A l'issue de la rencontre, on a échangé avec Coralie Austry, auteure d'une belle prestation ce samedi face à Bordeaux malgré la défaite 2-0. La jeune joueuse de 21 ans a été l'atout majeur des Rafettes, pour éviter une plus grosse déconvenue et a causé quelques problèmes au FCGB dans sa construction du jeu. Malheureusement ça n'aura pas suffit, puisque le RAF a aussi subi la loi bordelaise.

 

 

Coeurs de Foot - Ta réaction à chaud ? Je sais que c'est difficile de réagir d'un match comme ça après une défaite.

Coralie Austry - Oui, c'est compliqué, surtout quand on enchaîne trois matches où on doit prendre des points et je suis vraiment déçue du résultat. Elles ont été meilleures techniquement, mais on a rien à leur envier, ce n'est pas parce que c'est Bordeaux qu'on doit vouloir aller jouer bas ou quoi que ce soit. On fait une très bonne deuxième mi-temps je pense, on arrive à tenir le score, avoir des occasions. A nous de finir derrière [les buts]. Il nous manque la finition, ça a pêché contre Lille et Soyaux. Il faut travailler, travailler et peut-être que ça va payer. On doit prendre les points contre Guingamp à domicile [le week-end prochain].

 

CDF - On a senti beaucoup de nervosité dans votre équipe. Tu étais l'une des plus calmes avec Flavie Lemaître qui est entrée en seconde période, à avoir un jeu plus serein.

C.A. - Je ne sais pas si j'étais la plus calme parce qu'avec l'arbitre, j'avoue, j'ai un peu crié. Quand on parle beaucoup, on crie beaucoup [ça nous aide], il faut qu'on communique, qu'on sent que tout le monde est présent même si des fois, ce n'est pas forcément positif. On a besoin de savoir que tout le monde est présent, ne reste pas sur ses acquis, ne dort pas. Il faut qu'on parle, qu'on communique, travailler encore plus et peut-être, que ça fonctionnera au prochain match. On compte sur ça pour aller chercher les points.

 

CDF - Qu'est-ce qui fait que vous rencontrez autant de déconvenues ? C'est la pression de cette saison avec l'enjeu du maintien ?

C.A. - Aussi, mais on avait pas l'habitude [d'être dans un pareil rythme]. L'année dernière, on avait attaqué avec des gros matches avec Lyon/Paris donc on avait le temps de se préparer avec la préparation qui était plus longue. Là, on rentre direct dans le vif du sujet, c'est compliqué de s'y mettre surtout qu'il y a de la pression. Ça a déjà été compliqué l'an dernier pour le maintien et là, on doit déjà gratter des points. Il faut travailler encore plus, on a pas une défense stable, un onze stable avec des recrues qui arrivent et qui sont importantes pour le groupe, on doit encore apprendre à se connaître un petit peu et les automatismes reviendront petit à petit et j'ai confiance.

 

CDF - On a senti beaucoup d'engagement, mais ça n'a pas été récompensé.

C.A. - Oui, c'est vrai mais ce qui est plus frustrant c'est qu'on a trop pêché devant et sur des occasions où on peut marquer. Je suis attaquante donc je m'y tiens dedans, mais ça a été pour l'ensemble du groupe. On a été positives à la mi-temps. Quand on est rentrés aux vestiaires, on s'est dit "On prend 2-0 mais elles ont deux occasions". Il faut vraiment finir devant le but et c'est ce qui nous pêche le plus.

 

CDF - Sabrina Viguier a-t-elle été très positive à la mi-temps malgré le score ?

C.A. -  Elle a été un peu positive parce qu'on prend deux buts sur deux actions et elles n'ont pas eu d'occasions franches. On a des corners, des coup-francs, des actions devant le but... Si on marque sur nos deux premières actions, ça change tout. Il faut qu'on soit plus décisives, mais elle nous a pas dit que tout était bien. Tactiquement, elle nous a replacé et techniquement, fallait être propre sur les relances, prendre le temps de poser le jeu. Elle nous a donné plein de conseils, il faut travailler plus, mais il y a l'acharnement.

 

CDF - Comment tu sens cette saison ?

C.A. -  Le début est compliqué mais après, j'ai confiance en l'équipe parce que tout le monde est motivé, prêtes à aller jusqu'au bout, faire les efforts les unes pour les autres. 

Compliqué mais à la fois sereine car j'ai confiance en l'équipe, au staff. On apprend à se connaître petit à petit et ça se voit face à Bordeaux sur la deuxième mi-temps. Il n'y a pas de différence entre Bordeaux et Rodez, elles qui sont professionnelles et nous qui sommes amateurs. 

Dounia MESLI