A seulement 19 ans, Mathilde Bourdieu est devenue un élément important dans la formation parisienne par son jeu physique, efficient et cohérent. Après Paris FC/Rodez AF (4-0) on a voulu avoir sa réaction sur ce match, mais aussi sur son rôle au sein de l'équipe et l'arrivée de son ancienne coach en équipe de France U17, Sandrine Soubeyrand.

 

 

Mathilde, ta réaction un peu à chaud sur cette grosse victoire ? Ça fait du bien ?

Oui ! Ça va fait vraiment du bien, on est contentes de la performance d'aujourd'hui, ça fait du bien au moral et on va repartir sur une bonne dynamique j'espère, mais ça fait du bien oui.

 

C'est ce que la coach [Sandrine Soubeyrand] vous a dit ?

Oui qu'il faut qu'on améliore beaucoup de choses dans le jeu, mais elle nous a félicité pour la victoire.

 

Vous avez eu un début de saison mitigé. Qu'est-ce qui explique un peu on va dire ce déclic aujourd'hui ?

Je pense qu'on était toutes ensemble, il y a eu de l'envie, on a eu des repères dans le jeu, ce qui nous manquait un peu avant et je pense que c'est un peu tout ça. On était à domicile en plus, donc on avait envie de bien faire et ça a fonctionné.

 

De ton côté personnellement ce début de saison tu essayes de prouver beaucoup de choses, tu es dans l'impact, tu es dans les duels, tu es dans les passes, tu es dans le jeu, t'es partout...

Quand même pas partout (sourire), mais j'essaye de donner le meilleur de moi à chaque fois. Je sais que j'ai beaucoup d'axes à travailler et je le fais à l'entraînement, avec la coach et l'équipe, comme sur le terrain. Je donne tout pour le maillot, c'est ça le plus important je pense. Après il y a des déchets et je vais gommer tout ça. 

 

Qu'est-ce que tu essayes d'apporter à l'équipe justement ?

Tout ce que je peux apporter, avec mes qualités dans le jeu, mon envie et puis un peu de folie aussi si je peux. Après il faut que je me canalise parfois un peu je pense et après avec l'expérience ça va venir aussi. 

 

Qu'est-ce que Sandrine Soubeyrand a apporté ou changé depuis son arrivée ?

Elle nous a apporté un cadre, elle nous a amené de l'exigence dans tout ce qu'on fait, elle a apporté sa patte et je pense qu'elle peut nous fournir beaucoup sur le long terme. C'est une bonne coach, mais comme elle l'a dit en interview elle n'a pas "révolutionné" les méthodes au sein du groupe.

 

Ça fait du bien d'être coaché par une ancienne joueuse aussi ?

Oui, c'est un honneur aussi. Je l'avais eu en sélection déjà, mais là en club c'est différent. Elle a de l'expérience donc c'est important.

 

On voit aussi une vraie alchimie au niveau offensif entre toi, Gaetane Thiney et Clara Mateo, voir Linda Sallstrom également. C'est un vrai point fort cette saison ?

Oui c'est ma deuxième saison avec Clara et Gaetane, donc je pense qu'à force de jouer tous les jours ensemble forcément y'a un peu d'alchimie qui se crée. Je pense qu'il pourrait y en avoir encore plus. Avec Linda on essaye de la trouver sur le terrain, et ça arrive souvent quand même. A force avec le temps et le travail, je pense qu'on peut faire un bon truc.

 

Vous espérez terminer à quelle place cette saison ?

On est une équipe ambitieuse, on essaye de toujours viser le podium, aller un peu titiller [les gros clubs] là-haut. Après il faut qu'on reste les pieds sur terre, et qu'on assure la quatrième place déjà et par la suite voir plus haut si l'occasion se présente. 

 

Il y a du potentiel dans le groupe pour y arriver justement ?

Oui il y en a, mais c'est ce qu'on dit depuis longtemps, même l'année dernière, encore cette année. 

 

Plus cette année, avec l'arrivée des étrangères ?

Oui oui, elles ont apporté beaucoup à l'équipe. On disait auparavant qu'il y avait du potentiel, et des talents mais ça ne se voyait pas forcément sur le terrain. Si là avec la nouvelle coach on peut montrer tout ce qu'on a de façon plus efficiente, je pense qu'on peut faire quelque chose de bien cette saison. Maintenant il faut déjà assurer les bases et après on verra.

Dounia MESLI