Jeudi soir au Stade Valeriy Lobanovskyi de Kiev (18h), l'Olympique Lyonnais jouera sa septième finale de Ligue des championnes - un record - contre le Vfl Wolfsburg. Le club rhodanien tentera de remporter un cinquième titre continental, le troisième consécutif. Le coach de l'OL Reynald Pedros et sa capitaine Wendie Renard se sont pliés à l'exercice de la conférence de presse d'avant-match.
Nilla Fischer, la capitaine du Vfl Wolfsburg, avait confié qu'elle ne souhaitait pas aller en prolongations lors de la finale de jeudi à Kiev face à l'Olympique lyonnais. Il y a deux ans, Wolfsburg avait en effet perdu la finale face à ces mêmes Lyonnaises, aux tirs au but (1-1, 3 tab à 4). Reynald Pedros, le coach de l'OL, n'a pas non plus envie d'en arriver là. Mais il s'est quand même préparé à cette éventualité. "Oui, on s'est entraînés aux tirs au but, même moi !, a t-il déclaré. Avant cette séance de tirs au but, il y a beaucoup de choses à faire. On va essayer de ne pas en arriver là. Si on en arrive là, on fera en sorte de gagner. Ça fait un moment qu'on s'entraîne pour ça."
Aux tirs au but, en prolongations ou au terme des 90 minutes réglementaires, qu'importe, il faudra gagner pour Lyon. Mais comment l'entraîneur Reynald Pedros arrive-t-il à maintenir le niveau d'exigence au sein d'une équipe qui a tout gagné ? "C'est beaucoup, beaucoup de travail au quotidien, a t-il répondu. C'est dans l'ADN des filles d'être toujours dans la performance. Elles savent qu'elles sont attendues au tournant si ça se passe mal. Elles sont sans arrêt en recherche de perfection. Elles ont toujours envie de gagner. Le staff doit les accompagner, les aider à certains moments. Elles ont gagné beaucoup de finale et l'objectif est de continuer à en gagner."
"C'est la vérité du terrain qui parlera demain" Wendie Renard
Wendie Renard et les Lyonnaises ont beau avoir remporté quatre Coupes d'Europe (2011, 2012, 2016, 2017), elles ne sont donc pas rassasiées. Surtout la défenseure internationale française qui aura l'occasion jeudi d'égaler la légende allemande du football masculin Franz Beckenbauer. Le "Kaizer" a en effet brandi la Ligue des champions trois années de suite dans les années 1970. "Avant de penser à soi, il faut penser collectif, a t-elle néanmoins rétorqué. En cas de victoire, on peut rentrer un peu plus dans l'histoire, mais avant ça, on a un combat à livrer demain. Demain soir, je pourrai vous dire ce que ça fait si on a gagné. Il faut d'abord jouer le match pour le gagner. A la fin du match, je vous en reparlerai s'il y a victoire."
Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué donc selon Renard. Surtout face à une équipe allemande qu'elle a affrontée deux fois lors de la précédente Ligue des championnes, en quarts-de-finale aller et retour (qualification de Lyon 2-0 ; 0-1). "L'an passé, c'était deux confrontations assez serrées, ça s'est joué à un but d'écart. On s'attend à un match difficile. Elles (Wolfsburg) ont forcément du potentiel offensif, mais aussi défensif. Elles ont un collectif assez organisé. Elles savent à quoi s'attendre de notre part. C'est la vérité du terrain qui parlera demain. Nous aussi, on a eu des recrues et on a les armes pour les battre et pour les embêter."
Ligue des Championnes – Finale Wolfsburg/OL (l'avant-match)
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Photo : Asif Burhan
Arnaud Le Quéré