À l'occasion de leur second match international amical face à la Finlande à Montaigu en Vendée - perdu 2-1, après leur premier match nul 1-1 la veille - nous avons échangé avec trois joueuses de l'équipe de France de futsal, formée ce mois de septembre au CNF de Clairefontaine : Ophélie Wasner, Alexandra Atamaniuk et Faustine Pellegry. Dans cette troisième et dernière interview, Faustine Pellegry, passée par le FC Nantes au football, s'est spécialisée il y a trois ans dans le futsal, avec le pari de voir naitre un jour cette équipe de France !

 

J'imagine le résultat c'est pas celui que vous attendiez et que vous auriez aimé avoir mais c'est l'apprentissage on va dire ?

Oui voilà faut voir ça comme ça, à une minute vingt de la fin on se dit : "On a le deuxième nul", et puis c'est sur une action ou une erreur d'inattention qu'on prend le but, mais en vrai c'est la loi du jeu et je pense qu'on peut être très fière de ce qu'on a produit. Maintenant cela va nous permettre de se remettre au travail et de savoir que de toute façon on a plein de choses à travailler et on a fait un nul pour une première et finalement c'est ça qui est bon.

 

Oui parce qu'en face la Finlande c'était rude, c'était apre à jouer, là vous avez pas démérité vous avez tout donné jusqu'à la fin ?

Oui c'est une grosse nation et elles pressent fort, et puis elles ont déjà 32 matches, et du coup 34 avec les deux qu’on a joué-là, donc finalement on ne peut pas non plus rivaliser d'un point de vue de l’expérience. Sur le coup franc qu’on prend par exemple, c’est finalement une question d'expérience et de maîtrise des combinaisons, qui est venu au fil des matches [pour les Finlandaises].

 

Justement Faustine comment toi t'es arrivée dans le futsal, comment as-tu attérri dans cette pratique, raconte nous un peu ton histoire ? 

Au départ je jouais au FC Nantes au foot, j'étais en U13 et j’ai joué avant dans un petit club, et après je suis allé au FC Nantes et j'ai commencé le futsal et donc je me suis dit : "Tiens je vais commencer le futsal, j’aime beaucoup, on touche beaucoup de ballon et pour m'améliorer techniquement finalement", et en fait c'est très vite devenue une discipline où je prenais vraiment énormément de plaisir, et il y avait un très très bon groupe qu'on a toujours aujourd'hui d'ailleurs, qui fait que d’être avec des joueuses matures, des joueuses qui sont plus âgées, forcément qu'on prend plus en maturité, j'ai virement pris plaisir et j'ai finalement arrêté le foot il y a trois ans pour vraiment me spécialiser futsal pour justement me permettre d'être prête pour ce genre d'évènement et c'était un des objectifs de les atteindre, et maintenant il y a encore plein de choses derrière qui s'ouvrent.

 

Tu pensais déjà il y a trois ans que ça allait arriver une équipe de France de Futsal ?

La petite anecdote c'est que j'ai repris ma pochette de souvenirs dernièrement et j'avais marqué tous mes objectifs à mettre en place et j'avais encadré en rouge "EDF en 2021", donc en fait finalement c'est qu'il y a longtemps qu'on attend cette sélection, mais ça a pris plus de temps que prévu et en fait quand j'ai relu ça je me suis dis : "Waouh en fait ça fait longtemps que je m'y prépare". C'était abstrait parce que c'était encore pas mis en place en France, mais finalement d'être là aujourd'hui je me dis que j'ai bien fait de travailler avant, pour être prête le jour-j si cela arrivait.

 

Est-ce que deux mi-temps de 20 minutes c'est suffisant selon toi, ou vous êtes rincées à la fin ?

Vu qu'on tourne bien là, c'est très bien. Pour enchaîner deux matches c'est très bien, c'est ce qu'il faut, et pour être à fond sur les deux mi-temps qu'on est sur le terrain, car même si après le match on se dit “tiens bah j'aurais pu jouer plus” en fait, sur des courses on perd en qualité, en vitesse, donc je pense que c’est suffisant.

En plus c’est des des matches internationaux, on n'a pas l'habitude donc forcément qu'on fournit plus d'efforts, mais c’est génial.

 

Est-ce que le coach a eu des mots pour vous ou pas encore ?

Il nous a dit que c'était très bien, que c'est le processus d'apprentissage aussi et puis en vrai c'est la vérité, et on va continuer de travailler

 

Et justement la suite pour toi, pour vous, pour l'équipe de France c'est de t'installer dans cette équipe et de la faire grandir et vous rapprocher des meilleures nations ? 

Oui en vrai c'est l'objectif , toutes joueuses souhaitent être dans les prochains [matches] il y a des vraies ambitions avec l'équipe de France féminine de futsal, donc on va travailler pour et la prochaine échéance c'est contre la Slovénie en février, donc on espère y être.

 

Ton objectif c'est de rester dans cette équipe ?

Oui carrément et de montrer davantage aussi.

 

Propos recueillis par Dounia Mesli

 

Photo : Ligue de Football des Pays de la Loire

Dounia MESLI