Le cauchemar continue pour les joueuses du PSG, qui doivent désormais quitter le Camp des Loges selon Le Parisien, là où elles jouaient depuis l'arrivée de Patrice Lair notamment. Les responsables de la formation veulent donner la priorité aux équipes jeunes masculines. Une situation qui pousse la section féminine à la porte de leur stade et qui a quinze jours aujourd'hui pour trouver un terrain en vue du prochain match à domicile contre Lille. 

 

Une mascarade

Entre un coach très exigent, qui les pousse parfois un peu trop, mais qui en a la légitimité avec deux Ligues des Championnes au palmarès (entre autres) et des dirigeants qui ont du mal à croire encore en leur section féminine face à l'ogre lyonnais, les Parisiennes ont du mal à trouver le sens de leurs efforts et sacrifices, pour le club de la capitale.

 

Les raisons sont multiples, mais celle qui saute le plus aux yeux est sans conteste le manque de solidité du projet puisqu'il a encore été égratigné dimanche dernier face à Soyaux, qui est parvenu à arracher le match nul (1-1). Invraisemblable. A la décharge de l'équipe du PSG, le groupe constitué n'avait peut être pas eu le temps de créer ses automatismes - avec un duo défensif Paredes/Berglund peu rassurant - et certaines cadres blessées, à l'instar de Shirley Cruz, qui a terriblement manqué au milieu de terrain.

 

Selon Le Parisien, la priorité de Luis Fernandez, le nouveau directeur sportif, serait donc donnée à la National 2, les U19 et U17 pour que les jeunes notamment puissent évoluer sur un terrain en herbe, et plus sur le synthétique. Une décision qui parait arbitraire et qui confirme le ton de Patrice Lair lors de notre interview après PSG/Soayux. Le coach parisien avait l'air blasé du peu d'importance accordée à la section féminine, à l'image de sa volonté de re-recruter Amandine Henry après sa saison avec Portland, et qui est en passe de retourner à l'OL pour la peine.

 

Une affaire rocambolesque et qui touche directement les joueuses. A l'instar des jeunes prometteuses comme Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro ou encore Perle Morroni, Championnes d'Europe U19 en 2016. Les deux dernières Parisiennes qui viennent d'être convoquées par Corinne Diacre en vue des matches amicaux contre le Chili et l'Espagne. Sans évoquer des internationales comme Marie-Laure Delie ou encore Eve Perisset, Vero Boquete, Ashley Lawrence...qui doivent subir cette situation. Une situation qui joue forcément sur leur jeu en match. Un gâchi.

 

Le Parisien qui affirme également que la section féminine pourrait ainsi retourner au Stade Charlety - où doit probablement jouer le Paris FC également - ou bien au Stade Jean Bouin, antre des rugbymens du Stade Français (Top 14). Il est sans doute compliqué d'imaginer une fin prompte à cette affaire, qui va à nouveau jouer sur les performances des Parisiennes dans leur saison 2017/2018, comme ça avait été le cas, lors de l'exercice précédent sur l'affaire des quatre points retirés.

. La rédaction