Difficile d'être négatif lorsque l'on parle de l'équipe d'Allemagne. Et pourtant... Présente au plus haut niveau depuis plus de vingt ans, l'Allemagne a parfois peiné sur les dernières grandes compétitions internationales. A l'approche des Jeux, une compétition qui échappe encore à l'Allemagne, où en est la sélection de Silvia Neid ?

 

Quelle impression faut-il retenir de l'Allemagne ? Celle de la SheBelieves Cup, où l'Allemagne avait maîtrisé son sujet face à la France et l'Angleterre et inquiété les États-Unis. Ou celle de la Coupe du Monde, où l'Allemagne n'était pas parvenue à élever son niveau de jeu face aux meilleures équipes (France, USA, Angleterre) ?

Pour son dernier tournoi à la tête de l'Allemagne, Silvia Neid espère finir comme elle avait commencé en 2007, par une victoire, à l'époque en Coupe du Monde. Les Jeux sont aujourd'hui le dernier trophée qui échappe à l'Allemagne, parée de deux titres en Coupe du Monde (2003, 2007) et huit trophées européens, dont le dernier en 2013.

En 2012, l'Allemagne avait manqué les Jeux pour la première fois depuis 1996, à la suite d'une élimination en quart-de-finale de la Coupe du Monde. Cette fois-ci, une quatrième place au Mondial 2015 a permis de retrouver les Jeux.

Depuis, une copie presque parfaite. Aucun but encaissé et 30 buts lors des éliminatoires pour l'Euro 2017, une Anja Mittag en forme et qui semble avoir parfaitement pallié à la retraite de Célia Sasic à la pointe de l'attaque.

Une sélection qui peut même s'offrir le luxe de se priver de Pauline Bremer, récente vainqueure de la Ligue des Championnes face à Wolfsburg et dont la performance a dû forcément taper dans l'oeil outre-Rhin. Une absence que l'on pourra expliquer par sa blessure pendant la saison et qui l'a tenue éloignée de la sélection au moment où Silvia Neid constituait son groupe pour Rio.

Autre signe de cette bonne santé apparente, la sélection allemande a terminé sa préparation pour les Jeux par un match de gala face au Ghana et un flatteur 11-0. Toutes les attaquantes ont eu droit à leur but, avec un quadruplé pour Anja Mittag.

Pourtant difficile d'avoir un jugement définitif sur cette équipe qui pourrait rencontrer les États-Unis dès les quarts-de-finale ou plus probablement la France, dans un match qui devrait servir de révélateur des ambitions allemandes dans ce tournoi et de leur capacité à disputer le titre dans ces Jeux.

 

À suivre : Sara Däbritz, le feu follet du Bayern

Au milieu de la sélection allemande, difficile de distinguer une joueuse, tant le groupe est dense et remplie de talents. Sara Däbritz n'est pas la joueuse la plus connue de l'équipe d'Allemagne ni celle que vous verrez le plus souvent sur le terrain.

C'est pourtant l'une des joueuses les plus talentueuses de cette sélection. Cette saison, elle a fait partie du trio offensif du Bayern Munich qui vient de remporter son deuxième titre d'affilée en Bundesliga. Elle a inscrit quelques uns des plus beaux buts du Bayern, et fait montre d'une grande qualité technique balle au pied.

Souvent positionnée sur le côté gauche en club et en sélection, elle représente à 21 ans l'avenir de la sélection allemande et compte déjà à son palmarès un Euro (2013) et une Coupe du Monde avec les U20 en 2014, aux côtés de Pauline Bremer. Face au modeste Zimbabwe, Däbritz pourrait être alignée d'entrée, même si on espère aussi la voir jouer tout au long de la compétition.

 

Équipe d'Allemagne – JO 2016

Gardiennes : Almuth Schult, Laura Benkarth

Défenseures : Josephine Henning, Saskia Bartusiak, Leonie Maier, Annike Krahn, Tabea Kemme, Babett Peter

Milieux : Simone Laudehr, Melanie Behringer, Lena Goessling, Sara Däbritz, Melanie Leupolz, Isabel Kerschowski

Attaquantes : Alexandra Popp, Dzsenifer Marozsan, Anja Mittag, Mandy Islacker

Hichem Djemai