Catarina Macario pourrait bien être la première recrue hivernale de l'Olympique Lyonnais. Milieu de terrain offensive américano-brésilienne, elle était la meilleure joueuse universitaire du moment aux États-Unis, avant l'interruption des compétitions face à la pandémie de coronavirus. À 21 ans, elle a choisi de passer professionnelle et, selon plusieurs journalistes américains, elle serait sur le point de signer un contrat de deux ans et demi avec l'OL.

 

Depuis quelques semaines, Catarina Macario faisait partie des joueuses suivies de près, à l'approche période de mercato hivernal. À 21 ans, la milieu de terrain américano-brésilienne a mis un terme à son brillant parcours dans le championnat universitaire aux États-Unis, et se lance désormais dans une carrière professionnelle.

 

Un passage couronné de succès dans le championnat universitaire

Récemment diplômée de Stanford, elle renonce à une possible dernière saison avec les Cardinals. Sous les couleurs de l'université californienne, Catarino Macario a tout raflé aussi bien sur le plan collectif qu'individuel dans un programme habitué à voir passer les meilleurs talents.

Avant Macario, Christen Press, Kelley O'Hara ou encore l'illustre Julie Foudy sont passées par les rangs de Stanford, de même que la défenseure du PSG Alana Cook. Catarina Macario a marqué de son empreinte le championnat universitaire américain, remportant deux titres nationaux en 2017 et 2019, et distinguée à deux reprises par le Trophée MAC Hermann en 2018 et 2019, prix qui récompense la meilleure joueuse universitaire de l'année.

Ces dernières années, des joueuses comme Crystal Dunn, Morgan Brian (également primées deux fois) ou Kadeisha Buchanan ont reçu ce trophée, signe des promesses placées en Catarina Macario. Des distinctions accompagnées de statistiques impressionnantes, avec 63 buts et 47 passes décisives inscrits en 68 matches, des chiffres qui auraient pu encore gonfler sans l'arrêt des compétitions universitaires en 2020 face à la pandémie de COVID-19.

 

Le choix des États-Unis

Née au Brésil, Catarina Macario vit depuis 2012 en Californie et a acquis la nationalité étasunienne en octobre dernier. Un sésame qui lui permet d'entrevoir des apparitions prochaines avec la sélection de Vlatko Andonovski, et pourquoi pas représenter les États-Unis dès cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo. Pour la deuxième fois en quelques mois, elle a d'ailleurs été convoquée en stage avec l'équipe nationale américaine, un regroupement qui a lieu actuellement du côté d'Orlando en Floride.

Partir vers l'Europe peut être l'une des voies possibles pour Macario afin de postuler pour une place dans les 18 Américaines retenues pour Jeux Olympiques. Un objectif qui semble difficilement accessible mais qui passe forcément par du temps de jeu, alors que la saison universitaire ou en NWSL (le championnat professionnel aux États-Unis) ne reprendront qu'au printemps.

Autre obstacle dans le chemin qui mène à Tokyo, l'attente d'une décision de la FIFA pour savoir si Catarina Macario est dès maintenant éligible pour porter le maillot des États-Unis. Son dossier a été transmis aux instances internationales, reste à savoir si le timing sera le bon pour Tokyo, ou alors patienter avant de connaître sa première sélection.

Son départ traduit aussi l'attrait des championnats européens pour les meilleures joueuses universitaires venues des États-Unis. Avant Macario, les Canadiennes Ashley Lawrence et Kadeisha Buchanan avaient choisi de signer en D1 avec le PSG et Lyon. Plus récemment, on peut citer les exemples de Jessie Fleming ou de Deyna Castellanos, qui ont rejoint Chelsea et l'Atlético de Madrid, après s'être distinguées en NCAA.

 

L'Europe plutôt que la Draft

Le choix de traverser l'Atlantique permet aussi aux joueuses issues de la NCAA d'éviter de passer par la Draft (lotterie) au moment de passer professionnelle. Un mécanisme qui oriente dans un premier temps les meilleures joueuses universitaires vers les équipes de NWSL en difficulté la saison précédente. On peut également évoquer les questions salariales, avec le salary cap (plafond salarial), un outil perçu comme un frein face aux sirènes des meilleures formations européennes.

Catarina Macario semble donc se diriger vers un club européen, avec l'Olympique Lyonnais en pôle position, alors que le Bayern Munich et le Real Madrid seraient également sur les rangs pour enrôler la prodige venue de Californie.

Même en cas de signature en Europe, Catarina Macario pourrait également être draftée mercredi soir par l'une des dix franchises de NWSL. Le club disposerait provisoirement (pendant un an) des droits de Catarina Macario au cas où elle ferait le choix de revenir jouer aux États-Unis pendant cette période.

Quelle que soit la destination choisie, le nom de Catarina Macario devrait encore être régulièrement cité dans les jours qui viennent, des deux côtés de l'Atlantique.

 

Photo: SB Nation

Hichem Djemai