Face au LOSC de Rachel Saidi, les joueuses de Dijon se sont faites peur mais se sont imposées sur le score de 2 buts à 1. Un bon résultat pour Christophe Forest qui connaît également les axes à travailler en marge du début du championnat programmé fin août.

 

Coeurs de Foot - Sur la victoire face au LOSC

Christophe Forest - Je ne m'attendais pas du tout à cette opposition-là, mais c'est vrai que pour moi, c'est une bonne entrée de gamme, avec une gros match contre cette équipe que je connaissais en D2 l'année dernière avec Brest. 

Je les ai trouvé beaucoup plus en place que nous, donc on est content de la victoire, content de gagner. Mais sur le contenu, Lille avait plus le monopole du ballon que nous. La chance qu'on a est d'avoir été efficaces, notre gardienne a fait un arrêt spectaculaire sur le penalty. Le but à la 90e minute est mérité pour Lille, mais c'est notre premier match et on a repris il y a que trois semaines. C'est bien de commencer par une victoire, mais il y a du boulot.

 

CDF - La fin de match était plus compliquée ?

C. F. - Tout à fait, mais c'est vrai qu'on a fait quelques changements aussi. On a fait rentrer des jeunes, on a fait tourner. On avait dit qu'on ferait tourner le groupe, c'est sûr qu'on a fait sortir des joueuses importantes et on a fait rentrer des joueuses pour avoir du temps de jeu. Voilà pourquoi on était un peu plus en difficultés sur la fin.

 

L'Equipière - Qu'est-ce qu'il va falloir peaufiner pour la saison à venir ?

C. F. - Il faut continuer déjà à bien défendre ensemble, mettre plus d'agressivité car j'ai trouvé qu'on était un peu trop tendres sur certains positionnements et je trouve qu'on aurait pu gagner plus de ballons. 

Avec la victoire, c'est plus facile de travailler. Il y a du travail offensif, parce que je pense qu'on avait des opportunités de pouvoir garder le ballon qu'on a malheureusement perdu, ce qui fait qu'on a passé plus de temps à défendre qu'à attaquer. 

La chance qu'on a c'est qu'on a eu peu d'occasions et on a été capables d'en mettre deux. C'est le point positif mais on le savait, il y a eu beaucoup de changements du côté du LOSC aussi, donc il n'y a que le travail qui va faire qu'on va s'améliorer de jour en jour.

 

Footofeminin - Sur les recrues plausibles de l'équipe

C. F. - On avait Yasmine Hall qui est arrivée du Canada, on a fait signer cette semaine Jenna Dear, mais il nous manque encore une voir deux joueuses offensives si on peut. C'est vraiment important à ce niveau-là, la vitesse, on le voit dans le football féminin, on sait que si on a une fille qui est vraiment rapide, ça peut quand même apporter un plus.

C'est bien d'avoir 5 ou 6 changements possible sur cette saison, mais il faut avoir le banc aussi qui va avec (sourire). C'est vrai qu'on a perdu de très bonnes joueuses, on a réussi à faire un recrutement pas trop mal. On sait qu'il en faut encore une pour nous aider.

 

Footofeminin - Sur le départ de Sh'nia Gordon

C. F. - Oui c'est comme ça malheureusement. C'est une perte pour l'équipe, pour le club mais c'est la vie. 

Le football devient comme ça chez les filles aussi, avec les transferts. Je respecte son choix, mais c'est à nous de trouver une joueuse offensive pour nous aider.

 

CDF - On a senti plus d'homogénéité du côté du LOSC, parce que les joueuses se connaissent peut-être un peu plus et la coach, Rachel Saidi est présente au club depuis 3 saisons maintenant. Et on a vu plus d'individualités de votre côté plutôt ?

C. F. - Tout à fait ! On voyait que c'était une équipe qui était déjà huilée. Ca fait quelques années - parce qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de changements - qu'elles se connaissent, donc on a vu la différence. 

Maintenant, c'est à nous aussi d'être capables de faire ça aussi sur les matches futurs.

 

L'Equipière - Sur sa philosophie de jeu

C. F. - En tant qu'ancien défenseur, j'essaie de m'appuyer sur une défense solide pour pouvoir essayer de contrer et c'est ce qu'on a fait sur le deuxième but. 

Sur 90 minutes, on n'a pas du avoir beaucoup de temps de possession du ballon et j'aimerais l'avoir beaucoup plus car tant qu'on a le ballon, c'est l'adversaire qui court. On va essayer de travailler là-dessus.

Dounia MESLI & Karim Erradi