Tout juste après Dijon/Grenoble (0-0; 4-5) en quart de finale de Coupe de France, on a retrouvé Nicolas Bach, le coach grenoblois heureux et fière de la performance de son équipe ce samedi.

 

CDF - Très heureux de votre équipe ?

Très heureux, très fier, très ému aussi. On fait du foot pour ces émotions-là.

 

CDF - Est-ce que vous veniez avec cette envie de renverser Dijon ?

Bah bien sûr ! On était pas ultra satisfaits du tirage, ultra confiants avant le tirage, avant le match non plus. Quand on voit [Kenza] Dali qui est blessée, [Lindsey] Thomas blessée aussi, on sait qu'on a une certaine valeur, celle de l'abnégation, de se battre, d'être solidaires et c'est ce qu'on a essayé de mettre sur le terrain. Aujourd'hui, on a plutôt bien réagi, bien répondu tactiquement et on a laissé très peu d'espaces, elles ont très peu d'occasions. On en n'a pas énormément, elles en ont très peu et ça a amené les tirs aux buts. Ça a nouveau souri pour nous, dans un contexte différent que face à Avignon mais [on réitère].

 

Dijon-Grenoble, c'est une petite histoire en Coupe ces dernières saisons et il y a eu cette histoire.

Terrible ! Sur les quatre années, ça fait trois fois qu'on vient à Dijon. Et à chaque fois, ça a entraîné des perturbations dans les saisons. ça a été des moments charnières de chacune des saisons et l'année dernière, ça nous fait beaucoup de mal de gagner avec beaucoup de bien. On perd, il y 3 ans alors qu'on allait à Marseille et qu'on était en super forme. Là, ça nous redonne du baume au coeur dans une saison un peu morose donc à chaque fois, ça a été des moments déterminants. Et c'est vrai que ça fait 3 saisons qu'on gagne et par contre, c'est tout le temps chez eux, jamais chez nous.

 

CDF - Vous avez quand même l'expérience de la D1, vous particulièrement, et certaines de vos joueuses. On pouvait s'attendre à ce résultat-là ou c'était 50/50 sur ce match-là ?

Non, pour moi, c'était du 80/20. On voit quand même qu'elles ont la maîtrise du jeu, la maîtrise technique. Oui c'est vraiment un exploit pour moi. Elles n'ont pas réussi à se mettre dans de bonnes dispositions, on les a pas laissé dans le bon confort. On a quand même joué une équipe qui a eu la maîtrise du ballon, qui a fait preuve de grande qualité technique, mais pas dans les 30 derniers mètres. Il fallait dérégler les 30 derniers mètres et on l'a fait...

 

CDF -  C'était ça la consigne ?

Oui, notamment l'une des consignes. Tactiquement, c'était de bien gérer les deux excentrées. On savait que [Fatoumata] Baldé et [LéaDeclercq étaient des forces importantes, donc on voulait tout le temps être à deux. Ça nous faisait reculer un peu des fois, mais on a laissé très peu d'espaces à ces joueuses.

 

CDF - Justement vous êtes 7èmes de D2 (groupe B) mais on sent que vous avez beaucoup d'enthousiasme. Comment vous faites ? C'est important.

On n'a pas une crise de fonctionnement, plutôt une crise de résultats, pure. On a mis du temps à trouver les bonnes complémentarités, le bon projet de jeu. Il y a jamais eu de conflits, le club a toujours été derrière nous, nous a toujours soutenu et on a toujours cette enthousiasme mais ça ne voulait pas tourner, on avait zéro réussite. Peut-être que la réussite qu'on avait pas en première phase est celle qu'on a aujourd'hui.

 

Propos recueillis par Dounia Mesli

. La rédaction