La saison dernière en D2, les deux équipes en tête de leur groupe à l'issue de la phase aller avaient obtenu leur montée en D1 en bout de course. Aujourd'hui le calcul semble incertain, notamment dans un groupe B extrêmement dense et où Dijon occupe seul la tête du classement à la mi-saison. Une pôle position qui est notamment le signe de la régularité d'une équipe déjà passée tout proche de la montée la saison dernière.

 

A l'issue de la première partie de saison, Dijon occupe la première place du groupe B en D2. Un fauteuil de leader dans un groupe dense, et particulièrement incertain pour la montée, alors que dans l'autre poule, le FC Metz semble déjà avoir creusé l'écart. Une densité qui fait que nombreux sont les adversaires à pouvoir faire chuter une équipe du sommet du classement.

 

Les chaises musicales

 

Yzeure et Grenoble en ont d'ailleurs fait l'expérience. Les deux équipes ont occupé un temps la première place, mais ont dû ensuite laisser des points en route notamment face à Nancy. Les joueuses de Lorraine, devenues l'une des équipes les plus redoutées de ce groupe B, elles qui n'ont plus perdu un match depuis le mois d'octobre.

La dernière équipe à avoir battu Nancy, c'était d'ailleurs Dijon, au mois de septembre, pour le compte de la 4e journée. Un cinglant 4-0, mais Yannick Chandioux, le coach dijonnais se souvient aussi d'une rencontre où « le contenu » avait été « moins flatteur que le résultat » face à « un très bon adversaire ».

A l'issue de la 6e journée, Dijon comptait cinq points de retard sur Grenoble alors leader, aujourd'hui les joueuses de Bourgogne en ont trois d'avance sur le GF38. Yzeure, premier après la huitième journée, est aujourd'hui sixième après avoir pris un point sur les trois derniers matches de la phase aller. Autrement dit, Dijon sait que le chemin est encore long pour parvenir à la montée.

 

Troisième tour

 

Lors des deux dernières saison, le DFCO a joué à chaque fois l'accession en D1, une « ambition » affichée par le club même si Yannick Chandioux rappelle qu'il n'y a « pas d'obligation à monter cette saison ». Il y a deux ans, la lutte était peut-être trop inégale face à l'Olympique de Marseille, alors que la saison dernière, les joueuses dirigées à l'époque par Sandrine Mathivet avaient échoué à deux points du but, finissant juste derrière le Val d'Orge (devenu Fleury), après avoir mené la danse en début de saison.

Arrivé cet été à la tête de l'équipe féminine du DFCO, Yannick Chandioux hérite donc de cet objectif de faire monter Dijon en D1 avec une équipe taillée pour. Parmi les joueuses régulièrement titularisées, elles sont nombreuses à avoir connu l'échelon supérieur. C'est notamment le cas de Pauline Cousin, Emmeline Mainguy et Coline Gouineau, trois joueuses arrivées au club cet été pour renforcer l'effectif.

Des joueuses expérimentées sur lesquels le coach s'appuie pour « tirer tout le monde vers le haut », notamment en vue d'une deuxième partie de saison qui s'annonce « un peu plus difficile ». Tous les matches peuvent se révéler compliqués, notamment face aux 5 ou 6 équipes qui sur le papier peuvent encore s'imaginer en D1 la saison prochaine. Sur ces adversaires, Yannick Chandioux ne fait pas de distinction avec des équipes qui, selon lui, ont toutes leurs chances, y compris Yzeure et Toulouse que l'entraîneur ne veut pas « enterrer ».

 

Une (seule) défaite en forme de tournant

 

Lorsque l'on évoque les moments forts de cette première partie de saison, inévitablement l'on revient sur la seule défaite de Dijon sur cette phase aller, face à Saint-Étienne lors de la 6e journée. Un match perdu à domicile (2-3) alors que le DFCO a joué plus d'une heure en supériorité numérique.

Une partie où les Dijonnaises ont parfois commis des « erreurs trop flagrantes », payées face aux Vertes mais qui ont aussi servi pour la suite. Sur les cinq derniers matches (en D2 et en Coupe de France), Dijon s'est à chaque fois imposé sans encaisser de buts. Une solidité qui a notamment permis de remporter le match au sommet face à Grenoble (1-0, 11e journée), permettant aux Bourguignonnes de prendre seules la tête du groupe B.

Grenoble, c'est aussi la première destination des Dijonnaises en 2018, avec un 32e de finale de Coupe de France dans l'Isère. Une Coupe à laquelle Yannick Chandioux se montre « très attaché », lui qui a pris part à quelques exploits en Coupe chez les garçons, aussi bien en tant que joueur qu'entraîneur. Une « saveur particulière » qu'il retrouve avec Dijon et donc une compétition qu'il « prend au sérieux », et la volonté d'aller le plus loin possible.

Cette affiche ressemble à un moyen idéal de lancer l'année face à un adversaire qui peut aussi permettre de se jauger avant de reprendre le championnat le week-end suivant sur la pelouse de l'ESAP Metz, une équipe qui avait donné du fil à retordre aux Dijonnaises en début de saison.

 

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photo: DFCO / Vincent Poyer

Hichem Djemai

. La rédaction