Une désillusion de plus pour l'équipe - lanterne rouge de D1 - de Sabrina Viguier, qui creuse encore l'écart avec Lille/Metz et Dijon pour aller chercher le maintien en cette fin de saison, avec cette lourde défaite 3-0 face au PSG. L'espoir reste faible puisqu'il faudra impérativement gagner contre Montpellier, Metz et/ou Dijon et voir les deux équipes au-dessus au classement, perdre toutes leurs futures confrontations également pour se maintenir.

 

 

"Oui, on fait une bonne première mi-temps mais ça s'est joué sur du détail où on n'est pas attentif sur 2 coups de pied arrêtés. C'est un peu frustrant parce que dans le jeu, elles n'ont pas proposé grand chose et on s'est crée une occasion franche qu'on arrive pas à finir. 2-0 à la mi-temps, c'était un peu sévère. Sur la deuxième mi-temps, c'était un peu plus compliqué physiquement et Paris a eu davantage le ballon."

 

On peut même parler de domination de votre équipe ?

En première mi-temps ? Je ne sais pas si on peut parler de domination mais il y a eu une maîtrise collective. On a essayé de garder le ballon et de jouer les opportunités qu'on avait à faire. Je pense qu'on a su le faire mais malheureusement, ce sont des détails et on prend des buts. Contre des équipes comme ça, c'est compliqué parce que c'est dur de revenir au score quand elles sont au-dessus athlétiquement.

 

CDF - Les coups de pieds arrêtes, c'est un peu la crainte des coachs et des joueuses puisque vous en avez encaissé 2 ?

Oui, on a pêché sur ça aujourd'hui. Aujourd'hui, on a manqué d'attention 2 secondes et face à des équipes comme ça, ça va vite et c'est impardonnable. Je pense que sur le premier but, il y a quand même une charge sur la gardienne qui est pas sifflé. Il faut savoir protéger les équipes de la même façon et là, je pense qu'elle aurait pu siffler coup-franc et ça aurait pu changer la donne.

 

CDF - Malheureusement, il y a toujours ce manque d'allant offensif et de solutions. Comment vous l'expliquez ? On a l'impression que vous freinez vos joueuses.

Non, c'est pas ça. On a besoin d'être costauds pour jouer avec nos qualités de contre et on le fait plutôt bien. 

 

CDF - C'est vrai que vous avez tenté plusieurs fois, vous n'avez rien lâché. Il y a eu des opportunités mais un manque de réalisme. C'est frustrant de le voir après coup en analyse vidéo par exemple ?

Oui mais ce n'est pas un manque d'allant offensif parce qu'on y va devant, on se crée beaucoup d'occasions mais on ne les finit pas. Je pense que les joueuses connaissent notre plan de jeu, on le respecte plutôt bien mais après, il nous manque cette finition et encore aujourd'hui, on pouvait revenir à 1-1.

 

Est-ce qu'il manque un peu de vitesse ?

Non, on avait des joueuses rapides devant aussi. Entre Flavie [Lemaitre], Kim Cazeau, Laurie [Cance] un peu moins, mais Clara Noiran est rapide aussi. On a un alliage de différentes qualités sur nos joueuses offensives. On travaille toute l'année, on maîtrise notre système, à voir si sur nos derniers matches, on va bien finir et aller gagner.

 

Ca veut dire que Rodez peut se maintenir ?

Oui, mathématiquement, c'est possible donc on va le jouer à fond. Il faut des circonstances particulières mais si nous mêmes, on y croît pas, personne va y croire à notre place et comme je l'ai dit aux filles, c'est nous mêmes qui allons le chercher. On sait ce qu'il faut faire. Déjà gagner 2 matches sur 3 contre Montpellier, Dijon et Metz (et attendre que les trois équipes au-dessus de Rodez, perdent tous leurs matches). 

 

CDF - Comment elles se sentent vos joueuses ? Elles ont un état d'esprit positif [malgré cette épée de Damoclès au-dessus de la tête] ?

Oui je pense. J'ai un super groupe et je prends beaucoup de plaisir à travailler avec parce que malgré les résultats, bien sûr qu'elles sont fatiguées parce qu'elles font des efforts mentalement. J'ai la plupart de mes joueuses qui travaillent, vont à l'école et je comprends qu'il y ait une lassitude. Malgré ça, je pense qu'elles ont encore envie et c'est ce que je leur dit tous les jours, je suis convaincue que ça va tourner parce qu'on ne peut pas faire autant d'efforts et ne pas être récompensées.

Dounia MESLI & Karim Erradi