Après la victoire du Havre face à l’AS Pierrots Vauban en 1/8e de finale de la Coupe de France, nous avons échangé avec le coach havrais, Thierry Uvenard, figure du HAC, et aujourd’hui entraîneur de l’équipe féminine qui vit ses premières heures de gloire avec ce parcours en Coupe.

 

Grande satisfaction. Comme le président vient de le dire dans le vestiaire, l’équipe senior existe depuis trois ans, et trois après c’est un quart-de-finale de Coupe de France. C’est énorme. Ça veut dire qu’il reste huit équipes et tu fais partie des huit meilleures équipes de la Coupe. Et ça c’est beau. Je suis très content pour les filles, très content parce qu’elles se donnent.

Là, on était pas à 100 %, j’ai beaucoup de filles qui sont à 50 % mais voilà (...) elles lâchent rien. C’est intéressant même si ça n’a pas été très joli au niveau du jeu. C’est la première fois que ça arrive, on s’est un peu reposés sur nos qualités techniques, notamment d’Ashley Clark et [de] Deja Davis. Mais après défensivement, on a été présents, on a rien lâché et ça c’est plutôt encourageant.

 

Vous en parliez d’ailleurs avant le match. Le fait d’avoir battu des équipes de D2 ne devait pas vous priver de prendre l’AS Pierrots Vauban au sérieux, de rester modestes, même si comme vous, elles évoluent en Régional...

Oui, bien sûr. Je savais que c’était un adversaire qui était très bon, qui était très intéressant. Évidemment, on se renseigne. Je pense que [Stéphane Martos] a fait la même chose. Et j’avais des retours qui étaient plutôt intéressant pour elles, avec des joueuses de qualité, une qualité de jeu collective, avec de l’impact, de l’agressivité sur le ballon. Je savais tout ça donc je me méfiais énormément même si tout le monde nous voyait déjà qualifiés.

 

Dans votre parcours cette saison en Coupe, vous avez déjà sorti trois équipes de D2. Est-ce que vos joueuses vous ont agréablement surpris avec ce parcours en Coupe ?

Oui, aujourd’hui, on va pas parler du contenu, parce qu’il n’était pas extraordinaire mais il y a eu d’autres vertus et en Coupe de France, ces vertus il faut les avoir. Les vertus défensives, les vertus de combat, d’agressivité. Il faut les avoir en Coupe de France, donc c’est parfait. Au niveau du jeu, bon on en parle pas, mais sur les trois matches précédents, quand on a joué des D2, on a produit un jeu qui était vraiment de qualité, grosse qualité collective dans le jeu qui nous a vraiment permis de mettre en difficulté ces équipes.

 

Par rapports à vos objectifs cette saison, et notamment la montée en D2, est-ce que ce parcours en Coupe participe à créer une dynamique positive dans le groupe pour justement remplir ces objectifs ?

Oui, et ce qui est bien c’est que le prochain tour est au mois d’avril, dans deux mois. Ça va nous permettre de travailler, et d’être encore concentrés parce qu’on sait que dans deux mois il y a un objectif sympa. Donc, on va rester concentrés jusqu’à ce match et ça va nous permettre de jouer les matches de championnats jusqu’à la mi-avril au moins avec un objectif.

 

Sachant que vous aurez vos confrontations directes pour la montée face à Caen et Rouen, juste avant...

Exactement. Donc on sera encore dans le jus, on sera encore en pleine concentration et ça c’est parfait.

 

Autre question, vous avez aujourd’hui huit joueuses originaire des États-Unis qui étaient titulaires aujourd’hui. Vous savez que vous ne pourrez pas en aligner autant la saison prochaine si le club monte en D2. Comment est-ce que cela rentre en compte dans votre réflexion sur la construction et le développement de votre équipe pour la suite ?

Après rien ne m’interdit d’en avoir huit dans l’effectif. Je ne peux pas en aligner plus de trois sur la feuille de match donc après on verra, on va discuter. J’ai déjà une petite idée sur les filles que je voudrais conserver. Mais après, on discutera avec elles. Si elles me disent : « Non, moi je rentre », ça réglera le problème. Si elles me disent : « Moi, je veux rester », elles resteront. Et le président est complètement d’accord, même 5/6 elles resteront.

Après, elles le sauront qu’elles sont en concurrence avec d’autres et qu’elles ne pourront pas jouer tous les matches. Si elles me disent : « Coach, moi je reste quand même », [alors] c’est parfait. Ça me permettra d’avoir de la qualité à l’entraînement, et puis de continuer à progresser, et de faire progresser mes Françaises.

Ensuite, on s’occupera de faire un recrutement pour avoir un effectif intéressant et une équipe qui cherchera à produire du jeu pour atteindre nos objectifs parce que l’objectif de monter en D2, c’est un premier objectif mais il y en a d’autres. Quand on écoute le président, c’est monter en D1 et aller titiller les meilleures.

 

Et il y a déjà une échéance qui est fixée par le club pour monter en D1 ?

Oui, c’est clair. Je répète ce qu’a dit le président. Il faut que dans les trois ans on soit en D1, donc c’est assez clair.

Hichem Djemai