Le tirage au sort de cet Euro a accouché d'un groupe D homogène où l'Islande, l'Italie et la France lutteront férocement pour les places qualificatives. Les Bleues peuvent prétendre à une qualification pour les quarts de finale mais attention car ce groupe peut réserver quelques surprises.
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Un dernier carré nommé désir pour les Bleues
En quête de rédemption. Après leur coupe du monde 2019 à domicile au bilan mitigé, avec une élimination en quart de finale face aux États-Unis, futurs vainqueurs, les Françaises vont débuter cet Euro dans la peau d’un sérieux outsider. Malgré un certain scepticisme accompagnant la sélectionneuse Corinne Diacre, les Bleues entendent frapper un grand coup. Une Corinne Diacre qui a choisi de ne pas retenir Eugénie Le Sommer ni Amandine Henry. L’expérience des deux Lyonnaises, piliers de la sélection depuis plus de dix ans, pourrait manquer à l’heure de l’emballage final. Pour autant, la sélection française ne manque pas d’atouts au moment de débuter son septième Euro, le septième d’affilée également. Historiquement, la compétition ne réussit pas aux Bleues, dont les meilleures performances restent des quarts de finale lors des trois derniers tournois (2009, 2013 et 2017).
Lors des deux matchs de préparation face au Cameroun (4-0) et au Vietnam (7-0), Corinne Diacre a passé en revue son effectif, histoire d’impliquer tout le groupe en vue d’une compétition au cours de laquelle les Bleues seront très attendues. Une sélection articulée autour de son incontournable capitaine Wendie Renard. À 31 ans et 131 sélections, la défenseure de l’OL cherche toujours le titre qui lui manque avec l’équipe de France. Elle sera assurément la clé de voûte d’une défense expérimentée aux côtés de la future joueuse de Chelsea Eve Perisset, et de profiter de ses automatismes avec ses coéquipières en club, Griedge Mbock et Selma Bacha. Une importance également soulignée avec la légère blessure subie par Wendie Renard pendant la préparation de l'Euro, ménagée tout comme Sakina Karchaoui et Grace Geyoro.
Dans l’entrejeu, Diacre pourra compter sur l’abattage de Charlotte Bilbault et de Sandie Toletti alors que Clara Matéo, en vue lors de la préparation, ou Kenza Dali seront amenées a alimenter une attaque qui promet. Après avoir éclairci son avenir en renouvelant son contrat avec la Paris SG, Marie-Antoinette Katoto, écartée pour la Coupe du monde, va vivre sa toute première compétition internationale avec l’équipe de France.
Avec 30 buts en 25 sélections, et 15 inscrits depuis septembre 2021, Katoto a gagné ses galons à la pointe de l'attaque tricolore, attendue par toutes les défenses adverses. Elle sera épaulée par Delphine Cascarino, Kadidiatou Diallo ou Melvine Malard, alors qu'Ouleymata Sarr semble s'être imposée dans un rôle de joker. Meilleure buteuse de D1 cette saison, Marie-Antoinette Katoto à l'occasion désormais de confirmer au niveau international. Et participer à rapprocher l’équipe de France d’un sacre tant attendu.
La Belgique en recherche d’exploit
Une montée en puissance. Longtemps petit poucet, la sélection belge progresse pas à pas ces dernières saisons, une ascension d'abord illustrée par sa première participation à l’Euro en 2017 chez les voisines néerlandaises. Les Red Flames (Flammes Rouges) se sont désormais qualifiées pour leur deuxième compétition continentale en triomphant d'un groupe H ouvert devant la Suisse et la Roumanie, preuve que le travail de fond du sélectionneur Ives Serneels, en poste depuis 2011, porte ses fruits.
La Belgique espère maintenant sortir de la phase de groupe, ce qui constituerait un petit exploit. Pour ce faire, l’homme fort des Noir, Jaune et Rouge mise sur un groupe mené par la championne d’Europe Janice Cayman. L’expérimentée attaquante de l’Olympique Lyonnais, âgée de 33 ans, sera l'une des fers de lance d'une sélection principalement composée de joueuses évoluant au pays (13 sur 23). Les supporters dijonnais pourront suivre leur gardienne Lisa Lichtfus, présente dans la liste, même si ce sera plutôt Nicky Evrard ou Diede Lemey (meilleure gardienne de Serie A cette saison avec Sassuolo) qui devrait débuter. En effet, la sélection belge est également composée de plusieurs éléments évoluant en Italie, aux Pays-Bas ou en Angleterre avec la présence de Justine Vanhaevermaet, la joueuse de Reading.
Capitaine de cette sélection belge, Tessa Wullaert fera également partie des joueuses à surveiller pour les défenses adverses, de même que l'imposante attaquante d'Hoffenheim, Tine De Caigny. Deux joueuses cadres, mais aussi en forme, puisqu'elles ont inscrit ensemble près de la moité des buts de la Belgique au cours de la saison écoulée. La sélection belge a pourtant connu des matchs de préparation mi-figue mi-raisin, battue par l’Angleterre (3-0) ou l'Autriche (0-1), mais victorieuse de l’Irlande du Nord (4-1). Face à l’Italie, l’Islande et la France, les Belges devront serrer la vis pour tenter d'obtenir une qualification historique.
L'Italie veut confirmer son retour au premier plan
Sous la houlette de Milena Bertolini, la Squadra Azzura tentera de confirmer sa montée en puissance et de retrouver sa gloire des années 90 où elle fit partie des meilleures équipes d'Europe. Après avoir atteint la finale en 1993 et en 1997, l'Italie n'a plus disputé de compétition continentale avant l'édition 2017 aux Pays-Bas où elle a fini par sortir des phases de poules, défaite notamment par la Russie, puis par l'Allemagne sur le même score (2-1) avant de finir par une victoire avec les honneurs contre la Suède (3-2).
