Pour la seconde confrontation de la She Believes Cup, les Etats-Unis affrontaient l'Allemagne au Talen Energy Stadium. Là où 16.000 fans se sont réunis pour supporter leur équipe. Après avoir glané le titre l'an dernier, les américaines ont confirmé leur intention de doubler la mise en s'imposant cependant sur la plus petite marge face au champion olympique en titre, l'Allemagne.

 

L'année dernière déjà, les Stars and Stripes étaient venues à bout des allemandes, 2-1, ou même encore lors de la Coupe du Monde au Canada, 2-0. La dernière victoire de la Mannschaft remonte au 15 mars 2006 (Algarve Cup), 4-3, quand Prinz ou encore Behringer, qui a récemment pris sa retraite internationale, jouaient encore. Cette dernière avait même inscrit le 4e de la victoire, avant de voir les Etats-Unis revenir à 4-3. Au-delà d'avoir perdu une joueuse clé dans la mise en place du jeu allemand, la sélection a également changé de coach, puisque Silvia Neid s'est retirée au profit de Steffi Jones tout juste après les Jeux Olympiques 2016.

 

Balle au centre

Dès le coup d'envoi ce sont les USA qui se procurent les tentatives par Press (1') puis Lloyd (2'). Les allemandes répondent rapidement par l'intermédiaire de Kerschowski (6') sur une longue frappe, côté gauche. Jill Ellis aligne une formation en 3-4-1-2 avec Williams et Press en pointe, épaulées par Lloyd. Alors que Steffi Jones a voulu assurer le côté défensif avec un 4-4-2.

Les deux équipes se procurent des occasions, de ce fait la possession du ballon en est assez équilibrée sur le terrain. L’Allemagne a bien du mal à mettre en place son jeu tant les américaines les collent. Alors que les Etats-Unis ont plus de facilité surtout dans les derniers mètres, comme avec cette frappe presque à bout portant, puissante de Crystal Dunn (10'), la nouvelle joueuse de Chelsea. Sur ses gardes Almuth Schult ferme l'angle du but allemand de justesse. Pour y répondre, c'est Sara Dabritz qui s'en charge, avec une frappe puissante et cadrée dans les 18 mètres, le ballon prend la bonne direction, mais Alyssa Naeher contre la tentative en corner. Le danger est clairement du côté de la Mannschaft, qui fait plutôt profile bas face aux Etats-Unis, qui dominent le match. Sans pour autant trouver la faille.

Les Etats-Unis se détachent

Les minutes s'écoulent difficilement entre les deux protagonistes, qui parachèvent encore leur tactique sur le terrain même si le penchant semble aller vers les Etats-Unis, qui évoluent devant leurs fans venus en masse pour assister au spectacle. Un spectacle qui a bien du mal à se montrer attractif. Les deux équipes font preuve d'un manque d'originalité dans leur jeu, trop prévisible, ce qui nuit à la tournure de l'affiche. L'Allemagne semble perdue sans Melanie Behringer, qui a pris sa retraite internationale tout juste après avoir raflé le premier titre olympique à Rio, en finissant par la même meilleure buteuse (6 buts à son actif). Une absence qui est clairement ressentie. Malgré l'acharnement à la tâche de Sara Dabritz. Ou encore de la lyonnaise Marozsan (40') qui récupère le ballon sur un dégagement américain, et d'un crochet, frappe au but, mais déviée le ballon n'inquiète en rien Naeher. Quand Popp, ou encore Mittag sont bien trop attentistes pour venir contre carrer les Etats-Unis dans leur formation. Un fait qui va avoir raison de l'Allemagne. Les Etats-Unis vont avoir la dernière occasion de la première période sur un coup franc tiré par Carli Lloyd, tout juste élue meilleure joueuse du monde. Mais sa frappe trop puissante et pas assez brossée, survole la lucarne de Schult. Un premier acte frustrant au vue du résultat mais également des effectifs de ces deux équipes, les deux meilleures du monde.

 

 

Trois tentatives pour le but du match
En seconde mi-temps, l'Allemagne à un sursaut d'orgueil et se réveille, car c'est l'inverse ce sont les allemandes qui se procurent les meilleures opportunités, les USA disparaissent alors dans le match. Peut être bien pour mieux revenir. Et c'est une tactique qui va payer. C'est la nouvelle coqueluche des américains, Lynn Williams (49') qui après avoir ratée une occasion en or, à l'entrée de la surface démarquée mais elle ne parvient pas à bien récupérer la passe. L'américaine aura plus de chance cinq minutes après cela. Tout juste avant l'heure de jeu.

