Alors que le monde du football féminin a les yeux tournés vers l'Euro 2017, la sélection américaine accueille le Japon, l'Australie et le Brésil pour le « Tournoi des Nations ». Cette compétition amicale débute le 27 juillet et reprend le format de la She Believes Cup organisée depuis deux ans au mois de mars, avec un mini-championnat entre les quatre équipes participantes.

 

Les États-Unis de Jill Ellis ont un objectif en tête, être prêts pour la Coupe du Monde 2019 et les Jeux Olympiques 2020 à Tokyo. Un impossible back-to-back, remporter à la suite les deux compétitions majeures, peut-être le dernier grand défi qui restent aux numéros un mondiales américaines.

 

Objectif reconstruction

 

Après la déconvenue de Rio et une élimination prématurée dès les quarts-de-finale, Jill Ellis s'est lancée dans un immense chantier et une revue d'effectif d'ampleur pour forger le groupe qui permettrait de conserver le titre mondial dans deux ans en France. Ces derniers mois, beaucoup de joueuses on pris part aux rassemblements du groupe étasunien, même si pour le moment le cœur de l'équipe reste stable par rapport aux derniers J.O.

 

Après une She Believes Cup décevante où les États-Unis ont terminé quatrième après avoir chuté face à l'Angleterre et la France, le choix a été de multiplier les rencontres face aux sélections du top mondial. Deux rencontres en Scandinavie face à la Norvège et la Suède en juin, et ce Tournoi des Nations qui permet d'accueillir trois formations du top 10 mondial, réunies l'espace d'une semaine sur la côte ouest des États-Unis.

 

Multiplier le temps de jeu face aux meilleures équipes du monde, c'est donc la méthode choisie pour aguerrir cette équipe intégrer de nouvelles joueuses en vue des échéances à venir. Parmi les jeunes pousses américaines qui ont fait leur place ces derniers mois, on peut citer Rose Lavelle, plusieurs fois titularisées depuis le mois de mars, inscrivant ses deux premiers buts en sélection avant de se blesser face à la Norvège en juin dernier.

 

D'autres joueuses comme Taylor Smith et Margaret Purce pourraient faire leur première apparition à l'occasion de ce tournoi et elles sont un certain nombre à pouvoir gagner du temps de jeu dans un groupe en reconstruction. Pour ce tournoi, Jill Ellis qui devra d'ailleurs faire sans Tobin Heath, joueuse devenue essentielle dans l'animation offensive étasunienne. Ashlyn Harris, Amy Rodriguez sont également blessées tandis que Megan Klingenberg n'a pas été retenue par Jill Ellis.

 

Sur les bords du Pacifique

 

Si la She Believes Cup avait le regard tourné vers l'Est, le Tournoi des Nations se jouera sur les bords de l'Océan Pacifique avec des matches programmés à Seattle, Los Angeles et San Diego. La Californie, terre d'expansion pour la NWSL qui espère implanter une franchise dans un état où le soccer est un sport très populaire.

 

À Seattle, les joueuses du Reign, Megan Rapinoe et Rumi Utsugi, seront à domicile, même si elles joueront dans le CenturyLink Field habituellement réservés aux matches de NFL (football américain) et de MLS (soccer masculin avec les Seattle Sounders).

 

Plus au sud, le StubHub Center de Carson, dans la région de Los Angeles, accueillera les deux derniers matches du tournoi. Un stade également dédié aux matches de MLS (LA Galaxy) et qui avait notamment accueilli la finale de la Coupe du Monde 2003, remportée par l'Allemagne face à la Suède.

 

Quatre équipes du top 10 mondial

 

Du côté des autres équipes qui prendront part à ce tournoi, le Brésil est peut-être la formation qui compte le plus d'absentes, avec notamment Cristiane, Rafaelle, Fabiana et Andressa Alves qui ne feront pas le déplacement aux États-Unis.

 

Le Japon arrive lui dans ce tournoi avec les mêmes dispositions que leurs hôtes et la nécessité de reconstruire une équipe capable de jouer les premiers rôles au niveau mondial. Parmi les jeunes espoirs des Nadeshiko, Asako Takakura a intégré quelques unes des joueuses issues du groupe qui a terminé troisième à la Coupe du Monde U20 (Kitagawa, Hasegawa, Momiki, Sumida) et Kumi Yokoyama qui enchaîne les buts en sélection.

 

Du côté de l'Australie, les Matildas devront faire avec les absences de Michelle Heyman et Kyah Simon, qui reviennent de blessure. Une équipe australienne qui compte désormais des joueuses qui évoluent aux quatre coins du monde (Europe, États-Unis, Japon) mais aussi de nombreuses jeunes dont les teenagers Ellie Carpenter, Alex Chidiac et Princess Ibini.

 

Pour l'ensemble de ces équipes comme pour les États-Unis, ce sera donc l'occasion de faire des tests et en même temps de gagner des l'expérience grâce à des oppositions de très haut niveau. Une occasion idéale avant une année 2018 où ces équipes joueront leur qualification pour la prochaine Coupe du Monde en France.

 

Le programme détaillé à retrouver sur le site de la fédération étasunienne (compter neuf heures de décalage pour les horaires des matches [heure de la côte ouest])

Hichem Djemai