A l'issue du quart de finale de Coupe de France opposant son équipe de Dijon face à Grenoble perdu (0-0; 4-5), Yannick Chandiou a donné son sentiment aux journalistes présents pour la rencontre.

 

 

Beaucoup de déception après cette élimination aux tirs au but ?

Oui parce qu'on n'a pas fait le match qu'il fallait et je pense que la victoire [de Grenoble] est méritée. L'équipe qui a voulu aller en demi-finale y va et c'est quelque part logique. Elles ont joué avec leurs qualités, on n'a pas toujours joué avec les nôtres, mais c'est comme ça, c'est le football. 

 

Surtout en première mi-temps, il y a eu beaucoup de mauvaises passes, de mauvais choix.

C'est vrai que la deuxième période est un peu meilleure au niveau de l'utilisation, mais faire des passes à 40 mètres du but, sans rentrer dans la surface, ça sert à rien. Il fallait se rapprocher un peu plus, on a déjoué sur certains postes. Des joueuses qui ont eu l'occasion de jouer un peu, pas 50 mais je crois que ça a été durs pour elles et puis pour les joueuses cadres, on s'est un petit peu déjoués.

 

Il y a eu un peu trop de confiance comme c'était une équipe de D2 un peu mal en point ?

Certainement. J'ai mis en garde mais c'est comme ça, c'est le football, c'est de l'inconscience. Et moi aussi, en tant qu'entraîneur, on sait qu'une demi-finale est à notre portée, les joueuses aussi et la Coupe de France, ce n'est pas ça. Je l'avais dit aux filles cette semaine, je l'ai encore dit hier soir. Je n'ai pas aimé la séance d'hier soir, notamment la séance de tirs au but. Quand on croit qu'avec des paroles et un niveau, ça ne suffit pas. Aujourd'hui, on a joué un match de haut de tableau de 2e division, on n'a pas joué un match de 1re division.

 

Bien sûr, on a vu en deuxième mi-temps une équipe de Grenoble qui a joué beaucoup la montre. Une arbitre qui - je trouve - a sifflé à sens unique sur la deuxième mi-temps mais c'est juste un constat. C'est pas à cause de ça que l'on passe pas, on a juste manqué une belle occasion. C'est la vie, c'est comme ça, c'est la Coupe de France surtout. C'est la beauté de la Coupe de France. On va avoir du mal à digérer parce que c'était une occasion de vivre une autre aventure, de vivre une aventure humaine avec ce groupe. C'est pour Grenoble et je les félicite parce qu'elles ont joué avec leur qualités. 

 

Maintenant, il faut se concentrer sur le maintien.

Bien sûr, il faut aller chercher des points, on le sait. On a le temps d'y penser cette semaine. On se rend sur un match comme ça, quand il manque des joueuses et qu'on fait appel à une profondeur de banc, pour nous, c'est un peu compliqué. Je fais aussi ce constat mais c'est aussi une leçon pour la saison prochaine et dans notre préparation

 

CDF - Il a manqué du réalisme aussi. On a vu qu'il y a eu beaucoup de passes et même si elles sont en D2 et qu'elles sont mal en point, Grenoble a beaucoup d'expérience. 

Oui mais mal en point, je suis pas sûr. Elles vont pas redescendre, je ne suis pas inquiet pour Grenoble. Il y a de l'expérience, elles ont joué avec leurs qualités, le match était bien préparé et pour une fois, elles méritent leur victoire parce qu'elles ont joué avec leurs qualités et c'était le match qu'il fallait faire contre nous. J'ai l'impression de revoir notre match d'il y a 3 ou 4 mois contre Rodez où c'était attaque-défense. On a un peu plus de mal dans ces circonstances là et puis, on manque d'agressivité. Le foot de haut niveau, ce n'est pas être là pour être là. Quand on démarre un match, ce n'est pas un aboutissement. L'aboutissement, c'est de le gagner en essayant d'être performant et aujourd'hui, ce n'était pas suffisant. 

 

CDF - C'est vrai qu'on a vu beaucoup de respect par rapport à la gardienne, Cindy Perrault de la part de vos joueuses qui n'allaient pas à fond. Est-ce que vous avez constaté ça aussi ?

Je sais pas, je trouve qu'elle a fait un super match. Je ne sais pas si on a fait preuve de trop de respect mais au contraire, je pense qu'en première mi-temps, on a beaucoup trop frappé de 25-30 mètres en étant pas du tout en position. Donc je ne sais pas si on a fait preuve de trop de respect [...] mentalement, on n'a pas fait le match qu'il fallait pour le gagner, à l'image de ces deux têtes sur la barre. C'est de l'approximation,, à l'image de plein de situations en deuxième mi-temps. J'analyserai à froid mais je l'ai dit avant le match, la Coupe de France, ça ne pardonne pas. On perd, on reste à quai pour le prochain tour.

 

CDF -C'est vrai que les coups de pied arrêté et les centres vous ont fait défaut ?

Oui, peut-être. Sincèrement, il nous a manqué plein de choses. Je trouve que sur les 2 derniers matches, on a défendu en avançant, en étant agressifs. On n'a pas mis la pression qu'on aurait dû mettre sur l'entame de match. Il a manqué des choses tout simplement, faut le résumer comme ça. 

 

Un mot sur Emmeline [Mainguy], qui sort 3 arrêts, qui était incertaine, en alternance avec Mylène [Chavas]...

Oui c'est bien. Emmeline était incertaine parce qu'elle s'est faite un petit peu mal en retombant hier à l'entraînement. Elle a tenu sa place et elle a fait la série de penalties qu'il fallait. Et avec Léa [Declercq] qui rate ce penalty, elle peut tirer 20 penalties et en marque 19 (sourire). Aujourd'hui, elle a raté celui qu'il fallait pas.

 

Propos recueillis par Dounia Mesli

. La rédaction