L'Olympique Lyonnais continue de s'activer sur le marché des transferts. Une deuxième arrivée serait programmée dans les prochaines heures avec la possible signature de Damaris Egurrola, évoquée par notre confrère de RMC Sport, Loïc Tanzi. Un mouvement qui risque de faire grand bruit des deux côtés des Pyrénées, alors que la jeune milieu de terrain espagnole évolue actuellement sous les couleurs d'Everton en Angleterre.
Une joueuse d'avenir au cœur des convoitises
Damaris Egurrola est considérée comme l'un des grands espoirs du football espagnol. Elle fait partie de cette génération, finaliste de la Coupe du Monde U20 en 2018, avec certaines joueuses qui s'installent déjà avec les A (Lucia Garcia, Aitana Bonmati ou Patri Guijarro). Un vivier impressionnant dont fait partie Damaris Egurrola, joueuse d'envergure (1,76 m) et qui semble incarner la solidité lorsqu'elle est alignée au milieu de terrain. Sa coéquipière à Everton, et ancienne joueuse de Lyon, Isobel Christiansen louait récemment ses qualités, notamment dans le jeu aérien, sa lecture du jeu ou encore son aisance sur le jeu long.
Une forte impression, malgré son jeune âge (21 ans), attirant déjà les convoitises de nombreuses formations en Espagne et ailleurs. L'été dernier Damaris Egurrola et son ex-coéquipière à l'Athletic Bilbao, Maite Oroz, ont été au cœur de l'actualité mercato, face à leur ancien club. Le club basque réclamait alors 250.000 euros en cas de transfert de l'une des deux joueuses, invoquant une clause de la nouvelle convention collective du football féminin professionnel en Espagne.
Cette clause de compensation permet aux clubs de retenir leurs jeunes joueuses (jusqu'à 23 ans) en imposant une forme d'indemnité de formation, et ainsi éviter de voir des talents changer de couleurs sans contrepartie. Cette clause a notamment donné lieu à une bataille judiciaire pour déterminer si cette règle n'était pas abusive vis-à-vis des joueuses, avant d'être renégociée ces dernières semaines pour que les sommes exigées par les clubs restent « raisonnables » et « en phase avec la réalité du football féminin » en Espagne.
L'Angleterre plutôt que le Barça
Pour Damaris, l'été 2020 s'est conclu par un départ, mais à l'étranger, alors que la milieu de terrain basque devait rejoindre dans un premier temps le FC Barcelone. Si Maïté Oroz a pu signer avec le Real Madrid, Damaris s'est finalement exilée en Angleterre du côté d'Everton, notamment parce que les compensations financières ne s'appliquent que lors de transferts entre clubs espagnols. L'ex-joueuse de Levante, Ona Batlle, a suivi la même trajectoire, s'engageant pendant l'été avec Manchester United.
Au milieu de terrain, elle est notamment associée ou en concurrence avec la milieu de terrain tricolore Maéva Clemaron, les deux joueuses évoluant le plus souvent devant la défense des Toffees. Son contrat avec Everton devait initialement se prolonger jusqu'à l'été 2023.
Selon le journal espagnol El Confidencial, Lyon serait prêt à débourser plus de 100.000 euros pour recruter Damaris dès cet hiver, une somme encore rare dans le football féminin européen, et jamais vue pour une joueuse espagnole. Ironie de l'histoire, ce serait donc Everton qui s'apprêterait à empocher la somme, et non l'Athletic Bilbao...
Un empressement de l'Olympique Lyonnais qui semblerait également indiquer des départs à venir au sein du milieu de terrain lyonnais. Les noms d'Amandine Henry et de Saki Kumagai sont notamment cités parmi les joueuses potentiellement sur le départ. Talent en devenir, et encore à la porte de l'équipe d'Espagne (1 sélection), Damaris Egurrola risque de se retrouver face à un défi de taille au moment d'intégrer l'effectif lyonnais.
Photo: GettySport/The Telegraph
Hichem Djemai