Jill Ellis, l'ancienne sélectionneuse des États-Unis, double championne du monde (2015 et 2019) avec l'équipe américaine, va désormais devenir présidente d'une franchise de NWSL, le championnat des États-Unis. Sa nomination a été officialisée cette semaine, avec l'annonce de la création d'une équipe à San Diego en Californie et qui intégrera le championnat en 2022. Avec l'arrivée de San Diego, la NWSL devrait compter 12 équipes la saison prochaine.

 

La NWSL poursuit son expansion avec deux nouvelles franchises qui vont faire leur apparition en 2022, deux équipes qui seront basées dans le sud de la Californie, à Los Angeles (Angel City FC) et à San Diego, le club qui sera désormais présidée par Jill Ellis.

La Californie fait figure de terre définitivement associée au football féminin, notamment depuis la finale de la Coupe du Monde 1999, remportée par les États-Unis face à la Chine, avec plus de 90.000 spectateurs massés dans le Rose Bowl de Pasadena.

 

Back to Cali

Le développement de la NWSL passait donc nécessairement par la création de franchises dans le grand état de la Côte Ouest, comme cela avait été le cas dans les précédentes versions du championnat américain dans les années 2000. San Diego avait d'ailleurs accueilli une franchise, lors du lancement de la WUSA (Women's United Soccer Association) en 2000. Une expérience qui avait tourné court puisque le San Diego Spirit avait vu son activité stoppée à l'été 2003, au moment de la suspension de la ligue américaine, alors à bout de souffle sur le plan financier.

Le nom de la nouvelle franchise n'a pas encore été dévoilé, et si justement un clin d’œil sera fait au San Diego Spirit, dans le choix du nom ou dans le visuel qui sera adopté pour représenter l'équipe. La saison 2021 a déjà débuté en NWSL depuis le 15 mai, mais rien ne presse pour San Diego qui se lancera au printemps 2022 dans le championnat américain.

La création d'Angel City à l'été 2020 avait marqué les esprits, avec un casting 4 étoiles d'investisseurs, parmi lesquelles Mia Hamm, Serena Williams ou la comédienne Natalie Portman. Depuis, la liste des personnalités associées au projet semble régulièrement s'allonger, et le club fait déjà figure d'attraction avant même son premier match officiel.

Du côté de San Diego, la présence de Jill Ellis aux commandes apparaît également comme un tour de force, même s'il s'agit d'un nouveau rôle. Un changement de costume après une longue carrière d'entraîneure qui l'a notamment amené à coacher pendant une dizaine d'année l'équipe universitaire des UCLA Bruins basée à Los Angeles, et un poste de sélectionneuse qu'elle a quitté à l'issue de la victoire des États-Unis lors de la Coupe du Monde 2019 en France. Un rôle de présidente alors que le propriétaire du nouveau club s'appelle Ronald Burkle, déjà présent dans l'univers du sport américain avec des parts dans la franchise des Pittsburgh Penguins en NHL (hockey sur glace).

 

L'enjeu de l'expansion

Ce sont deux nouvelles équipes qui vont rejoindre la NWSL la saison prochaine, alors que le championnat compte actuellement dix équipes. Depuis sa création en 2013, les franchises ont parfois disparu, comme les Boston Breakers ou le FC Kansas City, d'autres ont connu une courte période d'existence (Utah Royals remplacé cette saison par Kansas City NWSL) et d'autres ont changé de noms comme l'OL Reign.

Cette part d'instabilité contraste avec le statut de ligue fermée qui fait que les équipes ne peuvent pas être reléguées en cas de mauvais résultats. Avec huit équipes sur la ligne de départ en 2013 pour le lancement de la NWSL, le championnat semble donc poursuivre son développement, avec dix équipes cette saison dont le Racing Louisville qui dispute sa première saison en 2021. Cela se traduit également par des affluences en hausse ces dernières années, une tendance à confirmer une fois les restrictions sanitaires levées dans les stades aux États-Unis.


Photo: Getty Images

Hichem Djemai