Elle a été l’une des meilleures joueuses de cette confrontation face au PSG aux côtés de Gaetane Thiney, l’internationale française Inès Jaurena fait toujours parler son expérience sur le terrain, combinée avec sa vision de journaliste. Après PFC/PSG (1-3) on a voulu échanger avec elle pour comprendre ce scénario et évoquer le tirage au sort de la Coupe du Monde qui approche.

 

Vous encaissez ce but du PSG un peu rapidement après avoir ouvert le score de votre côté, il y avait sans doute hors jeu sur ce but de l'égalisation. C'est dur à accepter finalement ?

Oui on a un peu de regrets. C'est sûr qu'on commence bien le match, de la meilleure des manières, on ouvre le score donc on ne peut pas mieux commencer. Ensuite le but hors jeu bien sûr qu'il est amer à accepter. Mais bon le PSG reste une grosse équipe, et je trouve qu'en deuxième mi-temps on a mal attaqué le match, et on s'aide pas non plus par rapport à ça. On peut revenir à 2-2 aussi, on a une belle occasion pour égaliser. Mais voilà elles, elles marquent, et nous on y est pas arrivées.

 

Est-ce que vous étiez un peu dans la retenue sur les duels ?

Non je ne pense pas qu'on était dans la retenue sur les duels. Après ce qui est important contre ces équipes, c'est d'être à distance du porteur de balle, pour pouvoir être dans les duels, parfois on y est pas, on ne met pas de distance, donc on fait faute. Donc non aujourd'hui je ne pense pas qu'on a refusé le duel.

 

Qu'est-ce qui manque pour pouvoir les embêter encore plus ces Parisiennes finalement ?

Ce qui manque déjà c'est de marquer, être efficace, gommer les détails, les petites erreurs qui font qu'on encaisse des buts, être plus performantes sur coups de pied arrêtés, notamment défensivement et être plus zen avec le ballon. Quand on a le ballon, avoir plus confiance en nous et puis on la garde un peu plus, on la jette un peu moins. 

 

Vous avez subi le jeu du PSG, mais pourtant en début de match vous ne vous êtes pas fait mener à la baguette ?

On leur a posé des problèmes, tout en les endormants, notamment en première mi-temps. Je pense qu'on les a fait tomber un peu dans un faux rythme, où elles ne trouvaient pas forcément de décalages, de solutions. Mais c'est pas parce qu'on subit un peu plus un match qu'on ne va pas le gagner, il suffit d'être efficace. 

Il ne faut pas qu'on les regarde avec trop de respect et il faut qu'on les prenne comme toutes les autres joueuses, même si ce sont des joueuses qui ont une grande expérience de la sélection, comme vous le dîtes. Il faut qu'on aborde ce match comme un autre. Il y a des détails qu'il faut régler.

 

Et justement vous avez l'apport de joueuses étrangères cette saison. A l'image de Linda Sällström qui ouvre le score, vous en aviez besoin en fait de ce mélange ?

Oui oui bien sûr, bien sûr. Linda elle nous fait beaucoup de bien, elle marque des buts et on a besoin de joueuses comme elle.

 

Au sujet du tirage au sort de la Coupe du Monde 

Il faut avoir confiance, je pense que n'importe quelle équipe et qui voit la France dans son groupe, va être un petit peu inquiète puisque l'équipe de France est considérée comme une très bonne équipe. Je dirais que ce n'est pas un tirage facile, il y a des bonnes équipes (Norvège, Corée du Sud et Nigeria) dans ce groupe [A de la France]. Si la France veut être championne du monde, il faut battre des grosses équipes.

 

Est-ce que tu penses que c'est enfin le bon moment pour gagner ce trophée, qu'il y a vraiment une volonté cette fois-ci d'aller au bout ?

Je pense qu'à partir du moment où on rentre sur le terrain, tout le monde veut gagner et notamment en équipe de France, il y a d'énormes compétitrice donc je pense que [la volonté est toujours là]. En tout cas au niveau de l'état d'esprit et de l'envie de gagner, il n'y aura aucun soucis là-dessus.

Dounia MESLI