Cinq ans plus tard, l'Italie est attendue au tournant, notamment après un beau parcours lors de la Coupe du Monde 2019, qui l'a vu s'arrêter en quart de finale face aux Pays-Bas (0-2). Qualifiée après avoir fini deuxième du groupe B des qualifications derrière le Danemark, l'Italie a fait partie des 3 meilleures deuxième avec l'Islande et l'Autriche. La Squadra Azzura dispose d'une véritable chance de rallier les quarts de finale. Après un duel face aux Bleues pour démarrer (10 juillet), la bande à Sara Gama jouera peut-être sa qualification face à l'Islande (14 juillet) puis la Belgique (18 juillet) pour réaliser un meilleur parcours que lors du précédent Euro.
Sur les 23 joueuses qu'a convoqué Milena Bertolini, onze étaient déjà de la partie aux Pays-Bas. Parmi ces joueuses d'expérience, on peut notamment retrouver Martina Rosucci, Barbara Bonansea ou encore Cristiana Girelli, trois joueuses de la Juventus qui composent la colonne vertébrale de cette formation, tout comme leur coéquipière en club et ancienne parisienne, Sara Gama. Ajouté à cela, des jeunes joueuses qui ont brillé cette saison en Serie A, comme Arianna Caruso, Agnese Bonfantini mais également Maria Luisa Filangeri (Sassuolo), la benjamine du groupe.
L'Islande peut compter sur sa capitaine
L’équipe d’Islande fait désormais partie des habituées en phase finale, qualifiée pour son quatrième Euro après avoir participé à son premier championnat d’Europe en 2009 en Finlande. Une constance qui n’a pas été nécessairement été suivie de succès. En trois participations, l’Islande a déjà atteint les quarts de finale, mais n’a remporté qu’un seul de ses dix matches en phase finale. Il y a cinq ans aux Pays-Bas, l’Islande était déjà dans le groupe de la France, et avait perdu ses trois matches dans le groupe C.
Pour cet Euro, la sélection de Thorsteinn Halldórsson est notamment marquée par le retour de sa capitaine Sara Björk Gunnarsdottir, après une période de maternité. Désormais engagée par la Juventus de Turin, la milieu de terrain islandaise de 31 ans a retrouvé les terrains à temps pour participer au huitième sacre européen de l’Olympique Lyonnais, son deuxième titre personnel en Champions League.
Joueuse la plus capée de cette sélection islandaise, elle est entourée d’autres joueuses expérimentées, à l’image de Dagny Brynjarsdottir, qui évolue à West Ham dans le championnat anglais, après un passage couronné de succès en NWSL américaine. C’est également le cas de Glodis Perla Viggosdottir, régulièrement titularisée cette saison avec le Bayern Munich.
C’est également en Allemagne qu’évolue Sveindis Jane Jonsdottir, espoir et l’un des atouts offensifs de cette équipe islandaise. On connaît ses accélérations, ses (très) longues touches, qualités parmi d’autres qui lui ont parmi de gagner sa place à Wolfsburg, participant au doublé coupe-championnat réalisé par les Louves cette saison.
Les équipes du Groupe D :
France
Classement FIFA : 3e
Participations à l’Euro : 7e participation
Dernière participation : 2017 (quart-de-finaliste)
Meilleur résultat : Quart-de-finaliste (2009, 2013, 2017)
Capitaine : Wendie Renard (Olympique Lyonnais / France)
Comment se sont-elles qualifiées ? Premières du groupe G de qualification
Italie
Classement FIFA : 14e
Participations à l’Euro : 12e participation
Dernière participation : 2017 (phase de groupes)
Meilleur résultat : Finaliste (1993 et 1997)
Capitaine : Sara Gama (Juventus de Turin / Italie)
Comment se sont-elles qualifiées ? Deuxièmes du groupe B (qualifiées parmi les trois meilleurs deuxièmes de groupe)
Belgique
Classement FIFA : 19e
Participations à l’Euro : 2e participation
Dernière participation : 2017 (phase de groupes)
Meilleur résultat : Phase de groupes (2017)
Capitaine : Tessa Wullaert (Fortuna Sittard / Pays-Bas ; lors de la saison écoulée, elle évoluait à Anderlecht en Belgique)
Comment se sont-elles qualifiées ? Premières du groupe H de qualification
Islande
Classement FIFA : 17e
Participations à l’Euro : 4e participation
Dernière participation : 2017 (phase de groupes)
Meilleur résultat : Quart-de-finaliste (2013)
Capitaine : Sara Björk Gunnarsdottir (Juventus de Turin / Italie ; lors de la saison écoulée, elle évoluait à l’Olympique Lyonnais en France)
Comment se sont-elles qualifiées ? Deuxièmes du groupe F (qualifiées parmi les trois meilleurs deuxièmes de groupe)
Groupe D – Le programme des rencontres :
Belgique – Islande (10 juillet, 18h – Academy Stadium, Manchester)*
France – Italie (10 juillet, 21h – New York Stadium, Rotherham)
Italie – Islande (14 juillet, 18h – Academy Stadium, Manchester)
France – Belgique (14 juillet, 21h – New York Stadium, Rotherham)
Islande – France (18 juillet, 21h – New York Stadium, Rotherham)
Italie – Belgique (18 juillet, 21h – Academy Stadium, Manchester)
* Les horaires des rencontres sont indiqués à l’heure française (UTC+2)
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