La gardienne de l'équipe de France Sarah Bouhaddi a été auteure d'une bonne performance dans les buts face au Brésil, en 1/8e de finale de Coupe du monde (2-1 ap). Durant les prolongations, elle a été sauvée par sa défenseure Griedge MBock sur une action de la Brésilienne Debinha, alors que les deux équipes étaient à égalité 1-1. Ce moment a été décisif pour la suite du match et la victoire française.

 

Journaliste : Comment expliquez-vous les difficultés de l'équipe de France en première période ? C'était la pression ? Le stress ?

Le stress, je ne sais pas. Après, on s'est contentées d'attaquer, d'essayer de marquer ce deuxième but. Les trois attaquantes brésiliennes sont restées devant pour essayer de nous contrer, surtout avec Debinha sur le côté gauche qui a fait un très grand match. Mais ce soir on s'est qualifiées et c'est ce qu'il faut retenir.

 

Journaliste : L'équipe de France a encore marqué un but sur coup de pied arrêté. C'est vraiment l'arme fatal de cette équipe !

Oui, on a des joueuses clés sur les coups de pied arrêtés ! On s'est répétées pendant plusieurs jours que ce soir les coups de pied arrêtés allaient être importants, que chaque coup de pied pouvait être une passe décisive. Parfois ils n'ont pas été très bien tirés, parfois on a eu un mauvais timing. Et sur notre deuxième but, tout a été parfait. Ca veut dire qu'on a corrigé tout ça pendant le match.

 

Coeurs de Foot : Sarah comment as-tu vécu le sauvetage de Griedge MBock sur la ligne de but sur l'occasion de Debinha ?

C'était un débordement de Debinha, elle a réussi à se mettre sur son pied droit. Elle arrive face à moi. J'essaie de me mettre en opposition. Peut-être que ça a permis aussi à Griedge de revenir à fond et de sauver ce ballon sur la ligne. C'est un exploit, un moment fort.

 

Journaliste : Comment jugez-vous votre performance à titre individuel ?

J'ai fait un bon match, comme toute l'équipe. On a toutes été très bonnes, on a donné le maximum. On s'est dit avant le match qu'il ne fallait pas en sortir avec des regrets, qu'il fallait donner le maximum. C'est ce qu'on a fait aujourd'hui.

 

Journaliste : Sur le but salvateur d'Amandine Henry en prolongations, on a vu une joie extraordinaire. J'imagine que le contexte stressant des prolongations y est pour quelque chose, on se dit que tout peut s'arrêter ?

On savait que pour l'équipe qui encaisserait le premier but en prolongations ce serait compliqué mentalement. Quand on joue des prolongations, l'aspect mental rentre bien sûr en compte. Forcément après notre but, notre joie a été expressive, extraordinaire. On passe en quarts de finale, c'était notre objectif.

 

***Crédits photo : Maya Mans

Arnaud Le Quéré