Hier après-midi sur la pelouse de Wembley, la finale de la Coupe d'Angleterre entre Chelsea et Arsenal s'est jouée devant 45.423 spectateurs, un nouveau record dans la compétition, qui depuis quelques années s'est faite une place dans l'un des temples du football britannique.

 

Depuis quelques années, Wembley accueille la finale de la Coupe d'Angleterre féminine. Une ouverture rendue possible pour la première fois en 2015, alors que l'enceinte londonienne accueille depuis près d'un siècle les finales de la Coupe d'Angleterre masculine, ainsi que ses demi-finales. Mais également, les finales de la Coupe de la Ligue masculine.

 

Un record battu chaque année

 

Pour la quatrième fois en quatre ans, le fait de jouer cette finale de Coupe d'Angleterre à Wembley s'est accompagné d'un record d'affluence. Ce samedi 45.423 spectateurs sont venus assister au derby londonien entre Chelsea et Arsenal en finale de la Coupe d'Angleterre, soit une augmentation de plus de 10.000 spectateurs par rapport au précédent record qui date... de l'année dernière ! En août 2015, lors de la première finale jouée à Wembley, ils étaient un peu plus de 30.000 pour assister à la victoire des Blues face à Notts County.

 

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Si la finale de la compétition se joue désormais au printemps, elle reste un succès même lorsque aucune formation londonienne n'est présente en finale. Un peu plus de 35.000 personnes avaient assisté à la finale l'an dernier, remportée par Manchester City face à Birmingham. C'est un véritable bond qui a été effectué en terme d'affluence sur quelques années, même si le précédent record – avant que la finale ne soit relocalisée à Wembley – était malgré tout de 24.582 spectateurs lors de la victoire d'Arsenal en 2008 face à Leeds United. Une finale qui s'était jouée sur la pelouse de Nottingham Forest.

Investir Wembley a représenté un pas en avant pour le football féminin anglais, plus de 40 ans après la première édition de la Coupe d'Angleterre en 1971. Une décision qui avait notamment été prise par la fédération anglaise (FA) suite au match amical entre l'Angleterre et l'Allemagne en novembre 2014, avec 45.619 spectateurs dans les travées de Wembley pour assister à la victoire de la Nationalmannschaft (0-3).

 

L'effet Mondial et le souvenir des Jeux

 

Juste avant la première finale jouée à Wembley en août 2015, l'Angleterre avait également réalisé son meilleur parcours en Coupe du Monde pour terminer troisième du Mondial canadien, après avoir battu l'Allemagne lors de la finale pour la troisième place. Un véritable coup de projecteur qui participe à la réussite de l’événement, avec sur la pelouse, beaucoup de mondialistes dont sept médaillées de bronze anglaises.

Le choix de jouer à Wembley se place aussi dans la continuité de la réussite du tournoi olympique en 2012, avec trois matches joués à Wembley et qui ont réunis à chaque fois plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

Parmi eux, la finale (80.203 spectateurs) entre les États-Unis et le Japon et le match de groupe entre la Grande-Bretagne et le Brésil où plus de 70.000 spectateurs sont venus assister à la rencontre. Les Bleues avaient eu aussi droit aux honneurs de Wembley avec une demi-finale face aux Nadeshiko jouée devant plus de 60.000 spectateurs.

 

Les grands moyens

 

Dès lors, les planètes semblaient alignées pour ouvrir Wembley de manière plus régulière au football féminin. Cette finale de la Coupe d'Angleterre est d'ailleurs devenue l'un des rendez-vous qui participent à la promotion du football féminin outre-Manche et jauger de la popularité de la discipline.

Pour inciter le plus grand nombre à venir assister à la rencontre qui se joue à chaque fois un samedi après-midi, l'entrée est par exemple rendue gratuite pour les enfants. Une manière de susciter envie et vocations chez les plus jeunes. Cette année, la finale a également été diffusée pour la première fois sur la BBC 1 (chaîne publique), la plus ancienne et plus regardée des chaînes de télévision anglaise.

Des signes parmi d'autres qui montrent la volonté d'accélérer le développement du football féminin outre-Manche, notamment sur le plan symbolique en ouvrant à la discipline des enceintes prestigieuses et intimement liés à l'histoire du football anglais.

Hichem Djemai