Christen Press récupère le ballon de Kerschowski et prend le couloir droit de vitesse, feinte Babett Peter, avant de tenter une frappe enroulée du gauche, qui termine sur la transversale. Le ballon ricoche et revient à gauche, où est placée Tobin Heath, qui reprend d'une demi-volée du gauche, mais Kerschowski contre au-devant de Schult. Mais le ballon est suivi par Williams, qui parvient à reprendre le ballon avant quelqu'allemande qu'elle soit et prend à contre pied, Schult 1-0.

Marozsan (66') reprend les commandes de son équipe, capitaine depuis le départ de Behringer. Elle s'essaye sur une frappe de loin, contrée bien malgré elle par Allie Long, placée surprenamment au poste de défenseur centrale, évoluant en attaque de prime abord. Puis c'est encore Lynn Williams (67') qui va faire la différence sur une remise de Sauerbrunn au milieu de terrain, l'américaine prend le dessus sur Peter, avant de continuer sur sa lancée, face à Henning, mais la Championne NWSL, qui a pourtant fait le plus dur, cale sur sa frappe trop puissante et qui ne sera donc pas cadrée. Une balle de 2-0, qui aurait pleinement satisfait Jill Ellis dans ce match, où l'Allemagne pouvait revenir à tout moment sur un contre. Malheureusement ça ne sera pas sa dernière occasion ratée, puisqu'à la 71ème minute, Williams, va de nouveau se trouver seule face à la gardienne, lorsqu'elle parvient à se démarquer de justesse à la limite du hors jeu, sur un long centre de Tobin Heath. Mais la joueuse rate son contrôle de la poitrine, le ballon lui fuit et ça tombe à l'eau.

Les allemandes à reculant, orphelines de Behringer

Pauline Bremer (68') fait son entrée pour remplacer Anna Blässe et apporter une vivacité sur le côté droit, comme elle le fait si bien avec Lyon. Ce qui a le don de débloquer le pied de Mittag (72'), qui frappe son premier ballon du match au but, mais sans danger pour Naeher qui le capte. L'allemande caracole à la première place des buteuses encore en exercice, avec 49 buts en 149 sélections. Un chiffre qui laisse prétendre qu'elle peut être la clé de ce problème. Mais elle aura bien du mal à se rendre décisive pour son équipe.

Juste après Bremer, c'est une autre lyonnaise qui fait son entrée, une américaine, qui fait un retour aux sources dans ce match, Alex Morgan (79') à la place de Williams. Et rapidement elle va apporter un danger du côté allemand, avec une frappe (81') annihiler par la défense allemande. La Mannschaft ne se donne pas les moyens d'égaliser. Les Etats-Unis maintiennent le score et la possession du ballon.

 

 

Les XI de départ
USA: 1-Alyssa Naeher; 4-Becky Sauerbrunn, 20-Allie Long, 7-Casey Short; 19-Crystal Dunn (2-Mallory Pugh, 58), 6-Morgan Brian, 3-Samantha Mewis, 17-Tobin Heath 10-Carli Lloyd (capt.); 12-Lynn Williams (13-Alex Morgan, 79), 23-Christen Press (9-Lindsey Horan, 79)
Subs not used: 5-Kelley O’Hara, 8-Julie Johnston, 11-Ali Krieger, 14-Jessica McDonald, 15-Emily Sonnett, 16-Rose Lavelle, 18-Jane Campbell, 22-Brianna Pinto, 24-Ashlyn Harris
Head coach: Jill Ellis

GER: 1-Almuth Schult, 2-Josephine Henning, 4-Leonie Maier, 5-Babett Peter, 9-Alexandra Popp, 10-Dzsenifer Marozsan, 11-Anja Mittag (15-Mandy Islacker, 74), 13-Sara Däbritz, 14-Anna Blässe (7-Pauline Bremer, 69), 17-Isabel Kerschowski (29-Felicitas Rauch, 74), 18-Lena Petermann (23-Verena Faißt, 45)
Subs not used:  3-Kathrin Hendrich, 12-Laura Benkarth, 20-Lina Magull, 21-Lisa Weiß, 24-Kristin Demann, 26-Hasret Kayikci, 27-Sara Doorsoun, 31-Linda Dallman
Head coach: Steffi Jones

 

Le prochain match pour les deux équipes dans cette édition 2017 de la She Believes Cup sont prévus pour le samedi 4 mars. Pour le programme complet de la She Believes Cup c’est ici.

Dounia MESLI