Les joueuses du Stade Brestois ont exprimé via un communiqué plusieurs manquements du club envers leur section, notamment de multiples problèmes financiers et de logistique. Actuellement 6e au classement du groupe A de D3, les joueuses sonnent la révolte sur leurs conditions de travail !
Les salaires convenus dans les contrats ne seraient pas respectés, alors que des retraits inexpliqués seraient effectués sur les fiches de paie. De plus, les primes de matches, qui sont censées être fixes, ne seraient pas égales pour tout le monde, quels que soient les résultats. Certains contrats ont été signés jusqu'à cinq mois après l’arrivée de certaines joueuses, les laissant sans revenu et dépendant du soutien des membres du staff.
Concernant leur logement, le communiqué indique que six joueuses sont obligées de cohabiter ensemble, dans un logement insalubre sans chauffage et infesté de moisissure. Malgré la promesse de la gratuité du logement, le loyer est soudainement prélevé sur leur fiche de paie, sans aucun accord préalablement établie entre les deux partie.
De plus, le club n’a pas facilité la recherche d’emploi malgré les nombreux partenaires du club. La direction impose de payer la licence en Janvier pour les nouvelles joueuses, allant à l’encontre des engagements prévus, et stoppe brutalement toutes les primes de match, laissant les joueuses dans une situation de précarité du jour au lendemain.
Sur les déplacements, les repas ne sont pas établis à leur arrivée à l'hôtel lors des déplacements à l'extérieur, sans oublier la dangerosité des trajets souvent effectués par les joueuses à leur frais et ceux du staff. Le staff lui, ne comporte seulement que deux membres, l’entraîneur Samuel Riscagli, accompagné de Abbas Ridjali, et font face au refus de la direction d'apporter du renfort. Des manquement qui mettent en péril la sécurité de l'équipe lors des déplacements de nuit notamment.
Ces problèmes, qui mettent en danger la performance sur le terrain, mais surtout le bien-être physique et mental des joueuses, font face à une menace de grève de l’équipe pour la suite de la saison. Une situation très embarrassante pour le club, alors que son équipe masculine évolue en Ligue 1, et est actuellement troisième au classement, un temps deuxième. À quelques semaines de la fin du championnat, le club breton n'a pas encore réagi, alors que les joueuses ont saisi l'UNFP.
Photo : Stade Brestois