Avant le tournoi aux Pays-Bas, Cœurs de Foot vous fait découvrir dix joueuses qui font partie des meilleures d'Europe même si elles sont pour certaines encore peu connues du public en France. Pour permettre à leur équipe d'aller loin dans la compétition, elles auront un rôle important à jouer, et seront forcément à surveiller du côté de leurs adversaires.

 

Vendredi dernier, la Belge Tessa Wullaert s'est encore surpassée sur le terrain face à l'équipe de France. Son duo avec Janice Cayman a failli faire mal aux Bleues, mais les Françaises sont parvenues à retenir les deux Belges dans leur jeu offensif presque parfait.

 

Une fulgurante ascension
Comparée à Eden Hazard qui joue également en équipe nationale, Tessa Wullaert rêve de grandes choses pour elle, mais aussi pour la Belgique. On peut même dire que les deux vont ensemble. Plus les Belges progresseront individuellement, plus leur équipe aura de chances d'avoir une place haute dans le Football féminin. 

 

Elle débute son apprentissage du haut niveau sur ses terres natales, en Belgique avec le RSC Anderlecht (2012-2013), l'un des plus grands clubs nationaux, avec qui elle remporte la Coupe. Avant de rejoindre un autre concurrent, le Standard de Liège (2013-2015), d'avoir tout juste le temps de réaliser le doublé et d'être recrutée par le VFL Wolsburg, double champion d'Europe (2013 et 2014) en tant que meilleure buteuse de BeNeLeague. 

 

Onze ans après sa création, l'équipe allemande de Wolfsburg peut se targuer d'avoir déjà deux Coupe d'Europe dans sa vitrine et bien plus encore de titres en Bundesliga. Un club qui compte les meilleures joueuses du monde, à l'instar de Wullaert, ou encore Pernille Harder, Alex Popp, Caroline Hansen et j'en passe.  

 

L'internationale belge se révèle rapidement comme un élément de poids, dans la formation allemande de Ralf Kellermann. Deux saisons plus tard, elle retrouve avec le club allemand les sommets en Allemagne cette année avec le doublé, (Championnat/Coupe) mais va être stoppée elle et son équipe par l'Olympique Lyonnais en Ligue des Championnes (1/4 de finale). Après avoir raté le coche la saison dernière en finale, la Belge voit cette nouvelle opportunité lui échapper. Elle est cependant, la deuxième joueuse belge, après Femke Maes, à avoir disputé une finale européenne.

 

Avec Wolsburg elle a donc défié Lyon à plusieurs reprises, mais l'équipe française était trop forte. Une expérience que la joueuse a tout de même su tourner à son avantage, pour continuer à s'améliorer pour aujourd'hui disputer le premier Euro de l'histoire de la Belgique, aux Pays-Bas et qui se déroule du 16 juillet au 6 août. Elle qui vient de prolonger son contrat jusqu'au 30 juin 2018, avec l'un des meilleurs clubs au monde et d'ajouter "J'y suis j'y reste afin de réaliser mon objectif qui consiste à remporter des prix". Elle revient sur l'importance que le club a eu : "il m'a permis et me permet encore de fameusement progresser et très vite. J'avais donc tout intérêt à y poursuivre mon aventure dans le football professionnel féminin de haut niveau. Je me réjouis que Wolfsburg semble également trouver son compte dans ce parcours réalisé en commun..." Une philosophie et un état d'esprit qui prouve toute la prise de conscience de la joueuse dans sa carrière de footballeuse professionnelle.

 

Cette année est une véritable consécration personnelle pour la joueuse, qui a été élue le 8 février dernier, Soulier d'or féminin. C'est la première fois que ce prix est décerné à une joueuse en Belgique. Une récompense qui démontre tout le talent de l'attaquante.

 

En marge de l'Euro, les Belgians Red Flames ont tout de même connu quelques déconvenues. Après la déroute face à l'Espagne (7-0) et la claque contre la France (2-0), la Belgique termine aujourd'hui sur une bonne note face à la Russie avec un succès 2-0, où elle va inscrire le premier but de la rencontre avant d'être rejointe par Janice Cayman

Comme toutes les joueuses à suivre, elle a joué un rôle prépondérant dans la qualification de son pays à l'Euro cette année, en ayant inscrit 4 buts et a desservis 9 passes décisives sur les 8 matchs disputés. Des stats déconcertants, mais qui démontrent encore une fois toute l'importance de la joueuse dans l'effectif belge. 

 

Terriblement à l'aise sur le terrain, l'internationale belge ne connaît ni la pression ni le stress avec son jeu polyvalent éblouissant et un mental à toute épreuve, qui seront décisifs pour son équipe. L'attaquante voudra assurément impressionner dans ses débuts à l'Euro, avec les Belgians Red Flames pour marquer un peu plus l'histoire.

Dounia MESLI