Comme le 22 septembre dernier contre la Roumanie, l'Equipe de France féminine s’est imposée face à l’Ukraine (3-0) pour le compte des qualifications pour l'Euro 2017. Avec 6 points au compteur, la sélection tricolore, menée par Philippe Bergeroo, occupe provisoirement la place de leader dans leur groupe, devant la Roumanie (4 pts).
Après la défaite lors du match amical contre les Pays-Bas à Paris vendredi, il fallait absolument gagner cette rencontre de qualification en dépit de l’absence de nombreuses titulaires.
Si sur le papier, le score est sans appel, dans la réalité c’est un florilège de manque d'automatismes et d’imprécisions techniques qui ont ponctué la première période. Les Françaises, comme trop souvent à leur habitude, ont eu bien du mal à rentrer dans leur match et nul doute que face à un adversaire comme les USA ou l’Allemagne, cela aurait conduit à une défaite cuisante. Heureusement, hier soir sur la pelouse du Shakhtar Donetsk, il s’agissait de la sélection ukrainienne, 23e au classement mondial.
Il faudra attendre un exploit individuel de Marie-Laure Delie, attaquante joker au Paris Saint-Germain, pour assister à l’ouverture du score (42e). Cela conduira-t-il Farid Benstiti à revoir sa position et à la titulariser en championnat ce week-end ? Rien n’est moins sûr…
A la mi-temps, les Bleues ne mènent que d’un seul but face à l’Ukraine, leur adversaire le plus sérieux dans le groupe 3 et signent l’une de leur plus mauvaise prestation depuis l’arrivée du sélectionneur, Philippe Bergeroo.
De retour sur le terrain, ce sont à nouveau des individualismes qui vont faire la différence dans ce flot de passes imprécises. Auteures de deux frappes magnifiques, Elise Bussaglia puis Amel Majri, (58e et 68e) qui vont habilement sortir l’équipe de France de cette impasse.
Ukraine-France Féminines A, 0-3 : les buts par ffftv
La mauvaise nouvelle de la soirée, c’est sans doute, la sortie de la capitaine Wendie Renard, touchée au genou gauche en fin de match qui rejoint la longue liste des internationales blessées : Laure Boulleau, Jessica Houara d'Hommeaux, Amandine Henry, Louisa Necib, Kenza Dali, Elodie Thomis, Claire Lavogez… Savez-vous quel est le point commun pour l’ensemble de ces joueuses ? Elles ont toutes disputé une Coupe du Monde sur gazon synthétique et en savourent aujourd’hui les effets à retardement.
Nous aurions pu trouver une source de satisfaction dans la titularisation de Méline Gérard, dans les cages françaises, sauf qu’elle n’a pas été inquiétée de tout le match… Une titularisation de Karima Benameur, pour récompenser sa ténacité aurait été très appréciée des supporters.
Les Bleues vont devoir rapidement apprendre à jouer au niveau que l’on peut attendre d’une équipe, 3e au classement mondial, même lorsqu’il manque des titulaires. Peut-on objectivement attendre rapidement un tel niveau de la part des jeunes internationales ? Non, il faudra du temps ! Heureusement, Philippe Bergeroo dispose de nombreuses pistes pour solliciter de nouvelles joueuses, comme : Camille Catala, Kelly Gadea, Inès Jaurena, en titulariser d’autres : Sandy Toletti, Amandine Guérin et pourquoi pas en rappeler d’autres. Le prochain rendez-vous est fixé au 27 novembre, pour un match de qualification face à l'Albanie.
La réaction de Philippe Bergeroo
«Nous sommes très satisfaits car l'Ukraine est un pays concurrent pour cette qualification, c'était très important de gagner ici. En sachant qu'il manquait 7 titulaires du Mondial, chapeau aux filles qui ont pris la relève ! Dans ce match on a vu une très bonne maîtrise collective avec une équipe bien huilée. Wendie Renard (touchée au genou et sortie en cours de jeu) a l'air assez touchée mais je ne sais pas encore si c'est une entorse. » (AFP)
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