Avant qu'elle ne reprenne le train, nous avons profité d'un petit moment au téléphone avec Viviane Asseyi - qui n'avait pas pu se libérer après match, étant au contrôle anti-dopage comme six autres joueuses - pour avoir son sentiment sur cette rencontre glanée 2-0 face à une belle équipe du FC Fleury, grâce à son doublé !

 

Coeurs de Foot - C'est une belle victoire pour vous aujourd'hui 2-0 ?

Viviane Asseyi - Oui bien sûr, surtout que c'était un terrain très très compliqué à jouer et ça a été difficile [de le gagner ce match]. On a l'habitude de jouer en passes, de faire des combinaisons, et là c'était un peu compliqué d'y parvenir, mais on a réussi à gagner tout de même cette rencontre.

 

CDF - C'était un match compliqué, et le terrain ne vous a pas facilité les choses, mais vous avez réussi à prendre le dessus face à Fleury sur cet aspect. Comment tu l'expliques ?

V. A. - Ça s'explique par notre esprit d'équipe, on se l'est dit avant le coup d'envoi - nous étions un peu énervées de l'état du terrain - que le terrain c'était pour les deux équipes, et qu'il fallait tout de même jouer [notre jeu] et surtout gagner. Je dirais que c'est surtout grâce à notre mentalité collective au sein de l'équipe et notre cohésion de groupe lors des matches.

 

"Dans la vie on a rien sans rien"

 

CDF - Comment tu vois l'apport de Pedro Losa arrivé cette saison, puisque tu as aussi évolué sous Jeroma Dauba (juillet 2016 - juillet 2019) lors de ton arrivée en 2018 ?

V. A. - Franchement c'est un très bon apport, je pense que dans la vie on a rien sans rien, les résultats qu'on a, c'est en partie grâce à lui, même si nous sommes les [actrices sur le terrain en tant que] joueuses, mais c'est conseils et sa vision du football, nous aident vraiment beaucoup et tant mieux. Après la saison n'est pas finie, certes, mais ça nous fait du bien [d'avoir son apport].

 

CDF - Je voulais revenir également sur l'avant-après Coupe du Monde, personnellement tu as gagné en maturité on a l'impression. Qu'est-ce qui explique ce changement chez toi ? 

V. A. - Comme on l'a dit juste avant, le coach me donne encore plus de responsabilités, donc ça y joue aussi [sur mon changement d'état d'esprit]. Dans la tête je suis encore plus déterminée qu'avant et peut être que le fait d'avoir fait une Coupe du Monde, ça donne beaucoup de confiance [en soi] et ça apprend énormément. J'ai aussi ma famille qui est derrière, qui me pousse, donc c'est un tout.

 

CDF - Tu as eu le brassard de capitaine aujourd'hui face à Fleury pour la 15e journée de D1, tu marques les deux buts de la victoire, tu prouves encore plus que tu es un élément clé au sein des Girondines de Bordeaux ?

V. A. - Oui mais comme tout le monde, parce qu'on l'a bien vu les deux derniers matches, ce sont nos latérales qui nous donnent la victoire (Kathellen Sousa en Coupe de France face à Montauban, 1-1, tab 4-2 et Delphine Chatelin face au DFCO lors de la 14e journée), donc c'est vraiment un travail d'équipe et c'est pour cela que je suis aussi bien, parce que tout le monde me met dans les bonnes conditions, pour que je sois la mieux possible.

 

CDF - Dernière question, ça concerne tes objectifs personnels en club et en sélection. J'imagine que la Ligue des Championnes et l'Euro 2021, le Tournoi de France sont dans un coin de ta tête ?

V. A. - Oui bien sûr (sourire), comme toutes joueuses qui jouent au foot, j'ai beaucoup d'objectifs et je donnerais tout pour y parvenir.

[Le Tournoi de France] bien sûr, bien sûr, il ne faut pas se mentir, mais avant cela il y a quelques semaines, c'est dans longtemps, la liste n'est pas encore sortie, donc quand je suis en club, je suis vraiment consacrée à mon club, je ne regarde pas trop autour, mais je garde toujours cela en tête [l'équipe de France]. Il ne faut pas trop y penser, sinon on se déconnecte vite (rires gênés).

Dounia MESLI