En marge de leur premier match de l'Euro 2017 face à l'Islande, Olivier Echouafni est revenu sur la préparation de l'équipe de France en vue de cette échéance.

 

 

Coeurs de Foot - Dans quel état d'esprit, l'équipe de France aborde cette compétition et est-ce que vous vous considérez parmi les favoris ?
Olivier Echouafni - Écoutez, l'état d'esprit est un mot très important, il faut souligner ce terme là. On a fait depuis le départ beaucoup de travail dessus, ça continue et ça va devenir encore plus important dans les prochaines journées, les prochains matchs. Aujourd'hui, vous nous mettez pour un certain nombre de journalistes, cette étiquette de favori, mais nous on a aucune étiquette. La seule nation qui peut aujourd'hui prétendre à avoir une étiquette de favori c'est peut être l'Allemagne, voir les Pays-Bas qui sont hôtes de cette compétition.
A partir du moment où on a pas encore gagné de titres, on a aucune étiquette, si ce n'est de réaliser une belle et grande performance à cet Euro.

 

Coeurs de Foot - Vous avez été longtemps joueur professionnel, est-ce que l'émotion va être la même demain ou ce n'est pas comparable ?
O.E. - J'espère pouvoir répondre à cette question après le match. Pour l'instant, j'y suis pas encore complètement. En tous cas ça sera un grand honneur et une grande fierté de pouvoir être sur le banc avec mon staff et proche de mon groupe, de mes joueuses. On a passé beaucoup de temps ces derniers jours et c'est vrai qu'on a hâte de retrouver la compétition. 

 

Coeurs de Foot - L'Islande ça peut être un piège demain pour l'équipe de France ?
O.E. - Tous les matchs seront difficiles à gagner, que ça soit l'Islande, mais y'aura aussi l'Autriche et la Suisse derrière. Alors peut être que sur le papier on peut paraître favori de part notre classement et notre indice UEFA et FIFA, mais un match ça se gagne sur le terrain donc il faudra être très appliqués, avoir bcp de sèrieux dans tout ce qu'on va mettre en place et être efficace parce qu'aujourd'hui on sait que les équipes sont très regroupées. Elles vont nous attendre, certainement. A nous de faire le jeu et d'être présente dans ces surfaces de réparation.

 

Coeurs de Foot - Qu'avez-vous dit sur cette équipe d'Islande à vos joueuses ?
O.E. - On a beaucoup de respect pour cette nation qu'est l'Islande, qui a réussi un très beau parcours de qualification en finissant en tête devant l'Ecosse. Aujourd'hui cette équipe axe beaucoup son collectif sur le physique, c'est une équipe très généreuse, qui court beaucoup, qui se donne à 100% avec beaucoup de joueuses d'expériences qui jouent dans de très bons clubs. Par rapport à ça on a aussi essayé nous de mettre une stratégie parce qu'on sait qu'elles vont mettre beaucoup d'énergie.

 

Coeurs de Foot - Comment vous allez faire pour remplacer Amel Majri sur le couloir gauche ?
O.E. - Pour rien vous cacher, on avait depuis le départ, un côté gauche qui était très performant avec Amel [Majri] notamment. Il a fallu trouver d'autres solutions. C'est dommageable pour le groupe mais il faut continuer à avancer et je suis persuadé que dans cet Euro y'aura des surprises, avec des joueuses qui vont bien sûr se mettre en avant.


Coeurs de Foot - Où situez-vous l'équipe de France offensivement aujourd'hui ?
O.E. - ​On va essayer de mettre en place une stratégie de préparation aussi. On a eu l'avantage d'avoir quatre semaines, ce qui n'est pas rien, en sachant aussi qu'on allait avoir deux matchs de préparation. Alors est-ce qu'on en a fait assez (soulève les épaules) ? Peut être. Est-ce qu'il aurait fallu faire plus ? C'est possible aussi. L'idée c'était à travers ces deux matchs (contre la Belgique et la Norvège) de pouvoir mettre les filles dans le rythme, dans la compétition aussi, même si ce n'était pas officielle. C'était quand même très très intéressant. Sur le plan offensif, on sait qu'on a de grandes qualités, de grandes capacités, il faut parvenir à le matérialiser un peu plus dans le dernier geste, qui nous fait défaut par moment, mais j'ai vraiment confiance en mes joueuses. Elles sont sur le bon chemin et elles vont sûrement monter en régime et en intensité.

Dounia MESLI