Avant France/Norvège, Amandine Henry est passée en conférence de presse pour évoquer cette rencontre, qui s'annonce déjà comme le choc de cette phase de poule. Un match important, qu'il faudra prendre avec sérieux, pour continuer sur la bonne lancée après la victoire face à la Corée du Sud, vendredi dernier au Parc des Princes.

 

=> La conférence de presse de Corinne Diacre : « Prendre les meilleures options en fonction de ce que propose l'adversaire. »

 

Comment vous avez vécu l'ambiance, l'émotion de ce premier match [contre la Corée du Sud] ?

Amandine Henry - Pour un premier match, il y'a eu beaucoup d'émotion partagée, notamment sur l'hymne national, je pense que ça s'est vu sur la vidéo. Ensuite y'a eu la performance, et après le match la communion avec le public, qui était extraordinaire.

 

Ça rajoute de la pression d'avoir un peu plus d'attente ?

Amandine Henry - Pour nous en tant que joueuse, on a vu l'importance du public sur le premier match, on a envie de revivre ça et pour ça il faut apporter sur le terrain.

 

Amandine considérez-vous que cette rencontre face à la Norvège c'est le choc de ce groupe ?

Amandine Henry - Je pense qu'on s'attend à un match difficile, comme ça sera le cas pour le match face au Nigeria aussi, il n'y a pas de choc réellement, parce qu'on peut voir aussi à travers les autres matches, qu'il n'y a pas de petits matches, de choc, je pense qu'il faut se méfier de tout le monde, et puis on se prépare aussi bien face à la Norvège, parce que ça sera un tout autre match et il faut être à 200%.

 

Le match se joue a guichets fermés, le premier match s'est joué devant 10 millions de téléspectateurs, la folie semble se poursuivre, les français nous attendent comme ils attendaient un exploit des garçons. 

Amandine Henry - Pour nous jouer à guichets fermés c'est un rêve, maintenant pour garder ça il faut être performantes sur le terrain, c'est à nous aussi de garder cet engouement et de faire en sorte que le public nous soutienne au maximum, mais on se concentre d'abord sur nous.

 

Comment vous vous sentez et comment vous vivez cet engouement à Nice ?

Amandine Henry - Pour nous les joueuses (rires) C'est vrai qu'il y a un vrai changement de température, par rapport à ce qu'on a vécu à Paris, on très bien ici, on a de très bonnes conditions de travail, on s'y sent bien et on a envie de le montrer sur le terrain demain. 

 

Sur l'absence d'Ada Hegerberg

Amandine Henry - C'est sur que de ne pas avoir Ada contre nous c'est une chose, mais je pense que la Norvège s'est construite aussi, elles ont de très bonnes autres joueuses, donc c'est sur que de ne pas avoir Ada [face à nous] c'est bien pour nous mais il faut se méfier des autres

 

Les Norvégiens ont annoncé qu'elles avaient un plan pour tenter de contrer l'équipe de France. Est-ce que vous avez une idée de ce plan éventuellement, peut être qu'elles vont jouer très bas comme la Corée, et peut être essayé de procéder en contre au niveau des latérales. Est-ce que c'est à ça que vous vous attendez ?

Amandine Henry - Oui je pense que toutes les équipes essayent de se contrer entre elles. Après le fait de tenter des choses, c'en est une, après de les réaliser c'en est une autre, savoir des choses [sur l'adversaire] aussi. Après le terrain reste la vérité et ça sera à nous de diversifier notre jeu.

 

Comment vous évaluez votre performance contre la Corée du Sud

Amandine Henry - Je suis assez satisfaite de mon match, après je pense que je peux encore faire mieux, je pense que durant la compétition, il faut que je monte encore plus en puissance. Pour un premier match je suis assez satisfaite, mais il faut que je fasse encore plus et j’espère faire mieux match après match, notamment peut être sur la deuxième mi-temps ou il faut que je sois encore plus en mouvement, il faut en faire plus.

 

Amandine, avez-vous fait exprès parce que vous êtes forte sur les côtés ou est-ce que c'est quelque chose qu'il va falloir aussi régler pour apporter un petit peu de variété ?

Amandine Henry - Vous dîtes l'avoir moins vu, mais moi je sais qu'elle a fait un énormément travail, il y a le travail de l'ombre aussi qui est super important, notamment sur le repli défensif où là on était vraiment en solidaire, que ça soit de l'attaque à la gardienne. Donc je pense que Gaetane, on l'a verra peut être plus sur les prochains matches mais tout dépend aussi de l'adversaire. En tout cas pour moi elle a bien été présente.

 

Est-ce que demain (mercredi 12 juin, ndlr) c'est une première finale pour avoir la première place du groupe ? Par rapport au match d'ouverture, est-ce que cette fois il va falloir faire deux mi-temps au même niveau pour espérer remporter la victoire ?

Amandine Henry - Non pour nous non plus les joueuses, je ne pense pas que ça soit une finale, parce que comme je le disais tout à l'heure, touts les matches sont importants, le troisième match le sera aussi. Après c'est sur qu'on s'attend à un tout autre match, mais on le prend très au sérieux comme tous les autres.

 

La danse avec la célébration sur le but, avec Grace Geyoro

Amandine Henry - Oui Grace et moi on était à l'origine de notre célébration, parce que comme vous le disiez avec notre sponsor avant la compétition on avait fait une petite danse qui était sur la base du "Swipe Up" (sur les téléphones, c'est monter vers le haut), et qui pour nous, en fait c'était un peu symbolique, quand on faisait ça, on voulait dire en gros, encore encore encore, et donc on l'a gardé, mais je pense qu'on peut encore la perfectionner.

 

Corinne Diacre - Par contre moi je pense que je vais leur interdire, parce que je suis obligée, c'est mon rôle (sourire)

 

 

Photo : Manu Cahu

Dounia MESLI