Emelyne Laurent et Sarah Bouhaddi ont répondu aux journalistes présents lors de conférence de presse d'avant-match. Mis à part l'adversaire qui les attend, à savoir le Brésil, il a été question également de l'état d'esprit avant cette confrontation mais aussi du Mondial qui les attend cet été sur le sol français.

 

Sur l'état d'esprit de l'équipe, avant le dernier match de 2018

Sarah Bouhaddi - Oui, c'est notre dernier match de préparation. C'est vrai que c'est une belle affiche face au Brésil et on a à cœur de rester sur notre continuité de matchs positifs avec que des victoires donc on s'est bien préparés cette semaine - et il y a encore un entraînement ce soir - et on a hâte d'être demain.

Emelyne Laurent - C'est une belle affiche, comme vous le dîtes et on est très heureuses de finir sur ce match parce que c'est aussi une grande nation de football. Du coup, on a envie de montrer ce qu'on peut faire, être efficace et de pouvoir marquer des buts.

 

Une bonne chose de revenir en A après sa première cape ?

E.L. - Heureuse ? Oui forcément. C'est toujours un plaisir d'être appelée en Équipe de France. Franchement, c'est le summum et on a envie d'y rester. J'espère pouvoir apporter pour le collectif et pour l'équipe.

 

Sur les mots de Corinne Diacre qui veut que les jeunes prennent leur chance dans l'optique du Mondial

E.L. - On joue gros à tous les entraînements et tous les matchs. Je dirais que c'est dans la continuité. Forcement, quand on vous appelle, vous avez besoin de vous montrer, d'être vous-même. Sinon, on ne va pas apporter ce qu'on doit apporter à l'équipe. [...] Il y a plein de filles qui méritent d'être là. C'est au quotidien, on doit toujours être au top, être à fond à 100%.

 

Sur le fait que les jeunes doivent prouver. Motivation ou pression ?

E.L. - Je dirais que c'est un peu des deux. Quand on a des attentes, vous devez prouver et montrer que vous pouvez répondre présent. C'est vraiment un plaisir d'être sur le terrain parce qu'on aime le football donc on a envie de jouer et montrer ce qu'on sait faire donc c'est un peu des deux.

 

Sur le fait d'intégrer les jeunes dans le groupe

S.B - C'est des jeunes de qualité. Si elles sont là, ce n'est pas par hasard. Elles montrent beaucoup de choses, que ce soit en club ou quand elles viennent en sélection. Après, on essaie de faire le relais entre nous [les cadres] et le staff mais je ne suis pas inquiète pour elles. Elles arrivent avec beaucoup de folie et beaucoup d'envie donc c'est positif pour le groupe.

 

Sur les qualités de la jeunesse dans le groupe.

E.L. - On est toutes unique ! Comme l'a dit Sarah, il y a de la folie. De l'expérience aussi parce qu'il y en a qui ont déjà joué la Ligue des Champions en club ou [...] qui sont des titulaires en club donc elles apportent. Les plus anciennes peuvent aussi apporter de l'expérience même si on pas beaucoup d'années d'expérience. De l'envie, toujours, parce que c'est essentiel.

 

Se jauger face à une nation forte, à 7 mois du Mondial

S.B - Ça reste un match international important. On sait très bien que le Brésil peut être une équipe qu'on pourrait rencontrer à la Coupe du Monde donc forcement, ça va nous permettre d'avancer dans notre préparation et de voir où on en est mais ça ne reste pas définitif. D'ici quelques mois, le Brésil va évoluer et nous aussi. Ça reste un match important mais avec de l'évolution derrière.

 

Que manque aux Bleues pour décrocher un titre ?

S.B. - Pour le moment, c'est compliqué de répondre à cette question. Aujourd'hui, on est en préparation, on évolue bien, on est sur une vague positive, on a des résultats positifs même s'il y a encore du travail dans l'animation de l'équipe, que ce soit offensivement ou défensivement. Je suis confiante, on est sur la bonne voie et d'ici quelques mois, à la Coupe du Monde, j'espère qu'on aura ce positif avec nous.

 

La Coupe du Monde en France. Pression supplémentaire ou la sensation d'être poussé par la "12è femme" ?

La pression ? Je ne sais pas, ça sera que du positif. On joue des matchs internationaux, on va jouer une Coupe du Monde. C'est un rêve pour tout le monde, de plus dans notre pays. Je pense que tous les matchs - que ce soit aujourd'hui ou d'ici quelques mois - la pression sera présente parce qu'on a envie de bien faire et qu'on a envie d'avoir un résultat positif mais d'ici la Coupe du Monde, il va falloir mettre cette pression positive  parce que c'est un rêve et on ne fera pas une autre Coupe du Monde dans notre pays donc il faut aller à fond.

 

A propos de l'ambiance pour la rencontre face au Brésil

E.L - On attend beaucoup d'encouragements et puis, je pense qu'on commence à bien répondre sur le terrain vu que c'est l'un des stades dans lesquelles on va évoluer [pour le Mondial]. Avoir de bonnes sensations et avec le public qui nous soutien.

Il n'y en a pas beaucoup. C'est le seul match qu'on aura donc c'est des repères qu'on devra prendre, dès ce soir d'ailleurs (à l'entraînement de veille de match)

 

Sur le fait de jouer à Nice

S.B - C'est agréable, déjà, de venir jouer avec l'équipe de France. C'est vrai que quand le calendrier sort, et que je vois qu'on joue à Nice, c'est quand même particulier. J'ai grandi ici donc il y aura un clin d’œil particulier mais ça ne changera pas ma façon de me préparer et d'être avec le groupe.

 

Sur les conséquences dû aux changements de tactiques de Corinne Diacre

S.B. - Je pense que c'est important d'avoir différents systèmes ou une façon de jouer différente. On va rencontrer différentes équipes à la Coupe du Monde, faut savoir s'adapter à ses adversaires-là, savoir les faire déjouer. Aujourd'hui, on est encore en préparation donc avoir ces différents systèmes ou un style de jeu différent, à nous de s'adapter. Pour moi, ça ne change pas grand chose mais après, pour les joueuses, c'est peut-être un peu plus difficile mais je pense réellement que c'est important de pouvoir passer par là.

 

Concernant Marie-Antoinette Katoto qui fait ses premiers pas en A

S.B. - Marie est très bien arrivée. Comme elle l'a bien dit, elle est en phase d'observation. Ça se passe bien, on a passé une bonne semaine à ses côtés, avec beaucoup de sourire mais c'est sur que c'est pas facile pour elle d'arriver comme ça, en cours de saison. Sincèrement, ça s'est bien passé et on l'a très bien accueillie.

Je n'ai pas entendu de comparaison par rapport à [Kylian] Mbappé donc je ne vais pas rentrer dans le débat. Je vois une Marie très heureuse et contente d'être là. C'est ça le plus important et je pense qu'elle va apporter ce qu'il faut apporter à l'équipe de France.

E.L. - Elle est très heureuse d'être ici parce que c'est un rêve, elle le vit. Elle est là, présente aux entraînements du coup, on verra par la suite.

 

Sur la Coupe du Monde U20, disputée en Bretagne

Il faut toujours tirer des enseignements même si, on ne va pas se mentir, on l'a perdu. Mais la Coupe du Monde en France fait partie de l'un de nos objectifs et on est très heureuses d'être ici.
La vie est faite des hauts et des bas donc forcément, quand on est en bas, on a toujours envie de remonter et c'est ce qui s'est passé. Le but était de rebondir et on l'a bien fait.

Dounia MESLI & Karim Erradi