La réaction de Jérôme Dauba, l'entraîneur des Girondines, après la victoire de Bordeaux (1-0) sur la pelouse de Fleury.

 

« On a su être patientes pour réussir à contourner le bloc défensif de Fleury. On avait mis un plan de jeu, on l'a respecté. On savait qu'il fallait qu'on défende bien parce qu'elles ont un jeu assez direct qui pose beaucoup de problèmes quand on essaye de jouer. Donc on savait qu'il fallait qu'on soit patientes et qu'on avait des possibilités en passant par les côtés et en ayant un jeu un peu direct, et c'est ce qu'on a réussi à faire. »

 

En première mi-temps, on a vu par moment beaucoup de fautes, un jeu assez hâché, est-ce que l'enjeu, des points importants à prendre dans l'optique du maintien n'a pas crispé un peu vos joueuses en début de match ?

 

« On savait que Fleury mettait beaucoup de densité athlétique au milieu de terrain et nous on a eu tendance à passer par l'axe, donc forcément il y a beaucoup de ballons joués dans l'axe, donc ça voulait dire beaucoup de duels. C'était un jeu, c'est vrai, assez haché mais voilà c'était le jeu qui demandait ça. Et en plus, le jeu était très serré.

 

En deuxième mi-temps, on a réussi à passer par les côtés donc le jeu était beaucoup plus fluide et on s'est donné un peu plus de temps pour jouer. »

 

Justement à la pause, vous avez, quelque part, inversé votre milieu de terrain. Quelles sont les raisons qui vous ont amené à faire ce choix ?

 

« On voulait mettre des joueuses qui aient de la course dans leur dos pour les obliger à reculer donc c'est vrai qu'on a inversé la position de Juliane [Gathrat] et Solène Barbance, ce qui fait qu'on était mieux équilibré au milieu avec Solène en première relanceuse et Juliane à faire des appels dans le dos de Fleury, ça les a obligé à reculer et donc après au milieu, on avait un peu plus de place pour jouer. »

 

Le fait d'avoir beaucoup de nouvelles joueuses dans l'équipe, est-ce que pour vous ça se ressent encore dans le jeu de Bordeaux ?

 

 

« Non, parce que l'osmose s'est faite de suite, dès les premiers entraînements, dès les premiers matches amicaux, on a su trouvé de la cohésion dans le jeu, de la cohérence. On l'a ressenti sur le dernier match contre Albi et là sur la deuxième mi-temps, on a retrouvé de la fluidité donc finalement quand le groupe vit bien, que ce soit en dehors du terrain ou pendant les séances d'entraînement, l'osmose se fait et ça se ressent dans le jeu. En plus, on a des joueuses intelligentes donc ça se fait naturellement et facilement. »

 

On se pose aussi la question parce qu'il y a eu ce premier match à Lille [défaite 3-0]. Pour vous, c'était un accident ?

 

« Oui, c'était un accident. On l'a vite analysé, c'était logique. Les nouvelles joueuses se sont mis la pression, un nouveau club, de nouvelles ambitions. [Les joueuses] de l'an dernier avaient pas envie de revivre la même saison galère donc tout le monde s'est mis une pression alors qu'il y avait pas lieu de se mettre le feu. On s'est fait prendre d'entrée face à Lille, après à 2-0 c'était difficile de revenir dans le match, même si sur la deuxième mi-temps contre Lille, on avait retrouvé notre jeu.

 

Voilà, c'était un accident, il n'y avait pas à s'affoler. Maintenant j'espère qu'on a enfin trouvé notre rythme de croisière. »

Hichem Djemai