Pour sa première à la tête de l'ASJ Soyaux, Stéphane Guigo - passé par les équipes féminines de Monaco (R1) et Nice (R1) - n'a pas à rougir de la prestation de son équipe, face à un effectif parisien plus expérimenté. Une défaite 2-0 face au Paris Saint-Germain, que le coach veut prendre du bon côté, tout en attendant plus de son équipe pour se maintenir cette saison encore dans l'élite.
Journaliste - Pour un baptême du feu, il y a plus simple que d'affronter le Paris Saint-Germain ?
(rires) Oui oui, et la semaine prochaine on part sur Lyon, donc au moins ça sera fait. C'était compliqué ce soir.
Journaliste - Maintenant de telles armadas c'est peut-être toujours bien de les prendre au début ?
Il faut les jouer.
Journaliste - La mayonnaise n'a pas forcément pris dans les effectifs et c'est peut-être moins compliqué pour vous du coup ?
On n'a pas vu ça aujourd'hui (rire nerveux) Paris était très au point déjà, donc non [de toute façon] il faut les jouer.
Journaliste - Pour cette première, qu'avez-vous pensé de la prestation de vos joueuses ? A quoi cela est dû selon vous ?
Une entame très très très compliquée et sur toute la première période on aurait pu en prendre un peu plus [de buts]. Une seconde période un peu plus aboutit on va dire. On voulait cela dès l'entame, mais on a raté notre entame [de match].
Peut-être au stress... Non il n'y a pas de [justification], je pense que Paris nous a mis la pression aussi d'entrée. On s'y attendait, mais pas à ce point.
Coeurs de Foot - L’important ce soir pour ce premier match, c’était de montrer un beau visage et d’en prendre le moins possible ?
Oui c'est ça ! Mais on voulait aussi d'entrée faire du jeu, et on n'a pas pu mettre en place [notre jeu], on ne l'a fait qu'en seconde période.
"Il y a eu de la solidarité pour ne pas
en prendre plus que deux"
Journaliste - Tout n'est pas à jeter néanmoins dans cette prestation je suppose ? Il y a du positif à tirer de cette première ?
Oui parce qu'il y a eu de la solidarité pour ne pas en prendre plus que deux. On a eu une grande gardienne, Romane Munich, qui a assuré aussi le spectacle et puis tout le groupe qui a travaillé pour bien défendre.
Coeurs de Foot - On a vu que vous avez tout fait pour fermer les espaces justement pour éviter de sombrer en début de match ?
Oui, mais ça n'a pas suffit (rires)
Sur les 20 premières [minutes] on peut en prendre 3 ou 4, donc il faut être honnête aussi. On est tombé sur une belle équipe de Paris, avec beaucoup de vitesse, beaucoup de puissance, comme on les connaît, donc ils nous ont posé énormément de soucis.
Journaliste - Le penalty qui n'a pas été transformé par le PSG, fait du bien finalement ?
Il nous remet dedans, parce que ça aurait pu nous couler.
"C'est encore un apprentissage
pour notre équipe"
Coeurs de Foot - Sauf erreur le premier but inscrit par le PSG et validé par l'arbitre semble hors jeu. Est-ce que ça a un peu sorti vos joueuses du match et les a frustré ?
Il parait oui [qu'il est hors jeu]. D'entrée oui [ça a frustré les joueuses]. Romane [Munich] et même Siga [Tandia] le voient sur l'action, puis à la mi-temps on nous a montré des images, qui confirmaient qu'il y avait hors-jeu, donc (blanc) Après il faut savoir gérer ces émotions-là, donc c'est encore un apprentissage pour notre équipe.
"On n'a pas été attentifs
là-dessus."
Coeurs de Foot - Aujourd’hui avoir du répondant c’était important, allez sur la porteuse du ballon, ne pas être attentistes, marquer les adversaires, parce que le deuxième but [de Diani] c'est un manque de marquage, le seul de tout le match finalement ?
C'est ça, puisque c'est sur un corner, elle a le temps de contrôler et de finir, donc oui on n'a pas été attentifs là-dessus.
"Cette action-là qui aurait pu nous
remettre dans le match"
Journaliste - Vous avez essayé pendant 90 minutes, en fin de première période vous auriez pu tenté un petit peu ? Le penalty du PSG arrive juste après une tête de Tandia, qui aurait pu remettre Soyaux a égalité ?
Oui on finit mieux la première période et puis la seconde, on est pas mal, même s'il y a eu beaucoup d'occasions [du PSG].
Oui aussi, il y a cette action-là qui aurait pu nous remettre dans le match, mais non il n'y avait rien pour nous (sourire frustré).
Coeurs de Foot - La parade de Romane Munich à la 70e minute, puis à la 76e minute et 86e, est le parfait exemple de "ne rien lâcher jusqu’au bout" finalement ? (L’arbitre a ensuite signalé le hors jeu sur le départ de l’action à la 70e minute) D'année en année on se demande si elle va continuer à prouver sur le terrain et là elle l'a encore démontré.
Oui oui [ne rien lâcher]. Puis elle est comme le bon vin, elle se bonifie, totalement !
Photo : Soyaux