Alors que la France et la Corée du Sud se préparent à donner le coup d'envoi du tournoi, c'est l'occasion de naviguer en chiffres dans l'univers de la Coupe du Monde. Une sélection en forme de dernier échauffement avant de se plonger dans la compétition.

 

1 (événement) C'est la première fois dans son histoire que la France organise un tournoi majeur de football féminin. L'an dernier, la France avait également accueilli une première Coupe du Monde dans la catégorie des moins de 20 ans, organisée pendant l'été en Bretagne. Pour celles et ceux qui se prendraient au jeu, suivront les J.O de Paris en 2024, une échéance tout aussi prestigieuse pour les meilleures joueuses de planète.

2 (côtés) – Elles sont trois parmi les sélectionneuses à avoir également vécu une Coupe du Monde en tant que joueuse. C'est le cas d'Asako Takakura (Japon), Martina Voss-Tecklenburg (Allemagne) et de l'entraîneure tricolore Corinne Diacre. En 2003, Elle avait vécu sur le terrain la première participation tricolore dans une phase finale, avant d'être l'adjointe de Bruno Bini lors du Mondial 2011 en Allemagne.

3 (titres) C'est la 8e édition de la Coupe du Monde et au tableau d'honneur ce sont les États-Unis qui mènent la danse avec 3 titres dont le dernier en 2015, lors de la précédente édition disputée au Canada. En finale, les joueuses américaines avaient battu le Japon (5-2) avec un triplé de Carli Lloyd.

 

Nouvelles venues

4 (découvertes) Cette année, 4 équipes disputeront leur première Coupe du Monde. Au rang des rookies, on retrouve l'Afrique du Sud, le Chili, l’Écosse et la Jamaïque. Quatre nouveaux venus qui portent à 36 le nombre total de sélections ayant participé à au moins une phase finale depuis le lancement du tournoi en 1991.

5 (rencontres) – C'est devenu un classique, les rencontres entre les États-Unis et la Suède. Deux équipes qui se sont mesurées à cinq reprises déjà en Coupe du Monde, et qui se retrouveront à nouveau dans le groupe F. Un match au sommet qui se jouera au Havre le 20 juin prochain pour conclure le premier tour de ce Mondial.

6 (pays d'accueil) – Si c'est la 8e édition de la Coupe du Monde, seulement 6 pays ont accueilli le tournoi, avec deux pays, la Chine et les États-Unis qui ont déjà organisé la compétition à deux reprises chacun.

7 (participations) En 2019, Formiga s'apprête à disputer sa 7e Coupe du Monde. Un record absolu pour la milieu de terrain brésilienne, qui malgré ses 41 ans n'est pas venue en France pour faire de la figuration ! Elle devient à cette occasion la joueuse la plus âgée à prendre part à une Coupe du Monde, surpassant la double-championne du monde américaine Christie Rampone.

 

De quel métal sont faîtes les Bleues ?

8 (podiums) – Elles sont huit équipes parvenues jusqu'ici à se hisser sur le podium d'une coupe du Monde. Des sélections qui sont d'ailleurs toutes présentes cet été pour la phase finale, dont les quatre anciens vainqueurs (États-Unis, Norvège Allemagne et Japon). Si la France vise le titre à domicile, un podium serait également une première, après l'avoir approché de très près en 2011.

9 (stades) – Pour cette Coupe du Monde 2019, 9 stades vont accueillir les 52 rencontres du tournoi. Coup d'envoi donné le 7 juin aux Parc des Princes à Paris, jusqu'à la finale le 7 juillet au Groupama Stadium de Lyon. Entre temps, Rennes, Le Havre, Valenciennes, Grenoble, Nice, Montpellier, sans oublier le stade Auguste-Delaune de Reims, définitivement associé à l'histoire du football féminin en France.

10 (buts) – Le record du nombre de buts inscrits lors d'une édition de Coupe du Monde est détenu par Michelle Akers. L'attaquante étasunienne a inscrit 10 buts lors du premier Mondial en 1991, dont un quintuplé face à Taïwan en quart de finale. Sur l'ensemble des coupes du Monde, c'est la Brésilienne Marta qui détient le record avec 15 buts, une marque qu'elle pourrait encore améliorer cet été en France.

11 (longueurs d'avance) – En Coupe du Monde, l'Allemagne a parfois eu la main lourde, détenant le record de la victoire la plus large dans l'histoire du tournoi. C'était en septembre 2007, et l'Allemagne se préparait à remporter son deuxième titre consécutif. Pour son premier match, la Nationalmannschaft l'emporte sur le score de 11-0 face à l'Argentine. Un record avec lequel l'Allemagne flirte à nouveau en 2015, s'imposant 10-0 face à la Côte d'Ivoire.

 

Sorties du banc

15 (arbitres) Cette Coupe du Monde 2019 est marquée par l'introduction du VAR (Assistance Vidéo pour l'Arbitrage), comme cela avait été fait pour le tournoi masculin l'an dernier en Russie. 15 arbitres ont été nommés pour scruter les écrans de contrôle pendant le Mondial et qui en ont en commun d'être des hommes, alors que les 75 arbitres « de terrain » (27 arbitres centrales et 48 assistantes) seront toutes des femmes.

16 (ans) – C'est l'âge de l'Australienne Mary Fowler, la benjamine de cette Coupe du Monde 2019. Elle devient la cinquième plus jeune joueuse à prendre part à l’événement, tout proche du record de la Nigériane Ifeanyi Chiejine en 1999, elle-aussi âgée de 16 ans mais avec 89 jours de moins que Mary Fowler !

20 (souvenirs) – En 1999, les États-Unis remportaient leur deuxième Coupe du Monde. 20 ans déjà pour une finale qui est entrée dans la légende. D'abord, parce que c'est à cette occasion que le record du monde pour un match de football féminin a été établi avec 90.185 spectateurs présents dans le Rose Bowl de Pasadena. Un triomphe américain qui constitue par ailleurs la seule victoire à domicile dans une Coupe du Monde féminine.

 

Les Gros Chiffres

4,12 millions (de téléspectateurs) – C'est un record qui attend d'être battu. Lors du Mondial 2015, le quart de finale entre la France et l'Allemagne réunit plus de 4 millions de téléspectateurs devant W9, avec un pic à 5,3 millions au moment de la séance de tirs au but.

Les Bleues sortent du tournoi en quart, mais la dramaturgie et l'intensité du match ont rendu la partie passionnante. Avec la diffusion des matches de l'équipe de France sur TF1 pendant le Mondial, ces chiffres pourraient être surpassés cet été, a fortiori si l'équipe de France réussit un beau parcours.

 

30 millions (de dollars) – C'est le prize money proposé aux équipes de la Coupe du Monde avec une prime de 4 millions de dollars (3,56 millions d'euros) offerte à l'équipe vainqueure. Une somme qui représente un doublement par rapport aux primes du Mondial 2015 (15 millions de dollars dont 2 millions pour l'équipe vainqueure), mais qui n'empêche pas l'accroissement des inégalités dans les sommes versées par la FIFA entre les coupes du Monde féminine et masculine.

Avec 400 millions de dollars (356 millions d'euros) distribués lors de la Coupe du Monde masculine en 2018, les sommes versées lors de ce Mondial 2019 en France seront plus de 13 fois inférieures à ce qui existe chez les garçons.

 

Photo: Media365

Hichem Djemai