Malgré ce match nul, Hawa Cissoko reste tout de même satisfaite de la prestation de son équipe face au Paris FC. La défenseure sojaldicienne parle également de son retour en sélection mais aussi de l'objectif de cette saison, à savoir le maintien.

 

Sa réaction sur le match

C'était la guerre ! Il y a eu ce match nul mais on aurait pu gagner. C'était compliqué de prendre les 3 points parce que les deux équipes ont joué avec le même système donc j'avais l'impression qu'elles anticipaient ce qu'on allait faire. Contrairement à elles, on avait eu beaucoup plus d'occasions. Un poteau, une barre, la gardienne [Karima Benameur] qui fait de beaux arrêts. On aurait pu gagner et ce ne serait pas volé.

 

Sur l'intensité physique dans le match, notamment en première période.

C'était vraiment physique au point où j'étais crampé, j'en pouvais plus. Quand il y avait une sortie par exemple, j'en profitais pour essayer de respirer, parce qu'avec Clara Matéo sur le côté, c'était un très beau duel. C'est une amie à moi, donc je savais à peu près ses qualités que sont la vivacité et la vitesse. Je ne suis pas vive mais assez rapide et c'était un beau duel. J'aime bien les matches comme ça.

 

Une permutation réalisé en première période. Erreur ou changement tactique ?

Pas une erreur parce que d'habitude, [Laura] Bourgouin a l'habitude de jouer en pointe ou en 10 et la compo du match a fait qu'elle s'est retrouvée à gauche. On a [Anaïs] Dumont qui préférait jouer à gauche. Le coach a mis ça comme ça et elles ont voulu tenter parce que Laura est une fille qui est capable d'éliminer, rentrer et elle l'a fait sur l'occasion où elle met le poteau. Sauf qu'elle était frustrée parce que ça jouait beaucoup à droite et Dumont n'était pas bien là ou elle était. Elles ont changé en demandant l'autorisation au coach à la mi-temps. Il n'avait pas vu d'inconvénient donc on est reste comme ça.

 

Les mots du coach à la mi-temps

C'était bien, il fallait continuer comme ça. On avait quelques erreurs mais aucun point négatif. On était sur une bonne dynamique, il a su trouver les mots pour la garder sans nous enflammer.

 

Sur sa convocation en Équipe de France

Ca s'est bien passé, c'était un retour pour moi. J'appréhendais un peu parce que je savais qu'il y a eu beaucoup de choses qui ont changé et c'était la dernière ligne droite. Dans l'organisation, la première fois que j'étais en sélection, on avait 2 entraînements par jour et là, il y en avait moins. Il y en avait eu qu'un mais c'était beaucoup plus intense et au niveau du protocole de récupération, il y a eu des choses qui ont changé. Quand je suis arrivé, toutes les filles avaient une fiche de protocole à faire avant les séances, pour s'échauffer et il a fallu que je me réadapte. En soi, le système de jeu n'a pas forcément changé. J'avais eu une petite pression par rapport à ça et les filles m'ont remis dedans.

 

Sur le soutien apporté pour son retour en sélection

Oui, surtout des filles à mon poste. Toute la ligne de défense et plus particulièrement Marion Torrent qui a été très gentille, elle a vraiment pris son temps pour m'expliquer plein de choses. C'était vraiment sympa de sa part. 

 

Sur la suite de la saison

L'objectif particulier est le maintien. On avait fait un calcul et si on gagnait tous nos matches, on pouvait finir avec 32 points. C'est mort parce qu'on en a pas pris 3 aujourd'hui mais c'est mieux qu'une défaite parce que quand on arrive pas à gagner, il faut pas perdre. On marque des points donc en soi, on s'éloigne de la zone de relégation. Et on a vu les résultats des autres équipes dont Lille qui ne perd pas aujourd'hui. Une sacré remontada.

 

Sur Lina Boussaha, buteuse contre Guingamp

Je suis contente parce qu'à chaque fois que Lina marque, je suis contente. On était en U19 avec le PSG, on a le même agent donc c'est la famille. Quand Lina fait des bons matchs, je suis contente. Si Lille perd, pas grave mais tant elle joue bien, c'est ce qui m'importe.

 

Sur Anissa Lahmari, qui a rejoint Soyaux en janvier

Anissa m'a rejoint en janvier mais bon, elle n'arrête pas de me dire "Heureusement que tu es là". Soyaux et Paris ne sont pas pareil, sur le climat parce que la ville est différente, des "avantages de confort" au PSG qu'on ne retrouve pas à Soyaux. Des trucs tout bêtes comme par exemple, des équipements que l'on met dans un panier à linge sale et qu'ils sont lavés alors que là, c'est à nous de le faire. C'est des choses comme ça où elle n'est pas habitué et le fait que Soyaux n'est pas une grande ville. Sans moi, elle me dit qu'elle serait perdue.

Oui c'est sûr parce que Cathy [Couturier] est partie du club bien avant nous. Elle est passée par Rodez et c'est ce qui fait qu'elle est habituée au clubs qui n'ont pas trop de moyens. Quand je suis arrivée à Soyaux, c'était bien parce que j'avais Anna Clérac que j'avais rencontré en sélection U19 et Cathy. Moi, je passe partout [rires].

Karim Erradi