La réaction de Sabrina Viguier après la lourde défaite 4-0 face au Paris FC de Sandrine Soubeyrand pour son premier match de D1 en tant que coach. L'entraineur du RAF est revenue sur le match, les 100.000€ de la LFP et le recrutement.

 

Coach j'imagine mécontente et très frustrée de cette prestation et de ce match ?

Oui notamment de la première mi-temps où on est pas rentrées correctement dans le match et on se fait surprendre d'entrée. C'est sûr qu'après face à une équipe du Paris FC c'est difficile quand on prend deux buts en quatre minutes de revenir au score, donc oui mécontente de la première mi-temps, je leur ai fait savoir dans le vestiaire, c'était un petit peu mieux en deuxième, en jouant un petit peu plus haut et en allant chercher l'adversaire un peu plus haut. Mais voilà c'est comme ça, il va falloir retravailler sur ce match pour voir ce qu'on peut améliorer comme toujours et progresser encore.

 

Qu'est-ce qui n'allait pas en première période ?

On a joué trop bas, on a eu peur je pense... On a trop reculé, et on s'est retrouvés face à leur armada, et il y avait une joueuse à contrôler, on a pas su le faire. il y a trop de choses pour qu'on puisse faire quelque chose contre cette équipe-là.

 

Est-ce qu'un préparateur mental pourrait être une bonne chose pour le groupe, pour les préparer mieux mentalement face à l'adversaire cette saison d'autant plus ?

Ça tant qu'on en a pas je ne peux pas savoir (sourire), je ne peux pas vous le dire (sourire) mais elles sont prêtes [mentalement] par les mots, [par mon discours] mais elles n'ont pas forcément conscience des actes qu'il faut mettre derrière [sur le terrain] pour être prêtes face à des équipes comme ça, même si on leur dit que c'est possible et je pense sincèrement que c'est possible d’accrocher des équipes comme ça, il faut un autre état d'esprit, une autre façon de se comporter sur le terrain avec plus d'abnégation et de volonté. 

Ça peut être une solution [le préparateur mental] on peut réfléchir à ça aussi, mais il y a tellement de choses à corriger d'abord sur le terrain, avant de prendre un préparateur mental (rire nerveux) que c'est compliqué.

 

Comme vous l'avez dit c'est compliqué de répondre à une armada parisienne en face, alors que le club de Rodez est amateur ? Les joueuses sont plus fatiguées de votre côté aussi.

Il n'y a pas d'excuses à donner, à un moment donné quand on fait pas les efforts, c'est [ça paye cash]. Il ne faut pas toujours se trouver des excuses, mais c'est vrai qu'on vient de loin en mini-bus, on arrive tard, mais on le sait, on sait que c'est comme ça, qu'on a des joueuses qui travaillent la semaine, on est habitués et moi je ne leur donne pas d'excuses par rapport à cela. 

Mais on est capable malgré tout ça de faire des choses biens, on ne s'attache pas trop sur tout ce qui est négatif, parce que si on commence à penser négatif sur tout ce qu'on aimerait avoir comme les autres, on sait qu'on ne peut pas l'avoir et on sait que c'est comme ça, donc on travaille avec ce qu'on a et on essaye d'optimiser au maximum ce qu'on peut faire avec nos moyens et nos qualités.

 

C'est vrai qu'elles se sont battues sur les 30 dernières minutes, c'était intéressant ?

Oui moi je le dis tout le temps, je les vois tous les jours. Il y a du potentiel et y'a des progrès franchement depuis le début d'année. Il faut cette première victoire pour se lancer. Bien sur qu'on a envie que ça soit contre le Paris FC, mais on sait que c'est difficile aussi parce que ce sont des joueuses qui jouent depuis longtemps déjà en division 1, qui ont beaucoup d'expérience, il y a des internationales. Aujourd'hui les internationales on les voit sur le terrain, c'est un niveau au-dessus des joueuses de D1 et nous on en a pas, alors on fait avec nos forces à nous, qui vont être plus du collectif que des individualités. Mais face à des équipes comme ça, il faut que tout soit réussi, et que tout le monde soit à 200% pour pouvoir faire quelque chose et aujourd'hui ce n'était pas le cas.

 

Qu'est-ce que ça vous fait de voir l'arrivée de Sandrine Soubeyrand personnellement ? Comment l'avez-vous appris ?

Ça me fait plaisir pour elle, parce que je sais qu'elle a à coeur de donner au foot féminin. C'est quelqu'un d'expérimenté et qui a de bonnes compétences, qui a une longue carrière en D1 et au niveau international, donc elle a certainement beaucoup de choses à apporter à des équipes en France. C'est bien qu'on ait ces personnes-là dans le monde du foot féminin. Et moi ça me fait surtout plaisir pour elle et j'espère qu'elle réussira, mais je n'ai aucun doute sur ça.

 

Vous avez eu aussi une bonne petite nouvelle ce début de semaine avec les 100.000€ de la LFP. Est-ce que ça va vous servir ?

Ah bah nous ça nous servir (rires) parce que avec le budget [restreint] à Rodez ça va plus nous servir c'est sûr que certains autres clubs. Enfin voilà après chacun ses moyens, chacun va utiliser comme il le peut, et comme il le veut. Pour nous c'est une bonne nouvelle, ça va certainement nous aider sur pas mal de plans oui.

 

Comment est-ce que vous allez l'utiliser au sein de l'équipe féminine ?

On a pas encore eu le temps de se pencher là-dessus mais ça sera réparti sur l'ensemble de tout ce qu'on peut utiliser, nous qui avons peu de moyens, on va dire.

 

Est-ce que vous vous attendez à avoir des joueuses internationales pour la seconde partie de saison peut être pour peut être accroître l'expérience au sein du groupe ?

Oui pourquoi pas, tant que c'est possible au niveau des transferts, et du salaire et de tout ce qu'on peut, pourquoi pas. Mais il n'y a rien pour l'instant qui est prévu entre guillemets de ce côté-là.

Dounia MESLI