En zone mixte, nous avons retrouvé Lieke Martens qui n'a pas caché sa grosse déception à l'issue de cette finale de Ligue des Championnes perdue 4-1 face à Lyon.


Qu'est-ce qui n'allait pas dans ce match ?

On n'a pas gagné, on n'a pas joué les 20-30 premières minutes, et si nous avions mieux démarrer le match, peut être que nous aurions marqué. C'est triste on n'a pas eu les opportunités de montrer qui on est. A la fin on n'a pas montré à quel point nous nous étions améliorées au fil de la saison.

 

On a vu que Lyon a eu une vraie emprise, physiquement sur le match, et donc vous n'avez pas pu jouer votre jeu technique ?

Oui, Lyon est très physique, mais c'est vrai aussi que nous sommes très techniques. On ne l'a pas démontré sur ce match. On a fait ce qu'on pouvait pour espérer gagner la finale et je suis vraiment déçue.

 

Tu prends une leçon ce soir ou tu ne veux pas penser comme ça ?  Êtes-vous juste déçue ?
Je suis bien sûr très déçue, ça fait mal, ça fait tellement mal. Vous êtes en finale de la Ligue des champions pour la première fois, alors vous voulez aussi la gagner, mais cela fait aussi partie du football [de perdre].

 

Est-ce que pour vous c'est une bonne leçon pour les prochaines fois ?

Chaque expérience aide, ce genre de match aide pour espérer faire mieux la prochaine fois. Ce n'est pas vraiment une leçon. Parfois, vous gagnez. Parfois, vous perdez.

 

C’étais une nuit de la catastrophe. Qu'est-cee qui a mal tourné?
On ne sait pas ce qu'on a fait mal, tout est allé si vite. Ce n’était pas un match, nous étions en retard dès le départ. Après les buts s'enchainent rapidement 3-0, 4-0 et c’est fini.

 

Comment tu l'expliques ? Tu connais l’équipe, vous avez fait des plans avant, une stratégie, étiez-vous dépassé ?
Oui tu peux dire ca, autrement tu ne prends pas les but si vite. C'est vraiment douloureux. C'était un rêve devenu réalité d'être ici, vous êtes en finale, vous voulez jouer un bon jeu, et puis il est rapidement décidé du sort. C'est très douloureux. J'ai eu quelques chances, ainsi que d’autres joueuses. Si vous réussissez à les mettre, on aurait pu s'approcher, mais ce n'est pas arrivé pour nous.  Vous essayez encore et encore, mais nous n'avons pas été efficaces et puis ça s'arrête.

 

Pourtant vous avez joué une bonne seconde partie ?
Cela n'a pas d'importance, vous savez que vous voulez juste gagner, vous êtes en finale, vous voulez tout donner, vous devez continuer, vous devez réaliser l'impossible, mais des choses plus folles se sont passées dans le football. Vous avez des chances et si vous les gagnez, vous pourrez revenir un peu plus vite dans le jeu, mais maintenant cela se produit trop tard. Et puis c'est fini.

 

Dans une carrière ça doit être les plus beaux moments, vous avez remporté une finale de Championnat d'Europe. Est-ce l'un des jours les plus noirs de votre carrière de footballeuse?
J'avais espéré que ce serait l'un des plus beaux jours de ma vie, mais oui, c'est douloureusement une nuit compliquée. La médaille d'argent ce n'est pas ce que je veux, je ne cherche que l'or.

 

Dans une semaine vous devez rejoindre Zeist (le camp de base de la séléction ndlr). Comment vous sentez-vous ?
Ca ira, ça ira. Vous devez le laisser couler, votre charge mentale est importante et il y a quelque chose de très beau à la porte [avec le mondial].

Dounia MESLI