Le PSG s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Championnes après son succès 4-1 à Charlety face au LSK Kvinner. Une victoire qui permet aux joueuses parisiennes de refaire le retard de deux buts accusé au match aller (1-3) en Norvège.

Un air de défi flottait au-dessus du stade Charlety. Le PSG serait-il capable de surmonter le premier défi qui se présentait sur sa route cette saison ? Une question qui visait le club de la capitale et plus particulièrement le « nouveau PSG » incarné par son coach Patrice Lair. Le résultat de ce soir sonnait donc comme le premier révélateur de la saison, après un début de saison plutôt tranquille en championnat.

 

Cristiane, le retour

Pour faire face à ce défi, la championne parisienne du soir s'appelait Cristiane. De retour dans le groupe parisien après avoir été au Brésil pour honorer le décès de sa grand mère, l'attaquante brésilienne a donné le ton du match pour Paris. Dès la troisième minute, Cristiane, côté droit, provoque un penalty à l'entrée de la surface de réparation.

La sanction est transformée par Veronica Boquete qui dès les premiers instants du match réalise le souhait de Patrice Lair de marquer rapidement dans la rencontre. Mettre la pression par le score mais aussi par le jeu, avec de nouveau Cristiane servie par Marie-Antoinette Katoto et qui se joue d'une défenseure du LSK avec un double passements de jambes. La frappe qui suit finit au centre du but et Lill Yvonne Karlsrud s'en saisit aisément (14e). Mais le ton est donné.

Trois minutes plus tard, c'est Katoto qui reprend le ballon en demi-volée mais cette fois-ci Karlsrud parvient à détourner le ballon en corner. Le PSG met ses adversaires sous pression, et le second but est pour Cristiane. Une remise en retrait de Katoto dos au but vers Cristiane qui se décale vers l'axe aux 18 mètres et envoie une frappe puissante qui finit sous la barre transversale, Karlsrud n'a rien pu faire (20e). Un but magistral qui permet au PSG de refaire son retard de l'aller en vingt minutes et de tenir du bout des doigts son billet pour les huitièmes.

Devant le but de Karlsrud, la pluie d'occasions se poursuit avec Erika dans la surface qui vient buter sur Karlsrud à la 22e minute. Quelques instants plus tard, c'est Eve Périsset qui trouve le poteau droit du but norvégien (23e) avant de tester Karlsrud sur une nouvelle reprise côté gauche (24e). Pendant la première demi-heure, l'équipe de Lillestrom a semblé se résigner face à la furia parisienne qui empêche le LSK de se lancer sur des attaques rapides ou de lancer des contres dans le dos de la défense du PSG.

La première occasion du LSK arrive à la 34e minute sur une tête d'Isabell Herlovsen à la suite d'un centre de Marit Sandvej côté gauche. Le ballon passe au-dessus de la barre transversale de Katarzyna Kiedrzynek. Une première mi-temps relativement tranquille pour la gardienne du PSG, malgré quelques mauvaises relances qui auraient pu profiter à Lillestrom, mais finalement sans conséquences pour le PSG qui rentre aux vestiaires toujours plus proche des huitièmes. Un sentiment qui rassure d'autant plus pour une équipe qui n'avait jamais réussi avant ce match à remonter une défaite à l'aller dans un tour de Coupe d'Europe.

 

Paris enfonce le clou après la pause

Qu'attendre de la deuxième période ? Tenir ou continuer à se porter vers l'offensive ? Si le LSK se montre plus agressif, le PSG conserve la maîtrise du match et ajoute un nouveau but à la 49e minute. Un centre de Shirley Cruz côté droit trouve la tête de Cristiane qui est parvenue à se défaire du marquage au deuxième poteau et placer une tête croisée qui trompe Karlsrud sur sa gauche.

Passé le troisième but parisien, la deuxième période se révèle moins riche en occasions et situations de buts. On retrouve pourtant la qualité de l'équipe parisienne et de ses joueuses phares avec notamment une Shirley Cruz dont la qualité de conservation de balle s'est révélée à toute épreuve dans cette seconde période parvenant à déjouer la pression défensive du Lillestrom au milieu de terrain et sur le côté droit où elle régalé les quelques centaines de spectateurs de Charlety avec sa conduite de balle et ses dribbles chaloupés. Une deuxième mi-temps où on a pu voir aussi la solidité de la défense parisienne qui avait craqué en Norvège.

Aidée par un pressing plus haut des attaquantes parisiennes sur les premières relances du LSK, la défense parisienne a aussi marqué par sa composition avec quatre joueuses capables d'évoluer dans l'axe avec Paredes à gauche et Delannoy à droite, tandis que Laura Georges et Erika étaient placées au centre de la défense. Un choix tactique qui a permis de faire jouer Eve Périsset plus haut dans le couloir gauche, avec un apport offensif remarquable de la jeune internationale tricolore mais aussi une défense plus solide, avec notamment Laura Georges qui a multiplié les sorties pour déposséder les joueuses du LSK du ballon.

A l'approche du dernier quart d'heure, Paris se rassure un peu plus et c'est Eve Périsset qui déboule côté gauche et sert Cristiane dans l'axe à l'entrée de la surface. La numéro 10 parisienne contrôle et place un ballon qui vient se loger au ras-du-poteau droit de Karlsrud battu pour la quatrième fois de la soirée (74e).

 

Un dernier frisson

A 4-0, Paris semble avoir assuré l'essentiel et une qualification qui semble désormais assuré. Mais Paris aura droit à un dernier frisson dans ce match. Comme pour rappeler que l'équipe brillante que l'on a pu observer ce soir, reste encore fragile, et qu'il reste du travail si l'équipe veut à continuer à progresser en Ligues des Championnes ou encore gagner des titres en fin de saison.

Les cinq dernières minutes du match et les arrêts de jeu voit le LSK retrouver son énergie et ses combinaisons du match aller. A la 86e minute, une mésentente dans la défense parisienne manque de profiter à Ingrid Moe Wold. Deux minutes plus tard c'est Emilie Haavi qui frappe de loin suite à un corner, une tentative finalement captée par Kiedrzynek. Mais dans les arrêts de jeu, Marte Berget parvient à marquer en reprenant un centre venu de la droite, parvenant à placer sa reprise au milieu de Laura Georges et Sabrina Delannoy (92e).

Un but qui pouvait sembler anodin mais qui laissait la porte ouverte à une qualification du LSK en cas de deuxième but. Une possibilité qui a traversé l'esprit des joueuses parisiennes qui ont semblé sortir de leurs matches l'espace de quelques instants et le LSK de rêver à nouveau des huitièmes. Dans les derniers instants du match, à la suite d'un contact dans la surface, Kiedrzynek reste à terre. Le temps de l'intervention des soigneurs, le temps s'écoule et Paris reprend le fil du match qui se finit quelques instants plus tard, et le PSG de pouvoir enfin savourer sa qualification.

 

Photos: PSG.fr

Hichem Djemai