La Chine est une habituée des grandes compétitions internationales, mais elle n'était pas forcément l'équipe asiatique que l'on attendait cette année. En début d'année, le sélectionneur français de la Chine, Bruno Bini, ne parlait pas de la qualification aux Jeux comme d'un objectif impératif, plutôt comme d'un point d'étape avant l'échéance que constitue la Coupe du Monde 2019.

 

En l'espace de quelques mois, la Chine a pourtant réussi deux performances accessibles à peu d'équipes : battre les deux finalistes de la dernière Coupe du Monde. D'abord les États-Unis (1-0 à la Nouvelle-Orléans) en décembre dernier, dans un match forcément particulier puisqu'il s'agissait du match d'adieu d'Abby Wambach après plus de 250 matches avec la sélection américaine. Mais quand même, une victoire chinoise qui en fait la première équipe à battre les États-Unis chez elles depuis... 2004, soit une série d’invincibilité de plus de 100 matches.

Quelques mois plus tard, lors du tournoi olympique disputé au Japon, les joueuses chinoises battent leurs homologues japonaises (2-1) et leur chipent la dernière place qualificative pour les Jeux, avec l'Australie. Un véritable tremblement de terre et la fin d'une génération au Japon, qui a pourtant participer à toutes les finales mondiales (JO et Coupes du Monde) depuis 2011.

Le genre de changement d'époque que la Chine avait connu en 2011 lorsque le pays n'était pas parvenu à se qualifier pour la Coupe du Monde d'Allemagne pour la première fois de son histoire. La Chine ne s'était d'ailleurs pas qualifié pour les Jeux de Londres l'année suivante.

En reconstruction, la Chine est donc au Brésil pour emmagasiner de l'expérience. On l'a vu face à la France, la Chine ne joue pas la gagne à ces jeux et reste encore loin de ses plus belles années dans les années 1990, où les Steel Roses (Roses de Fer) avaient rapporté une médaille d'argent des Jeux d'Atlanta en 1996. Pourtant, l'an dernier lors du mondial canadien, la Chine avait montré un visage séduisant, parvenant à se hisser en quarts-de-finales pour une sortie honorable (1-0) face aux États-Unis.

Dans un groupe ouvert, la Chine peut s'inviter au second retour, d'autant plus avec la possibilité de se qualifier pour les meilleures troisièmes, et ainsi continuer leur apprentissage du plus haut niveau. Seul bémol, l'absence de Ren Guixin, blessée, et rouage essentiel au milieu de terrain. Son absence devrait compter.

 

A suivre : Yang Li, une joueuse remplie de promesses

Après avoir vu la Chine, vous savez que c'est une équipe qui ne s'illustre pas par des exploits individuels. Pourtant, s'il fallait distinguer une joueuse, parlons de Yang Li. L'attaquante chinoise avait manqué la Coupe du Monde 2015 pour cause de blessures juste avant le tournoi. A l'époque, elle était annoncé comme un véritable phénomène, et la principale arme offensive de la Chine.

Depuis, elle continue à mettre des buts, inscrivant un doublé lors du dernier match de préparation fa ce au modeste Zimbabwe, également présent dans ces Jeux. Yang Li devrait être avec Wang Shanshan la joueuse que l'on attend pour inscrire des buts côté chinois.

 

Équipe de Chine – JO 2016

Gardiennes : Zhao Lina, Zhang Yue

Défenseures : Liu Shanshan, Xue Jiao, Gao Chen, Wu Haiyan, Li Dongna (capitaine), Zhao Rong

Milieux : Li Ying, Tan Ruyin, Wang Shuang, Pang Fengyue, Zhang Rui, Yang Man

Attaquantes : Ma Xiaoxu, Yang Li, Wang Shanshan, Gu Yasha

Sélectionneur : Bruno Bini.

Hichem Djemai