Après la victoire face aux États-Unis (3-1), c'est Corinne Diacre détendue qui s'est présentée en conférence d'après-match. Malgré la satisfaction, la sélectionneure française sait qu'il y a du chemin à parcourir, pour que son équipe soit fin prête lors de la Coupe du Monde.

 

Qu'est-ce qui vous a plu le plus dans cette partie ?

Déjà le résultat, c'était important pour nous. On avait fait une bonne semaine de travail et qu'elle soit validée par un résultat, c'est chose faite. Je suis contente car il y a eu la manière, il y a des moments où on a souffert mais ça fait partie du jeu. En 90 minutes, on ne peut pas toujours être parfaites. Il y a quelques imperfections mais il y a des axes de travail.

 

Qu'est-ce que vous avez pensé de l'accueil et de l'ambiance ?

Très très bien. C'était un bon test de ce côté. Un moment donné, je me suis surprise à avoir le regard vers les tribunes. C'était fort, c'était bien, j'ai été contente que le public puisse encourager les joueuses comme ça, c'est vraiment bien.

 

Offensivement, il y a une joueuse qui a encore marqué des points ce soir, c'est [Kadidiatou] Diani. Qu'est-ce que vous avez pensé de sa prestation ?

Je suis très contente pour elle. On voit que Kadi a une deuxième corde à son arc puisqu'elle est capable de jouer sur les côtés parce qu'elle nous l'avait déjà prouvé et aujourd'hui, de jouer dans l'axe. C'est bien, ça confirme aussi ses bonne performances avec son club donc, c'est bien qu'elle puisse marquer avec nous. Pour moi, elle a fait un bon match et j'ai trouvé que [Delphine] Cascarino avait sorti son épingle du jeu.

 

Vous avez dit avant le match que les filles n'étaient pas à 100% physiquement, mais que ça sera au mental. Dans la gestion du pressing adverse, on a senti beaucoup de maturité, beaucoup de calme. Est-ce aussi des choses que vous avez apprécié ce soir ?

Il faudrait que les matches durent 90 minutes - 94, c'est trop long - [...] J'espère que ça n'a pas donné de mauvaises habitudes mais on sent aussi de la sérénité. Les filles travaillent bien. C'est vrai qu'il y a de rigueur, qu'on met beaucoup d’exigence mais elles sont présentes. On va rester humble. On a fait un bon match de préparation contre les Américaines, mais ce soir on n'a rien gagné.

 

Quels sont les axes de progression pour le Mondial ? Qu'est-ce que vous pouvez encore améliorer ?

Plein de choses. Je disais, rien n'a été parfait ce soir. Du moment qu'on encaisse un but, il y a des choses à travailler sur l'aspect défensif et puis sur l'animation offensive, on doit encore faire mieux. Entrer à 1-0 à la mi-temps, ce n'est pas cher payé. On doit se mettre à marquer beaucoup plus tôt. Continuer à travailler sur ce que l'on travaille aujourd'hui, sur la possession, sur la finition mais également sur la relation défensive. Il y a encore plein de choses à travailler.

 

Mardi, vous aviez un peu tancé Marie-Antoinette Katoto sur sa prestation à l'entraînement du matin. Qu'avez-vous pensé de sa réaction ?

Une entrée timide. Sur son premier ballon, elle doit marquer. Elle a fait une entrée satisfaisante et je pense que son potentiel doit lui permettre de faire encore mieux et encore plus.

 

Coeurs De Foot - Aujourd'hui, on n'a pas vu forcément l'équipe type des Etats-Unis. C'est une victoire qui peut être à double tranchant en Coupe du Monde peut-être ?

Je vous l'ai dit, on reste très humbles. On sait qu'on n'a rien gagné ce soir, à part ce match de préparation. J'avais pas mon équipe type non plus. Ça laisse présager de bonnes choses pour la Coupe du Monde

 

Quel a été votre message à votre équipe avant et après le match ?

Le message avant le match, c'était tout simplement de valider notre semaine de travail en faisant un match sérieux et que ce match-là devait nous servir de test même si ce n'est pas LE test mais ça reste un match test.

Le message d'après-match, c'était de les avoir félicité parce que gagner les Etats-Unis, ça ne nous est pas arrivé souvent. C'est un moment qu'il faut savourer et savourer l'instant présent. Mais j'ai encore regretté ce but encaissé dans les arrêts de jeu.

Karim Erradi