais la néo-parisienne ne peut disputer la Ligue des Champions après avoir joué cette compétition avec le FC Rosengard en début de saison. Ce qui la prive de cette Coupe européenne avec le PSG. Tout juste avant la pause, Cristiane manque de doubler la mise, lorsque son coup franc bien brossé pied gauche flirte avec la lucarne de Munich (45'). Malgré ce court avantage au score, la première mi-temps aurait pu être plus corsée pour Paris, mais Soyaux a su être solidaire, sans pour autant se bloquer dans sa défense. Faisant jouer le PSG, qui a eu bien du mal à se défaire.

 

 

Une position difficile

Le rythme va aller de plus belle dans la seconde partie du match, sans pourtant donner plus de facilité aux parisiennes, qui font face à une équipe de Soyaux bien en place, avec Boudaud et Viana qui assurent les arrières. Ou encore Babinga et Clerac en attaque qui continuent de créer l'animation pour éviter de se faire piéger dans un faux rythme et encaisser plus de buts. La véritable révélation du match restera sans conteste à attribuer à la joueuse de 18ans, Julie Thibaud, qui réalise une belle prestation dans l'ensemble, active, en mouvement, au contact et sauvant même la balle du 3-0 dans la suite de la rencontre.

 

Se remettre en confiance avant la Ligue des Championnes

Avant cela, la situation va se rendre difficile pour le PSG, lorsque un geste inopportun, de Shirley Cruz sur Laura Bourgouin, verra l'expulsion de la parisienne à la 53e minute du match. Un moment clé, qui aurait pu profiter à Soyaux pour revenir au score, mais le PSG ne va pas en paraître plus affaibli que cela, dans la possession du ballon et la construction de son jeu. Les joueuses de Patrice Lair continuent à aller de l'avant, sans se relâcher. A l'heure de jeu, c'est une frappe puissante d'Andonova (60') qui va faire sursauter le public, claquant la transversale de Soyaux. Il reste très difficile pour l'équipe charentaise de trouver des solutions concrètes pour convertir la détermination qui est mise dans ce match, en but. Pamela Babinga seule en pointe reste très difficile à trouver, faisant aussi les allers/retours pour défendre avec ces coéquipières. Quelques changements interviennent entre temps dont celui d'Anissa Lahmari écartée depuis quelques semaines du groupe. Une joueuse qui va vite faire de démontrer son potentiel. Marie-Laure Delie (80') dispose aussi d'une opportunité, mais la joueuse manque le cadre de peu sur un face à face avec Munich, à quelques minutes de la fin du match. Alors qu'on croyait le score figé à 1-0, Anissa Lahmari (87') va venir ajouter le deuxième but parisien, sur une frappe splendide qui termine en pleine lucarne 2-0 !

Le match a été dur pour le PSG, qui a dû longuement s'affairer pour prendre l'ascendant face à une équipe sojaldicienne homogène et qui démontre de très belles qualités de jeu. Les Parisiennes sont quant à elles tournées vers le choc de mercredi, au Parc des Princes, contre le Bayern pour le match retour des quarts de finale de Ligue des Champions.

 

Buts : Morroni (17e) et Lahmari (87e).
PARIS SAINT-GERMAIN : Geurts - Morroni, Georges, Delannoy, Lawrence - Diallo, Formiga, Boquete (Delie, 49e), Cruz (c) - Andonova, (Lahmari, 77e), Cristiane (Perisset, 58e). Entraîneur : Patrice Lair
SOYAUX : Munich - Dumont (c) (Nakkach, 55e), Deschamps, Awona, Clerac (Djebbar, 80e), Boudaud, Babinga, Bourgouin, Thibaud, Blais, Hurault, 85e), Viana. Entraîneur : Nicolas Goursat

Dounia MESLI