Hier, juste après la défaite de Villeneuve d’Ascq face au Stade de Reims en 1/16e de finale de la coupe de France, l’attaquante Tiffany Monsauret et la défenseure Elise Halluin ont répondu ensembles aux questions de Coeurs de Foot.

 

Coeurs de Foot – Qu’avez-vous pensez de ce match ?

Elise Halluin : Bah moi je suis déçue

 

Tiffany Monsauret : Oui déçue c’est sûr. On a tous envie de gagner. Mais on ne va pas se le cacher elles étaient plus fortes. Ça reste une D2. Ça joue au ballon et ça va très vite. Voilà, on a fait tout notre possible pour se battre et essayer mais c’était compliqué. 

 

E. H : En tant que défenseure je m’étais mis un objectif pas plus de trois buts (rires). Bon après à la différence ça fait trois quand même. On s’est quand même bien battues et on a été solidaires toutes ensembles. 

 

T. M : On n’a pas démérité ! Déjà d’être arrivées jusque-là c’était un exploit. Après quand on arrive sur des gros niveau comme ça, c’est sûr que ça fait la différence. 

 

Vous appréhendiez un peu ce match quand même ?

E. H : Moi j’étais partie pour gagner (rires). J’ai dit on peut gagner aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi ça serait impossible. 

 

T. M : Oui pourquoi pas. Tout peut arriver en coupe, plus qu’en championnat. Puis [dans une saison] la coupe c’est la cerise sur le gâteau. 

 

Vous êtes actuellement premières de votre division, donc vous vous attendez à monter l’an prochain ?

T. M : Oui monter en R1 c’est notre objectif. 

 

E. H : Oui le championnat je pense qu’on est capable de monter [en R1]. On l’a vu au tour précédent face à une équipe d’un niveau supérieur qu’on a sorti. 

 

Et ainsi de suite ?

E. H : Pourquoi pas la D2 mais on a encore du boulot (elles rient ensembles). 

 

T. M : On l’a vu aujourd’hui il y a encore du travail à faire. On est un peu loin. C’était vraiment dur physiquement. 

 

Physiquement peut être, après dans les gestes, les passes, vous n’étiez pas si loin ?

E. H : Je pense que c’est notre collectif qui ressort surtout. 

 

T. M : Oui et mentalement aussi, on est très fortes. Ça nous aide. 

 

Vous êtes des compétitrices dans l’âme ?

E. H : Oui je suis las pour la compèt’ (rires).

 

T. M : Ah moi aussi ! Je suis compétitrice à mort. J’aime pas perdre donc forcément. Puis je suis toujours exigeante envers moi-même. 

 

Qu’est-ce que vous allez retenir de cette expérience de coupe ? Ça va vous aider dans votre parcours ?

E. H : Oui, puis ça nous fait un peu pousser des ailes aussi. Ça nous permet de se dire qu’on est capables de faire de belles choses. 4-1 contre une D2, troisième de D2 même, ce n’est pas ridicule. 

 

T. M : Sachant qu’on perdait juste 2-1 à la mi-temps. Après oui à la fin du match ça a été difficile, on a un peu lâché et elles ont mis deux buts. 

 

C’est honorable quand même d’avoir fait 4-1 ?

E. H : Oui oui bien sûr. Après on aurait pu faire 3-1 aussi ça aurait été bien. 

 

T. M : Oui ou alors on aurait pu marquer plus aussi. Mais on n’a pas eu 36 occasions… On a réussit à en mettre un, c’était déjà ça. 

 

Justement, Tiffany tu peux nous parler de ton but égalisateur ?

T. M : On m’a lancé je suis partie en face à face [avec la gardienne], c’est ce que je fais le mieux. J’ai un peu de réussite quand même car la balle est touchée et elle rentre vraiment tout doucement. Après c’est le principal, c’est rentré c’est rentré. J’étais très contente oui (large sourire).

 

E. H : Nous aussi on était très contentes. 

T. M : En plus on ne marque pas tous les jours contre une D2. Ayant un peu d’expérience en D2, je sais de quoi je parle. 

 

Dans votre groupe vous avez d’autres joueuses d’expériences comme ça ?

E. H : Personnellement j’ai joué en Angleterre pendant 18 mois. C’était un petit club mais on était semi-pro et ça m’a permis de jouer contre des clubs anglais comme Crystal Palace, Cambridge. C’était super et puis ça aide puisque là-bas le jeu n’est pas forcément le même qu’ici en France. Ça forge ! 

 

J’avais lu le reportage fait par la Voix du Nord sur votre équipe, et ce qu’il ressort c’est que vous avez une vrai cohésion de groupe.

T. M : C’est ce qui fait notre force en fait. La cohésion d’équipe nous rend fortes mentalement et collectivement. Il n’y a pas vraiment d’individualités.

 

E. H : Oui puis on se soutient aussi. Surtout dans la difficulté. 

 

T. M : Tout le monde dans le groupe n’avait pas eu la chance avant de jouer contre une D2. Pour elles c’était un gros gros morceaux. Donc il fallait se soutenir. 

 

Vous aviez des supporters présents aussi, ça fait plaisir ce soutien ?

T. M : Oui heureusement qu’ils sont là. Ils nous ont épaulé du début jusqu’à maintenant. Ils nous ont supportés, ils ont fait les déplacements avec nous. Ils sont toujours là et franchement c’est important. C’est très familial. 

 

E. H : Ça nous fait pousser des ailes. Et je pense que ça nous aide bien aussi. Et c’est ça aussi qui fait la force du VAFF, cette relation avec les supporters qui nous tirent vers le haut. Et c’est vrai que l’an dernier je n’ai pas connu ça dans mon ancien club. 

 

T. M : Oui c’est vrai que ce n’est pas comme ça partout. J’ai joué en Belgique aussi où l’ambiance n’était pas du tout la même. 

 

E. H : C’est important l’ambiance, ça nous donne confiance en nous aussi. 

Dounia MESLI