En conférence de presse, la capitaine de l'équipe de France, Amandine Henry a donné son sentiment sur le dernier match des Bleues moins abouti contre la Norvège et du dernier match de poule face au Nigeria. La milieu de terrain des Bleues a également évoqué la bonne ambiance dans le groupe France, mais aussi l'importance du coach mental pour évacuer la pression.

 

 

Avez-vous pris conscience de ce qui n'allait pas face à la Norvège et de ce que vous devez améliorer ?

Amandine Henry - Alors oui, j’ai revu le match [contre la Norvège], deux ou trois fois même (rires). A chaud on ne se rend pas compte des choses mais avec du recul, je trouve qu’on n’a pas été très bien défensivement. On n’a pas non plus été très bien collectivement, on doit faire plus d’efforts sur le repli défensif, on doit plus et mieux communiquer d’un point de vue offensif. Mais on a bien travaillé, on s'est rendu compte des choses [depuis ce match] qu'il ne fallait pas reproduire.

D'un point de vue personnel je dois faire encore mieux, notamment aussi sur mon repli défensif, être plus en alerte et apporter plus offensivement, être plus propre techniquement, faire un peu plus de relai entre ma défense et être plus disponible aussi.

 

Au sujet d'Asisat Oshoala, qu'Amandine Henry a rencontré en Ligue des Championnes 

A. H. - C'est une joueuse très puissante qui aime bien prendre la profondeur. Très intéressante. Après autour d'elle, elle a aussi pas mal de très bonnes joueuses. Moi je connais aussi [Fransisca] Ordega, que j'avais rencontré aux Etats-Unis (avec Portland, ndrl). Elles ont de très bonnes joueuses, qui vont très vite vers l'avant, je pense qu'elles aiment procéder aussi très rapidement en attaque, donc il va falloir être très vigilantes.


Sur l'ambiance au sein du groupe avec la playlist des musiques de Griedge Mbock

A. H. - Oui c'est vrai que c'est Griedge [Mbock] c'est notre DJ. Chacune a ramené sa petite chanson, pour ma part c'était "Giant" (de Calvin Harris), par contre je ne saurais pas vous dire l'artiste (rires). Toutes les musiques sont dans l'air du temps en ce moment. 

 

Il y a quatre ans au Canada vous aviez perdu un peu votre influence, malgré la grosse victoire face au Mexique en phase de poules. Est-ce que ça avait coûté la défaite contre l'Allemagne en quart ?

A. H. - Il y a quatre ans, c'était une tout autre compétition, on avait joué la Colombie en deuxième match, qui n'avait pas été très bon, puisqu'on avait perdu. Là ce n'est pas pareil, là on joue pour la première place du classement, mais il n'y a pas à se gérer loin de là, on va jouer à 200%, et on mettra tout en oeuvre pour bien récupérer [après le match], mais chaque chose en son temps.

 

Les célébrations avec les remplaçantes, et la bonne ambiance dans le groupe

A. H. - Pour moi les remplaçantes ont un rôle primordial, parce que c'est grâce à elles si on se bien sur le terrain, donc fêter toutes ensemble les buts, c'est normal, elles font parties du groupe et ce n'est pas à onze qu'on va gagner une compétition mais toutes ensemble, et c'est super important.

 

Au sujet du coach mental Richard Ouvrard

A. H. - Avec Richard [Ouvrard], on fait plusieurs choses [exercices], notamment collectivement, parce que c'est très important d'être en cohésion toutes ensemble, de penser peut être les mêmes choses, d'avoir les mêmes objectifs. On sait qu'on a les mêmes objectifs, mais de se les dire, c'est une autre chose.

Et individuellement ça passe par des questionnaires, ou aussi du face à face, parce qu'il y a des choses plus intimes qu'on aime partager qu'avec une seule personne, donc il est là, il est à notre écoute, et il nous aide à progresser individuellement mais surtout collectivement. 

 

Photo : Manu Cahu

Dounia MESLI