Au milieu de terrain, Sara Yüceil brille par son travail défensif à la récupération du ballon et apporter le surnombre sur les attaques olympiennes. Aujourd'hui elle s'est également illustrée en inscrivant le premier but marseillais lors de la victoire de l'OM face au PSG. Un véritable exploit au sujet duquel l'internationale belge a encore du mal à réaliser.

 

« C'est incroyable, j'y crois pas encore vraiment. Ça revient comme des coups de « Ah, on a gagné ! Ah, on a gagné ! ». Oui, donc je crois que c'est énorme ce qu'on vient d'accomplir. »

Sur son but qui ouvre la marque pour Marseille

Non pas forcément (rires). Je sais pas ce qu'elles ont [fait]. Je crois que c'est une erreur, elles vont s'en vouloir, c'est une erreur défensive qu'elles ont fait et j'y étais. Non, directement après le but, tu as un moment d'euphorie mais directement après, je me suis dit : « Stop, c'est 0-0 encore » et on va continuer et il faut qu'on aille jusqu'au bout et voilà.

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« Je pense qu'on a bien appliqué globalement la tactique du coach et on s'y ait tenu. On s'est battues jusqu'au bout, on va le sentir demain je pense. Mais c'est clair que c'était un effort de groupe et c'est ça qui fait le plus plaisir je pense. »

Marseille, une équipe de plus en plus surveillée ?

« Oui, c'est sur, après je pense qu'on était déjà assez attendues. Comme on était déjà quatrièmes avant aujourd'hui, je crois qu'on nous attend de plus en plus parce que les autres équipes voient qu'on fait des résultats. Et aujourd'hui, en sachant qu'on était attendues, on a su relever le défi donc je pense que si on continue comme ça, on a pas à avoir peur. »

Vous êtes venue en France pour progresser, jouer des grands matches. Est-ce que pour vous, cette rencontre face au PSG fait partie de ces « grands matches » ?

« Oui, c'est sur, c'est un grand match. Je l'ai raté au [match aller] parce que j'étais blessée et donc ça me fait trop plaisir de jouer contre une équipe avec une histoire aussi belle et une bonne équipe. Pour moi, c'est une très bonne équipe qu'on vient de battre là, c'est super. »

Vous disiez que vous aviez encore dû mal à réaliser. Quand on prépare ce genre de matches, quel état de l'esprit, forcément l'envie de gagner, mais qu'est-ce qui vous passe par la tête quand on rentre sur le terrain ?

« Dans nos têtes, tout est possible, en sachant qu'on a perdu que 1-0 là-bas, c'était possible. Mais on sait contre qui on joue, on sait que c'est un niveau au-dessus et donc va falloir bosser, va falloir y aller et c'est pour ça qu'on y croit pas. On va tout doucement commencer à y croire au fil de la soirée et demain sûrement aussi mais parce que c'est une équipe qui est [en haut] et nous on est en train [de monter] donc c'est super. »

Certaines joueuses dans l'équipe sont des habituées de ce genre de match comme Sandrine Bretigny, Viviane Asseyi, Caroline Pizzala. Quel rôle joue-t-elle notamment dans ce genre de match ?

Elles ont une place de pilier dans l'équipe et donc quand elles disent deux ou trois mots, moi je les regarde comme ça [elle mime des yeux grands ouverts]. Des joueuses comme ça, quoi qu'elle dise, ça va être motivant, elles ont l'expérience, elles ont le talent. Elles ont prouvé dans ce championnat français et clairement pour ma part, c'est des joueuses que je vais admirer, entre guillemets et je vais bien les écouter.

Un mot sur la Belgique et la préparation de l'Euro

Ce que j'ai ressenti à la Coupe de Chypre, c'était que y'avait un groupe qui se forge vraiment de plus en plus et c'est un super beau groupe, l'atmosphère, l'ambiance était superbe et nos résultats, on a fait deux victoires, un match nul et une défaite ce qui est énorme pour nous et je pense qu'on est vraiment bien parties dans la préparation pour l'Euro. Si on continue comme ça, on pourrait peut-être espérer des résultats à l'Euro. Ce serait génial et complètement faisable.

Hichem Djemai