Le football féminin continue de progresser, mais une réalité persiste : les écarts de rémunération entre hommes et femmes restent marquants. Alors que la ligue professionnelle féminine en France n’a vu le jour que l’année dernière, les salaires des joueuses de l’Olympique Lyonnais (OL) dévoilent un tableau contrasté.

 

Tabitha Chawinga en tête d'affiche

Parmi les joueuses les mieux payées de l'OL féminin, l'attaquante malawienne Tabitha Chawinga occupe la première place. Arrivée l’été dernier, elle perçoit un salaire mensuel brut estimé à 80 000 euros. Une somme impressionnante dans le paysage du football féminin, mais qui reste modeste face aux chiffres astronomiques du football masculin. À titre de comparaison, Ousmane Dembélé, le joueur le mieux rémunéré de Ligue 1 (PSG), touche un salaire brut mensuel de 1,5 million d’euros.

 

Les Lyonnaises en force

L’Olympique Lyonnais confirme son statut de club phare du football féminin, avec plusieurs joueuses bien représentées dans le classement des salaires. Tarciane, défenseure brésilienne, arrive en deuxième position avec 70 000 euros brut par mois. Kadidiatou Diani, attaquante vedette, partage la troisième place avec Marie-Antoinette Katoto du PSG, chacune percevant 60 000 euros brut. Wendie Renard et Ada Hegerberg, figures emblématiques de l'OL, touchent respectivement 50 000 et 48 000 euros brut mensuel.

Une avance notable mais des disparités flagrantes

Si l’OL féminin est le club qui rémunère le mieux ses joueuses, avec un salaire moyen brut mensuel de 20 000 euros, ce chiffre reste bien en deçà des 13 000 euros moyens du PSG, et bien loin des sommes du football masculin.

 

Ce déséquilibre souligne l’importance des efforts encore à fournir pour réduire l’écart entre hommes et femmes, même dans des clubs aussi performants que l'OL. Bien que le football féminin connaît une montée en popularité, les questions d’équité salariale restent au cœur des débats.

En dépit de ces disparités, l’Olympique Lyonnais continue de briller, tant sur le terrain qu’en dehors, et reste un exemple à suivre pour l’ensemble du football féminin mondial.

 

Agbémégno DAGBOVI